29 avr. 2008

313. Comedia d'ell arte


On est devenus les sous-produits d’un mode de vie devenu une obsession et ils l’ont bien compris.
J’ai bien quelques scrupules à venir vous déranger ainsi pendant votre quête de vérité, mais je crains que ça ne fasse partie de mes devoirs. Voyez-vous, j’en ai raz le cul, raz le cul, raz le cul. (Disons que j’en ai simplement et au bas mot plutôt raz le cul…)


Alors puis-je reposer ma tête fatiguée sur vos épaules ? Ce serait tellement réconfortant…
Penché sur ma salade de tomates baignant dans une flaque d’huile d’olive d’où me zieutent les yeux immobiles d’un vinaigre de Jerez, je me sens hypnotisé par la voie mielleuse de PPD et les répliques soporifiques de son vis à vis. C’est marrant, mais chaque fois que je les regarde, ils me font le même effet qu’à la nuit des Césars : On distribue des Légions d’Honneur ou des Médailles du Mérite à des comédiens ou des chanteurs, alors c’est à se demander pourquoi qu’on distribue pas des Molières à nos politiciens ?

C’est vrai quoi, la plupart des hommes de pouvoir sont des enculés de malfrats de première dans leurs phases évolutives, mais arrivés en haut des marches, en général, on les décore. (On se prépare pourtant à la jouissance du siècle mais le moment venu, elle a toujours un goût de fèces d’albatros).

Mais pas besoin d’atteindre la fin de la première scène pour deviner que l’humanité les gêne aux entournures. Le narcissisme et la paranoïa sont les deux faces d’un même sentiment d’importance de soi. Alors ça sert d’être comédien parfois, ça permet de créer de diversions, d’émettre des hypothèses intéressantes. (De calmer Ducon et de faire méditer Dugland). Le ton, l’assurance, tout est là dans le fond. Mais allez savoir s’il n’y a pas d’entourloupes, quelques facilités de discours, ellipses abusives, flous trompeurs, escamotages indignes de leurs talents et de ma perspicacité ?

Ils font la pluie, le beau temps mais quand ils se retrouvent sous le déluge, ils se disent ‘Nom de Dieu, j’suis mouillé !’ Alors comme par enchantement, ils déploient leurs pépins, ça fait longtemps que les tordus de leur espèce, tous partis confondus, ont relégué toute préoccupation qui n’est pas immédiate au rang des accessoires. Et les lendemains qui en rajoutent trois couches avec les réactions des ‘amis’ politiques qui ne sont que de vils flatteurs. Mais qui savent admirablement flatter. Leurs chefs comme leurs propres égos. Tellement raz le cul que ça me remonte à la glotte… mais bon, je vais pas continuer à solfier plus longtemps là-dessus que vous ne pouvez écouter la sonate.
A ciao bonsoir, ze show must go on....