13 sept. 2006

208. Tous les matins, on perd la mémoire...


Ce post ne vous est pas gracieusement offert grâce au soutien financier de "CAJOLINE"

Vous savez comment, lorsque vous êtes sous la douche, votre esprit semble s’aventurer au fond de la grande faille philosophique pour en ramener tout un tas de pensées étonnamment profondes. 
Vous savez de quoi je parle, le genre de grandes Questions Fondamentales telles que "Quelle est la couleur du silence ?" ou "À quelle vitesse se déplace l’obscurité ?" ou encore "Comment qu’ils font ces politiciens véreux dans les démocraties occidentales pour toujours trouver le moyen de trouver des millions de pèlerins innocents pour voter pour eux pour toujours mieux se faire enculer ?" ou, si vous n’avez pas saisi le concept, "Comment font ces mecs dans les films américains pour toujours arriver à recruter des milliers d’hommes de main prêts à se faire trucider pour les intérêts du plus méchant ?"

Honnêtement, vous vous posez pas ce genre de question sous la douche ?

En tout cas, avez-vous jamais remarqué que lorsque vous avez fini de vous doucher et que vous avaient achevé d’essuyer méticuleusement vos testicules, et que plus tard vous atterrissez devant votre journal intime – ou devant votre blog – pour noter pour la postérité ces pensées profondes inspirées par l’eau de la douche, vous ne vous souvenez jamais, JAMAIS, de ce qu’elles étaient ? 
Qu’elles ont disparu, comme la rosée du matin, pour ne plus jamais se laisser re-capturer ?
Suffisant pour vous faire pleurer de frustration, non ?

Bon, eh bien j’ai de bonnes nouvelles pour vous qui souffraient en silence de cette maladie honteuse. J’ai finalement découvert comment remédier à ce grand mal qui nous touche tous. En fait, ce ne fut pas bien compliqué, je n’eus qu’à éliminer tous les facteurs d’influence externes jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la cause originelle du problème. 
Après des heures de recherche, dont 28 douches, j’ai finalement découvert cette cause originelle.

Votre serviette.

Vous avez bien lu, votre serviette. Ne vous laissez pas attendrir par sa douceur cotonneuse imbibée de ‘Cajoline’ car cette soi-disant serviette innocente est en réalité un outil contrôleur de pensées insidieux utilisé par le gouvernement pour garder sous contrôle les citoyens innocents que nous sommes. Bon, il est vrai que je n’ai pas la preuve scientifique de ce que j’avance pour affirmer ma théorie, mais j’ai fait les observations suivantes :
- Quand je suis sous la douche, je suis mouillé.
- Quand je suis mouillé, je me pose des questions d’une haute valeur intellectuelle et philosophique.
- Ces pensées sont encore là quand je sors de la douche.
- Quand je sors de la douche, je suis encore mouillé.
- Quand j’attrape la serviette et commence à me sécher, une grande faille se forme dans le continuum espace-temps qui me pompe les idées de la tête dans la serviette en me laissant une sensation de perte énorme.
- Quand je quitte la salle de bain, je ne me souviens absolument plus des pensées d’une grande valeur intellectuelle et philosophique qui m’ont traversé sous la douche et je ne suis plus mouillé.

Ces observations ne conduisent qu’à une seule conclusion ; l’eau utilisée pendant la douche interfère avec les rayons abrutissants et contrôleurs de pensée diffusés par le gouvernement. Et que les serviettes leur rendent le contrôle sur nous en absorbant non seulement l’eau, mais aussi nos pensées, nos espoirs et nos rêves.
Enculées de serviettes. Putain de cajoline. Qu’elles aillent toutes deux brûler en enfer.
Heureusement, j’ai réussi à déjouer ce complot gouvernemental insidieux et à tous vous alerter en refusant d’utiliser ma serviette et de me sécher ce matin. 
Bon, j’admets que maintenant, je suis légèrement frigorifié, à poil et mouillé, surtout que Marylou a pas encore mis le chauffage comme elle le fait tous les matins en partant au boulot par mesure d’économie et que je crois qu’il va pas tarder à neiger si j’en crois la météo, mais au moins je me rappelle de ce à quoi je pensais sous la douche. Ce qui veut dire que suis plus futé que le gouvernement même sans mes pantalons doublés de papier aluminium.