18 févr. 2024

866. La politique étrangère US n'a nulle part où aller...

 


LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE US N'A NULLE PART OÙ ALLER. 
Pas plus que la population Gazaouite.

Au cours des quatre derniers mois, on a pu effectuer des analyses matinales quotidiennes des principaux sites d'information en ligne, de plus en plus préoccupés par ce qu'on allait voir étant donné le parti pris et la réticence des grands médias à rendre compte honnêtement et la gestion persistante par les usines de propagande gouvernementale de ce qui est divulgué aux journalistes. 

Les nouvelles concernant ce qui se passe entre la Russie et l'Ukraine ont d'abord souffert lorsque la guerre a fortement tourné en faveur de Moscou à la fin de l'année dernière, à tel point que l'issue probable n'a été remise en question que sur des sites dominés par des trouducs comme on en trouve sur les plateaux de BFM ou d'LCI. 
Le "président" Joe Biden et son équipe ont maintenant du mal à rassembler 61 milliards de dollars pour permettre à Volodymyr Zelensky de prolonger le conflit jusqu'aux élections américaines de cette année, afin que Biden puisse apparaître comme un président fort en « temps de guerre » qui se bat avec acharnement pour défendre les États-Unis contre la menace de hordes rouges. 
Que le pognon tombe essentiellement dans le gouffre de la corruption ukrainienne ne semble déranger personne à la Maison Blanche, à l'Elysée ou à Bruxelles, mais le jeu continue avec la déclaration de Joe Bidono : " Ce projet de loi bipartisan envoie un message clair aux Ukrainiens, à nos partenaires et à nos alliés dans le monde occidental : on peut faire confiance à l'Amérique, on peut compter sur elle et l'Amérique défend la liberté. Nous défendons fermement nos alliés. Nous ne nous inclinons jamais devant personne, et encore moins devant Vladimir Poutine." 
Et notre pantin de Macron de s'empresser de marcher dans ses pas aux côtés de l'Allemagne et de l'Angleterre avec leurs accords de sécurité bipartites avec les Nazis d'Ukraine.

Alors, allons-y… Allons-nous nous ranger du côté de la terreur et de la tyrannie ? Allons-nous être aux côtés de l'Ukraine ou allons-nous être aux côtés de Poutine ? Serons-nous aux côtés de l'Amérique ou – ou de Trump ? 
Le "président" Biden affirme également actuellement qu'il sauve ou protège la « démocratie ». Le fait que l'Ukraine, qui interdit les partis politiques et même les groupes religieux ainsi que la langue russe, ne soit pas une démocratie ne semble pas avoir d'impact sur le récit. Et n'oubliez pas de pas oublier que le régime Zelensky a récemment assassiné le journaliste américain Gonzalo Lira pour avoir exercé la liberté de la presse !

Biden soutient qu'il est essentiel de se tenir aux côtés des "alliés" de l'Amérique, même lorsqu'ils ne sont pas de véritables alliés, pour maintenir la confiance dans les États-Unis et dans leur mission de leadership consistant à créer un « ordre international fondé sur des règles » et ainsi sauver le monde. 
Au-delà de l’Ukraine, il y a bien sûr Israël, le « meilleur ami » et le « plus grand allié » des États-Unis, qui n’est pas non plus une démocratie dans la mesure où les citoyens palestiniens ont des droits limités, et ceux qui vivent en Cisjordanie occupée par l’armée israélienne n’ont en réalité aucune protection contre une arrestation arbitraire et sont même abattus à vue par les soldats de Tsahal et des colons déchaînés, qui ne craignent aucune conséquence du meurtre et du vol des Arabes car il n'y a aucune conséquence vu que c'est pas puni par la loi de ce pays.. 
Les bombardements de Gaza renvoyant cette région à l’âge de pierre se poursuivent avec pratiquement aucune couverture médiatique dans les grands médias, comme s’il s’agissait d’une atrocité qui disparaîtrait de la conscience collective si personne n’y faisait référence malgré les rangées de femmes et d’enfants morts. 
Pendant ce temps, les médias américains et européens rapportent allègrement chaque nouvelle « atrocité du Hamas » promue et même inventée par l’armée israélienne (FDI), qui ment habituellement, comme si c’était la vérité, tandis que Biden met tout en œuvre pour fournir l’argent (14 milliards de dollars) et les armes nécessaires à Tsahal pour tuer davantage de Palestiniens tout en se moquant du massacre d’innocents qui a lieu. 
Le bilan effroyable des morts est le résultat direct de l’absence de toute action de Joe l'endormi pour forcer les Israéliens à changer de cap, ce qu’il a le pouvoir de faire d'un simple coup de fil à Bibi Netanyahu en menaçant de lui couper les vivres, les armes et le soutien politique. Mais son administration du sous-sol a clairement indiqué qu’elle n’avait aucune intention de faire un truc de ce genre.

Mais malgré tout cet enthousiasme de la semaine dernière, il y a une histoire qui ressort, la vidéo de l'ancien secrétaire d'État et directeur de la CIA Mike Pompeo en Israël souriant et dansant avec des soldats israéliens en fête, qui viennent vraisemblablement de rentrer de Gaza après avoir eu le plaisir de faire exploser encore quelques dizaines de civils, dont un grand pourcentage d'enfants. 
La dernière opération de l'armée israélienne consiste à positionner des tireurs d'élite et des chars autour du dernier établissement médical majeur en activité dans le district de Rafah, au sud de Gaza, l'hôpital Nasser de Khan Younis. Les Palestiniens qui tentaient de survivre à Gaza avaient déjà reçu l’ordre d’Israël de se rendre à Rafah où ils seraient « en sécurité », mais c’était un mensonge éhonté et l’armée a alors commencé à bombarder et à tirer sur les civils, même lorsqu’ils tentaient de se rendre et a également travaillé à la destruction d'infrastructures telles que des hôpitaux et des écoles pour rendre la zone inhabitable. 
Les tireurs d'élite de Tsahal se sont donc désormais joints à la fête avec les bombardiers et les chars d'assaut en tirant sur des médecins et des patients à l'intérieur même du bâtiment et sur le terrain pour forcer l'hôpital Nasser à évacuer et à fermer. Ils ont suivi le stand de tir en prenant d'assaut l'hôpital , prétendument à la recherche d'« otages ». Tout cela fait partie de ce qui se passe alors que Netanyahu a annoncé que l'invasion terrestre de Rafah allait bientôt commencer, même si les Palestiniens enfermés, qui meurent déjà de faim à cause du blocus israélien de l'aide humanitaire, n'ont nulle part où aller et que des milliers d'autres mourront. D'une façon ou d'une autre.

Comme avant-goût de ce qui est à venir, encore plus bizarre que ce qui s'est déjà produit, Tsahal, "l'armée la plus morale du monde", s'est désormais également lancée dans le secteur du divertissement. Elle a commencé à inviter des groupes de civils israéliens dans des centres de détention et des prisons qui détiennent des prisonniers palestiniens de Cisjordanie ainsi que des détenus de la bande de Gaza. 
Les civils peuvent observer les détenus, déshabillés, et rire et se moquer d'eux tandis que les hommes sont battus, humiliés et torturés. De nombreux spectateurs sont également autorisés et même encouragés à filmer ce qui se passe sur leur propres téléphones portables pour le partager avec leurs proches, amis et familles. Mike Pompeo, qui est un sinistre sioniste chrétien de conviction dispensationaliste, estime que l’ancienne Palestine appartient aux Israéliens parce que c'est marqué dans la Bible, qu’il a soigneusement « étudiée ». 
Il a également déclaré, alors qu'il était secrétaire d'État de Trump, que les États-Unis ne considéraient plus les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie comme « illégales » et il a également approuvé l'annexion israélienne du plateau du Golan syrien comme étant parfaitement acceptable au regard du droit international, ce qu'il considère comme « illégal » n'existant pas en Israël. C'est à se demander ce que Mike, en tant que chrétien pieux auto-identifié, pense de tous ces bébés palestiniens morts et mutilés s’il choisit un jour d’y penser ?

Également en lice pour le récit épouvantable de la semaine, il y avait un article affirmant que la première étape réussie, via un vote majoritaire à la Chambre des représentants, pour provoquer la destitution largement méritée de l'horrible secrétaire du ministère de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, jeudi était le résultat d’une « théorie du complot antisémite » parce qu’il est un « juif séfarade », et non à cause de sa propre incompétence dont il fait régulièrement preuve depuis trois ans. 
Le gouffre profond de dépression dans lequel on se laisse glisser en regardant le gros tas de graisse Pompeo gambader pendant que le nain Mayorkas vantait ses références juives nous pousse à repenser toute la question de la politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis. On en arrive à la conclusion que ces acteurs sont des caricatures et que cela ne devrait pas être pris au sérieux mais plutôt considéré comme une routine comique, quelque chose comme un nouveau Monty Python mais terriblement mortel et sans l'intelligence et l'esprit de John Cleese, Eric Idle, Michael Palin et Graham Chapman.

Certes, on peut toujours compter sur l’administration Biden pour nous faire marrer, en particulier lorsqu’elle fait appel aux clowns nommés Anthony Blinken, Victoria Nuland, Karine Jean-Pierre et Jake Sullivan. Il y a eu beaucoup de choses amusantes ces derniers temps, notamment les discussions sur une solution au génocide palestinien, même si Biden semble tout à fait à l'aise de laisser les Israéliens terminer leur nettoyage ethnique de Gaza avant que quiconque ne cherche un endroit prêt à accueillir deux millions d'apatrides supplémentaires et de Palestiniens sans abri. L’ancien candidat à la présidentielle et gouverneur de Floride, Ron DeSantis, larbin à part entière des sionistes, a déjà déclaré qu’aucun Palestinien ne devrait être autorisé à entrer aux États-Unis en tant que réfugié car ces sémites sont des « antisémites ».

Néanmoins, le Département d’État de Biden et Blinken veulent trouver une sorte de formule, ne serait-ce que parce que le retour de flamme mondial dû au soutien indéfectible de la Maison Blanche à la brutalité israélienne a commencé à avoir des conséquences car il s’agit d’une complicité de crimes contre l’humanité. Une sorte de souveraineté limitée, certes désarmée, accordée à la Palestine est envisagée, mais Netanyahu et ses alliés politiques, longtemps opposés à une solution à deux États, ont récemment rejeté à plusieurs reprises les propositions visant à créer une entité souveraine palestinienne. 
Israël utilise même aujourd’hui son formidable lobby et son contrôle international de la presse et du discours pour s’opposer assidûment à toute reconnaissance diplomatique d’un État palestinien par des pays individuels ou en tant que membre à part entière de l’ONU. Il est pas surprenant que les plus grands efforts pour maintenir les choses sur la bonne voie soient dirigés contre les voix élevées en faveur de la Palestine aux États-Unis. Biden écoute pour en être sûr et demande à Blinken et au conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan de coordonner soigneusement chaque mesure prise par l'administration avec le ministre israélien des Affaires stratégiques et ancien ambassadeur à Washington, Ron Dermer. 
Même si Israël et Netanyahu tiennent définitivement la main, le "président" regarde inévitablement par-dessus son épaule et craint l’aliénation des électeurs à l’approche des élections nationales si le carnage à Gaza se poursuit. C’est pas la première fois que la farce sans fin de la politique intérieure américaine influencera probablement au moins quelque peu ce qui finira par se produire dans des pays à pas loin de 10 000 bornes de distance. Et étant donné la propension de Biden - et de Macron - à toujours éviter de faire le bon choix, on peut être sûr que le résultat sera pas jojo !