30 janv. 2024

859. Exil en mer


EXIL EN MER

Je m’exilais en mer pour l’étrange
Et ne me souviens toujours pas
Combien de nuits sont passées
Depuis que mes yeux sombrèrent
Dans tes tourmentes
Aux éclats de tempête hivernale.

Je m’exilais en mer, vers d’autres silences
Où je saurais m’identifier
À ces mystères que tu avais un jour dévoilés
Sans y penser.

Et …je ne sais pas, pendant ce temps je pense
Qu’il pourrait te faire plaisir que je sois moi-même
Afin  que tu comprennes sans larmes
Ce que je cherchais désespérément à demeurer :
Chair entre tes lèvres,
Et source fugitive de ton désir.

Je m’exilais en mer afin de t’isoler
Comme un crépuscule naissant des vagues,
Rouge illusion d’un horizon qui te rêvait
De l’autre côté d’un compas océan.

Et …je ne sais pas, pendant ce temps pensais-je
Qu’il pourrait te faire plaisir que je ne fus plus moi,
Afin de t'inventer ces paroles qui n’existaient pas
Et de dire que je n’avais que peu de temps pour t’échapper,
Sirène aux pièges légers des sentiments ?

Je m’exilais en mer vers d’autres rumeurs
Où je serais peut-être moi-même la bouteille
Qu’un jour ma compassion a repêchée.
Je m’exilais en mer vers d’autres absences
Tandis que je rêvais de t’offrir ces coquillages
Que j’aurais pu te cueillir sur les plages de mon cœur.

Je te le dis : Crois moi,
Les naufrages ne sont que des arrivées
Comme ils ne sont que des départs.
Mais peu m’importe !
Je m’exilais en mer.

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28 janv. 2024

858. Comment l'Occident a été vaincu


COMMENT L'OCCIDENT A ÉTÉ VAINCU
(Pepe Escobar dans Sputnik International)
(Use Blog Translate Button top right of this post to read in your language)

Emmanuel Todd, historien, démographe, anthropologue, sociologue et analyste politique, fait partie d'une race en voie de disparition : l'un des très rares représentants restants de l'intelligentzia française de la vieille école – un héritier de ceux comme Braudel, Sartre, Deleuze et Foucault qui ont ébloui les jeunesses successives. Les générations de la guerre froide, de l'Ouest à l'Est.

La première pépite concernant son dernier livre, La Défaite de l'Occident , est le petit miracle d'être effectivement publié la semaine dernière en France, au sein même de l'OTAN : un livre dynamite, par un penseur indépendant, basé sur des faits et des données vérifiées, qui fait exploser tout l'édifice russophobe élaboré autour de « l'agression » du « tsar » Poutine.

Au moins certains secteurs des médias d'entreprise strictement contrôlés par les oligarques en France ne pouvaient tout simplement pas ignorer Todd cette fois-ci, pour plusieurs raisons. Surtout parce qu'il fut le premier intellectuel occidental, dès 1976, à avoir prédit la chute de l'URSS dans son livre La Chute Finale , avec ses recherches basées sur les taux de mortalité infantile soviétiques.

Une autre raison clé était son livre de 2002 Après L'Empire , une sorte d'aperçu du déclin et de la chute de l'Empire, publié quelques mois avant Shock & Awe in Iraq.

Aujourd'hui, Todd, dans ce qu'il a défini comme son dernier livre (« J'ai bouclé la boucle ») se permet de jouer le tout pour le tout et de décrire méticuleusement la défaite non seulement des États-Unis mais de l'Occident dans son ensemble – avec ses recherches centrées sur et autour de la guerre en Ukraine.

Compte tenu de l'environnement toxique de l'Otanistan, où la russophobie et la culture de la "cancel-culture" règnent en maître, et où toute déviation est punissable, Todd a pris très soin de ne pas présenter le processus actuel comme une victoire russe en Ukraine (bien que cela soit implicite dans tout ce qu'il décrit, allant de plusieurs indicateurs de la paix sociale à la stabilité globale du « système Poutine », qui est « le produit de l'histoire de la Russie et non l'œuvre d'un seul homme »).

Il se concentre plutôt sur les principales raisons qui ont conduit à la chute de l'Occident. Parmi elles : la fin de l'État-nation ; la désindustrialisation (qui explique le déficit de l'OTAN dans la production d'armes pour l'Ukraine) ; le « degré zéro » de la matrice religieuse de l'Occident, le protestantisme ; la forte augmentation des taux de mortalité aux États-Unis (beaucoup plus élevée qu'en Russie), ainsi que des suicides et des homicides ; et la suprématie d'un nihilisme impérial exprimée par l'obsession des Guerres éternelles.

L'effondrement du protestantisme

Todd analyse méthodiquement, successivement, la Russie, l'Ukraine, l'Europe de l'Est, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Scandinavie et enfin l'Empire. Concentrons-nous sur ce que seraient les 12 Greatest Hits de son exercice remarquable.

1. Au début de l' opération militaire spéciale (SMO) en février 2022, le PIB combiné de la Russie et de la Biélorussie ne représentait que 3,3 % de celui de l'Occident combiné (en l'occurrence la sphère de l'OMS). 'OTAN plus Aust/NZ + le Japon et la Corée du Sud). Todd est étonné de voir à quel point ces 3,3 % sont capables de produire plus d'armes que l'ensemble du colosse occidental non seulement gagnent la guerre, mais affaiblissant en ruine les notions dominantes de « l'économie politique néolibérale » (taux du PIB).

2. La « solitude idéologique » et le « narcissisme idéologique » de l'Occident – ​​​​incapable de comprendre, par exemple, comment « l'ensemble du monde musulman semble considérer la Russie comme un partenaire plutôt que comme un adversaire ».

3. Todd évite la notion d'« États wébériens » – évoquant une délicieuse compatibilité de vision entre Poutine et le praticien américain de la realpolitik John Mearsheimer. Parce qu'ils sont contraints de survivre dans un environnement où seuls comptent les relations de pouvoir, les États agissent désormais comme des « agents hobbesiens ». Et cela nous amène à la notion russe d'État-nation, axée sur la « souveraineté » : la capacité d'un État à définir de manière indépendante ses politiques intérieures et extérieures, sans aucune ingérence étrangère.

4. L'implosion, étape par étape, de la culture WASP (White Anglo-Saxon Protestant), qui a conduit, « depuis les années 1960 », à « un empire privé de centre et de projet, un organisme essentiellement militaire géré par un groupe sans culture (au sens anthropologique) ». C’est Todd qui définit les néoconservateurs américains.

5. Les États-Unis en tant qu’entité « post-impériale » : juste une coquille de machinerie militaire privée d’une culture axée sur le renseignement, conduisant à « une expansion militaire accentuée dans une phase de contraction massive de sa base industrielle ». Comme le souligne Todd, « une guerre moderne sans industrie est un oxymore ».

6. Le piège démographique : Todd montre comment les stratèges de Washington « ont oublié qu’un État dont la population bénéficie d’un niveau éducatif et technologique élevé, même si celle-ci diminue, ne perd pas sa puissance militaire ». C’est exactement le cas de la Russie durant les années Poutine.

7. Nous atteignons ici le nœud de l'argumentation de Todd : sa réinterprétation post-Max Weber de The Protestant Ethic and the Spirit of Capitalism , publiée il y a un peu plus d'un siècle, en 1904/1905 : « Si le protestantisme était la matrice de l'ascension du l’Occident, sa mort, aujourd’hui, est la cause de la désintégration et de la défaite.

Todd définit clairement comment la « Glorieuse Révolution » anglaise de 1688, la Déclaration d’indépendance américaine de 1776 et la Révolution française de 1789 furent les véritables piliers de l’Occident libéral. Par conséquent, un « Occident » élargi n’est pas historiquement « libéral », car il a également fomenté « le fascisme italien, le nazisme allemand et le militarisme japonais ».

En résumé, Todd montre comment le protestantisme a imposé l’alphabétisation universelle aux populations qu’il contrôlait, « parce que tous les fidèles doivent accéder directement aux Saintes Écritures. Une population alphabétisée est capable de développement économique et technologique. La religion protestante a modelé, par accident, une main-d’œuvre supérieure et efficace. Et c’est en ce sens que l’Allemagne était « au cœur du développement occidental », même si la révolution industrielle a eu lieu en Angleterre.

La formulation clé de Todd est incontestable : « Le facteur crucial de l’ascension de l’Occident a été l’attachement du protestantisme à l’alphabétisation. »

Par ailleurs, souligne Todd, le protestantisme est doublement au cœur de l'histoire de l'Occident : via la dynamique éducative et économique – avec la peur de la damnation et le besoin de se sentir choisi par Dieu engendrant une éthique de travail et une moralité collective forte – et via l'idée que les hommes sont inégaux (rappelez-vous le fardeau de l'homme blanc).

L’effondrement du protestantisme ne pouvait que détruire l’éthique du travail au profit de l’avidité des masses : c’est-à-dire du néolibéralisme.


Transgenrisme et culte du faux

8. La critique acerbe de Todd de l'esprit de 1968 mériterait un tout nouveau livre. Il évoque « l'une des grandes illusions des années 1960 – entre la révolution sexuelle anglo-américaine et Mai 68 en France » ; « croire que l'individu serait plus grand s'il était libéré du collectif ». Cela a conduit à une débâcle inévitable : « Maintenant que nous sommes libérés, en masse, des croyances métaphysiques, fondamentales et dérivées, communistes, socialistes ou nationalistes, nous vivons l'expérience du vide. » Et c'est ainsi que nous sommes devenus « une multitude de nains mimétiques qui n'osent pas penser par eux-mêmes – mais se révèlent aussi capables d'intolérance que les croyants des temps anciens ».

9. La brève analyse de Todd sur la signification profonde du transgenrisme brise complètement l'Église du Wokisme – de New York à la sphère européenne, et provoque des crises de rage en série. Il montre comment le transgenre est « l'un des drapeaux de ce nihilisme qui définit désormais l'Occident, cette volonté de détruire, non seulement les choses et les humains, mais la réalité ».

Et il y a un bonus analytique supplémentaire : « L'idéologie transgenre dit qu'un homme peut devenir une femme et qu'une femme peut devenir un homme. C'est une affirmation fausse et, en ce sens, proche du cœur théorique du nihilisme occidental. » La situation est encore pire en ce qui concerne les ramifications géopolitiques. Todd établit un lien mental et social ludique entre ce culte du faux et le comportement bancaire de l'Hégémon dans les relations internationales. Exemple : le projet nucléaire iranien est devenu un régime de sanctions sévères sous Obama. Todd : « La politique étrangère américaine est, à sa manière, fluide en matière de genre. »

10. Le « suicide assisté » en Europe. Todd rappelle comment l'Europe au départ, c'était le couple franco-allemand. Puis, après la crise financière de 2007/2008, cela s'est transformé en « un mariage patriarcal, avec l'Allemagne comme conjoint dominant n'écoutant plus son compagnon ». L'UE a abandonné toute prétention de défendre les intérêts de l'Europe – en se coupant de l'énergie et du commerce avec son partenaire la Russie et en s'auto-sanctionnant. Todd identifie, à juste titre, l'axe Paris-Berlin remplacé par l'axe Londres-Varsovie-Kiev : c'était « la fin de l'Europe en tant qu'acteur géopolitique autonome ». Et cela s'est produit seulement 20 ans après l'opposition commune de la France et de l'Allemagne à la guerre des néoconservateurs en Irak.

11. Todd définit correctement l'OTAN en plongeant dans « leur inconscient » : « Nous constatons que son mécanisme militaire, idéologique et psychologique n'existe pas pour protéger l'Europe occidentale, mais pour la contrôler. »

12. En tandem avec plusieurs analystes en Russie, en Chine, en Iran et parmi les indépendants en Europe, Todd dit que l'obsession américaine – depuis les années 1990 – de couper l'Allemagne de la Russie mènera à l'échec : « Tôt ou tard, ils collaboreront, car « leurs spécialisations économiques les traiteront comme complémentaires ». La défaite en Ukraine ouvrira la voie, car une « force gravitationnelle » séduit réciproquement l'Allemagne et la Russie.

Avant cela, et contrairement à pratiquement n’importe quel « analyste » occidental de la sphère dominante de l’OTAN , Todd comprend que Moscou est sur le point de gagner contre l’ensemble de l’OTAN, et pas seulement contre l’Ukraine, en profitant d’une fenêtre d’opportunité identifiée par Poutine au début de 2022, sur une fenêtre de 5 ans, soit une fin de partie d'ici 2027. Il est éclairant de comparer avec ce qu'a dit le ministre de la Défense Choïgou, officiellement, l'année dernière : l'Opération Militaire Spéciale (SMO) prendra fin d'ici 2025.

Quelle que soit l’échéance, tout cela implique une victoire totale de la Russie – le vainqueur dictant toutes les conditions. Pas de négociations, pas de cessez-le-feu, pas de conflit gelé – car l’hégémon est désormais désespéré.

Davos met en scène le Triomphe (pseudo) de l'Occident

Le grand mérite de Todd, si évident dans le livre, est d'utiliser l'histoire et l'anthropologie pour amener la fausse conscience de la société occidentale sur le divan. Et c'est ainsi que, en se concentrant par exemple sur l'étude de structures familiales très spécifiques en Europe, il parvient à expliquer la réalité d'une manière qui échappe totalement au lavage de cerveau des masses occidentales collectives qui s'attardent sous le turbo-néolibéralisme.

Il va sans dire que le livre de Todd, basé sur la réalité, ne connaîtra pas de succès auprès des élites de Davos. Ce qui se passe cette semaine à Davos a été extrêmement instructif. Tout est à l'air libre.

Parmi tous les suspects habituels – la toxique Méduse européenne Von der Leyen ; Stoltenberg, le belliciste de l'OTAN ; BlackRock, JP Morgan et divers grands noms se serrent la main avec leur sweat-shirt en sueur à Kiev – le message du « Triomphe de l'Occident » est monolithique:

"La guerre, c'est la paix. L'Ukraine ne perd pas (c'est moi qui souligne) et la Russie ne gagne pas. Si vous n'êtes pas d'accord avec nous – sur quoi que ce soit – vous serez censuré pour « discours de haine ». Nous voulons le Nouvel Ordre Mondial – quoi qu'en pensez vous, petits paysans – et nous le voulons maintenant.

Et si tout échoue, une maladie X préfabriquée viendra vous chercher.

(Republié et traduit de Sputnik International avec l'autorisation de l'auteur ou de son représentant)

25 janv. 2024

857. Le codétenu


LE CODÉTENU 

"Qu'est-ce qui t'as amené ici ?"

Un corps long et maigre se détendait sur le matelas plat contre le mur droit. Cela m’amena à en déduire que je devrais faire avec le matelas peu accueillant situé en face au pied du mur de gauche. J'ignorai mon nouveau coloc élancé et me dirigeai vers ma paillasse. Je poussai un soupir et m'assis sur le lit pour faire face au milieu de la pièce. Je parcourus la scène des yeux, ce qui ne représentait pas grand-chose. Un petit évier en tôle. Un petit miroir en métal brossé au-dessus de ce dernier. Et un petit trône pour chier en fer blanc. Sol froid et dur. Murs froids et sombres. Paillasses plates sur armatures métalliques boulonnées au sol pour plus de sécurité. En contemplant mon lieu d'habitation sinistre, je sentis un frisson me parcourir l'échine et un sentiment simultané de pitié. C'est comme ça qu'ils vivent vraiment ici ? Je chassai bien vite la pitié. Nous faisons tous des choix. Les autres prisonniers avaient fait les leurs et j'avais fait le mien. C'est pourquoi que j'étais ici maintenant, dans une cellule de prison. Un choix que j'avais fait. Je repris mon inspection visuelle autour de la cellule. Je repérai quelques livres sur le dessus de la chasse d'eau du chiotte. Je me dis que mon nouvel ami aimait lire tranquillos. Comme c'est gentil pour moi. Je regarde de plus près les parois et les coins des cellules, à la recherche de quelque chose. Ah, c'était là. L'œil d'un objectif dans le coin supérieur droit de la cellule pointait sur l'ensemble de la pièce. Une caméra de surveillance. Je lui fis un clin d'œil, comme pour défier quiconque était entrain de nous espionner. Je me sentis reconnaissant que mon compagnon de cellule ne m'ait pas vu le faire. Je voulais pas paraître trop arrogant si tôt dans ma peine de prison.

" Bonjour ?" Mon codétenu se redressa de sa position allongée, balança ses jambes par-dessus le bord de sa couchette et posa ses pieds sur le sol. Ses mains étaient fermement enfoncées dans le matelas de chaque côté de lui, semblant prêtes à se précipiter à tout moment. Je me tournai enfin vers lui et haussai les sourcils en guise de réponse.

" J'ai dit qu'est-ce que t'as fait pour te retrouver ici ?'

Je pris mon temps pour répondre, débattant de la version de la vérité que je voulais laisser courir. Je décidai d’opter pour la version publique que tout le monde devrait croire de toute façon.

" Meurtre." Je lui répondis, aussi simplement que catégoriquement. Aucune émotion n'est meilleure avec ces gens, c'est ce que je me suis laissé dire. Il haussa un sourcil, étudia mon visage et attendit. Mais je continuai à le fixer et il finit par se moquer et retourna se prélasser. J'imitai sa posture et essaie de m'installer confortablement sur la paillasse plate, en plaçant un oreiller encore plus plat sous ma tête.

" Hé mec, je pourrais t'emprunter un de tes livres, peut-être, si ça te dérange pas ?" Je parlais maintenant sur un ton plus détendu. Mon compagnon de cellule me regarda, fit une grimace pensive et finit par hocher la tête. Il se leva et parcourut la courte distance jusqu'à la chasse d'eau située sur le mur du fond, entre nos deux têtes de lit, il attrapa un livre cartonné crasseux et me le balança. Je l'attrapai sans effort avec un rapide " merci !"

Je commençai à faire semblant de lire pour meubler le silence de notre manque de discussion..

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Le temps passe lentement ici tandis que j'attends que mon codétenu évoque à nouveau les agissements qui nous ont conduits ici. S'il est intéressé, il n'y a pas fait allusion depuis des semaines. Le temps s'est allongé: les repas, la cour, les douches communes et tout le reste. C'est l'heure du coup de fil quand je me résigne enfin à aborder le sujet moi-même. Mon coloc vient de revenir d'un appel téléphonique, l'air plutôt content de lui. Alors qu'il se laisse tomber sur le dos, mettant ses mains derrière sa tête et croisant les chevilles comme je l'ai appris, c'est sa manière habituelle, je lui pose des questions sur son coup de fil.

" Avec qui que t'as causé au bigophone aujourd'hui ? " Contrairement à son attitude habituelle, il semble tout sauf méfiant à l’égard de cette question. Il sourit et hausse les épaules. Je creuse encore un peu, la curiosité prenant enfin le dessus sur moi.
" Une petite amie , peut-être ?" Cela le fait au moins rigoler.
- Ha, non, pas cette fois." Il secoue la tête.
- Avec ta mère alors?
- Non." Un peu plus ferme qu'avant. J'essaie de le lire.

Finalement, je propose: " Ah, eh bien, si j'avais eu le droit, j'aurais appelé une vieille connaissance." Son regard se tourne vers moi, l'intérêt piqué.
"Une petite amie sexagénaire ?" Il se moque.
- Ha, non, pas de ça pour moi non plus, mon pote." Je souris, par souvenir.
- Oh. Quel genre de connaissance alors ? Un ancien camarade de fac ?
- Euh, non, pas exactement.
- Un partenaire commercial ?" Il commençait à s'impatienter maintenant. Au cours des semaines qui avaient précédé, j’avais divulgué très peu d’informations sur ma propre vie. Pendant tout ce temps, il m'avait parlé de ses sœurs, de son père mauvais payeur et d'une mère de plus en plus chiante et alzheimeuse. Il m'avait parlé des ennuis qu'il avait causés dans sa jeunesse, des écoles qu'il avait fréquentées, s'était vanté de ses positions dans diverses équipes sportives avant d'en être expulsé pour mauvaise conduite, entre autres choses. Cependant, il ne m’avait toujours pas dit ce qui m’intéressait le plus. En même temps, je proposais très peu de choses sur moi-même et ce que je lui avais confié, à son insu, était préfabricousu de fil blanc.

" Ha, on pourrait l'appeler comme ça." je l'ai taquiné. Il s'assit maintenant, se tortillant le cul pour parler. Au bord de son lit, il se pencha en avant et se balança d'un bord et de l'autre, observant mieux les barreaux de la cellule pour voir si une oreille indiscrète se trouvait pas à proximité.
" Cette vieille connaissance serait-elle un de tes partenaires de crime ? " C'est lui qui me taquinait maintenant, d'un ton feutré, un sourire s'étalant sur son visage. Cela me fit rire.
" Eh bien, ça dépend de quel crime nous parlons." répondis-je froidement.
- Eh ben, tu ne m'as jamais vraiment dit pourquoi que tu étais ici.
- Sans dec, t'es bien sûr de ça ?" 

Son regard roula vers moi. " Eh ben, ouais, un petit peu, mais pas comme, tu sais… aucun détail à ce sujet ?" 

Je m'assois maintenant au bord de mon propre lit pour lui faire face. Et à voix basse, j'invente encore une autre histoire de cette version de moi-même, juste pour rassasier ce compagnon de cellule. Juste pour gagner sa confiance. Je lui raconte une histoire élaborée, mais crédible, sur la façon dont mon partenaire et moi roulions un jour sur la nationale, ennuyés par ce qu'y avait plus servi depuis trop longtemps sous nos braguettes. Quand, par chance, nous tombons sur un charmant monsieur-moizelle avec un pneu à plat. Nous nous arrêtons, probablement pour l'aider. Mon partenaire fait semblant de jeter un œil au pneu pour ielle, pendant que je la distrais. Puis il arrive derrière ielle et c'est à ce moment-là que nous l'avons jetée dans notre camion et avons continué sur la nationale. Le reste de mon horrible histoire implique une grange abandonnée et une séquence d'événements qu'ils n'ont pas pu montrer à la téloche, à cause de l'horreur avec laquelle nous avions laissé le corps de la petite monsieur-moizelle dans le fond de la grange. Ses yeux s'écarquillent, mais je peux dire que c'est parce qu'il est pas vraiment impressionné par mon histoire. Heureusement, c'est pas parce qu'il n'y croit pas.

" C'est tout ? il me fait. Je retiens mon souffle.
- Eh bien, je veux dire ouais. À quoi que tu t’attendais ?" 
Il laisse échapper un rire, plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Je soupire, soulagé. Il se couvre la bouche pour étouffer les rires.
" C'est juste que ce n'est pas ce à quoi je pense quand je pense à un meurtre ." Il le dit sur un ton glacial et décontracté.
- Je veux dire, nous l'avons tuée, qu'y a-t-il d'autre à rajouter ?" 
Un autre rire. Cette fois, presque maniaque.
" Eh bien, pour moi et mon partenaire, nous avons commencé par faire aussi ce genre de choses. Tu sais, une demoiselle ou un travelo typique en détresse," il agite les bras, mimant la détresse féminine, " faire comme si on allait l'aider, puis l'emmener quelque part et la tuer après avoir abusé d'elle. Mais il manquait toujours quelque chose… .

Je joue l'excité. " Tu sais, j’ai un peu eu ce sentiment aussi. Je veux dire, c'était fini si vite. C'est fou de penser au temps que je vais passer ici pour quelque chose qui n'a même pas duré une heure.
- Exactement!" Il est excité maintenant, lui aussi. " Je veux dire, à quoi ça sert ? Alors nous avons en quelque sorte... pimenté les choses un tout petit peu..." Il s'interrompt et m'étudie maintenant, attendant que je fasse contrepoids. Et je le fais.

" Eh bien, explique-toi ? Genre vous avez roulé plus loin que nécessaire ou vous les avez enlevées en des endroits remplis de témoins ou quelque chose comme ça ?" Il m'étudie à nouveau, comme on le fait lorsqu'on se demande s'i on peut enfin faire suffisamment confiance à quelqu'un avec qui partager ses sombres secrets.
" Eh ben, tu sais comment vous avez emmené la vôtre dans une grange abandonnée ?" 
J'acquiesce, sincèrement intrigué. 
" Eh ben, nous avons trouvé un endroit similaire. Un endroit où nous pourrions les garder plusieurs jours."

Je feins la fascination. "Mais, genre, pour combien de temps ?
- Aussi longtemps que nous le voulions. Des mères et leurs jeunes gosses Des gosses sans leurs mères aussi. Jusqu'à ce qu'on s'en ennuie ou que les gosses soient exsangues, je suppose, enfin jusqu'à ce que nos clients s'en lassent." 
J'ai haussé les épaules et fait une grimace interrogative. Il a compris.
" Alors seulement nous les sacrifiions." J'ai hoché la tête, impressionné, comme s'il était le premier génie à penser à ce genre de pédocrime. Il commença à s'installer sur le lit, signalant que la conversation touchait à sa fin. 

J'ai joué l'étudiant curieux. "D'accord, alors où peut-on trouver un endroit comme celui-là ?" 
Il a seulement bougé ses yeux dans ma direction, finissant par se lasser du sujet. J'avais besoin de plus d'enthousiasme de ma part. Je me suis penché davantage sur le bord de mon lit et j'ai murmuré plus doucement : "Je veux dire, c'était déjà assez difficile pour nous de trouver cette grange, nous pensions avoir gagné le jackpot, tu piges ?" La tension dans son corps se relâcha un peu. On pouvait dire qu'il était fier de ce qu'il avait fait, de ce qu'ils avaient fait. Je ne sais pas qui avait envie de parler davantage : lui ou moi.

"Eh bien, tout comme votre grange, cet endroit était à la sortie de la nationale. Mon partenaire avait dirigé une ancienne minoterie, mais elle a été fermée depuis et personne ne l'a rachetée depuis des années. Depuis lors, c'est lui qui était chargé de vendre et de faire visiter les lieux, nous pouvions entrer et sortir quand nous le souhaitions. Pour tout ce que nous voulions." Il bouge ses sourcils de haut en bas.

"Ou pour qui vous vouliez, n'est-ce pas?" Je me force à rire. Il rit de ma blague avec moi. Plus de confiance gagnée. Nos rires s'arrêtent mais je laisse toujours pas la conversation s'éteindre.

" Donc ça devait être assez loin de la nationale. Ça devait être assez isolé, personne ne pouvait les entendre crier, n'est-ce pas ?" Je me force à rire à nouveau et hoche la tête de manière encourageante, comme si les cris m'excitaient autant que lui, j'en suis sûr.
" Eh bien, évidemment, moi et mon pote ne sommes pas des amateurs de trouducs comme toi et ton copain", plaisante-t-il, toujours souriant. C'est bon signe.
" Mec, j'aurais adoré pouvoir bosser avec un mec comme toi à la place. Ha! Mais moi et mon idiot de partenaire avons tous les deux été arrêtés et enfermés, donc nos jours sont révolus, je suppose." Je soupire. Il semble réconforté par l’idée qu’aucun de nous ne pourra voler son bien immobilier de premier ordre parce qu’il continue.
" Ouais, je veux dire, c'est l'endroit parfait. À la sortie de la nationale, juste au panneau indiquant les limites de la ville de Mons, il y a cette longue route de campagne. Environ quinze minutes de ligne droite, puis tu retrouves la route de la vieille minoterie. Et bien, tu connais la suite." Il s'allonge maintenant, détendu, souriant, visiblement content de lui. Il pousse un long soupir. Regardant le plafond avec envie, il finit par dire : " Il les emmène encore là-bas. J'aimerais tant que ce soit moi là-bas à sa place."

J'acquiesce simplement. Et je hoche la tête. Je lève les yeux tout en haut, à droite, vers la caméra dans le coin avant de la cellule et je continue d’acquiescer. Le signe sur lequel nous nous sommes mis d'accord lorsque j'ai fait le choix d'entrer dans cette cellule.

Un fort bourdonnement fait sursauter mon compagnon de cellule de sa position indûment détendue. Le buzz signifie seulement que quelqu'un va entrer.

" Vous avez ce dont vous aviez besoin, inspecteur ?
- Oh ouais, Patrick, ce type est une vraie pipelette. Il a fallu jouer le long jeu, mais il a fini par s'ouvrir comme une huître à marée haute," répondis-je en me levant. Patrick, un agent pénitentiaire que je connais depuis près de deux décennies, rit maintenant. Je le rejoins. Mon poteau de cellule se lève d’un bond.
" QUOI ?" 

Je l'ignore et claque la porte de la cellule. Je me cambre pour étirer mon dos avec ma main sur la partie basse.
" Putain, Patrick, vous plaisantiez pas, ces lits sont un cauchemar.
- J'avais essayé de vous prévenir, Monsieur", plaisante-t-il.
- Mais toi," je brandis un doigt vers mon compagnon de cellule qui agrippe maintenant les barreaux de la porte, serrant les dents d'un air incrédule. " Tu ferais mieux de t'y habituer. Et ton partenaire aussi, puisqu'on sait où on doit le cueillir maintenant."

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22 janv. 2024

856. Le "Plan de Paix de Zelensky" à Davos 2024

 


LE "PLAN DE PAIX" DE ZELENSKY À DAVOS 2024

Le « Plan de paix » présenté par Zelensky au FEM est dingue
Je suppose que c'est important que ces gens soient des fous, qui croient réellement à toutes ces conneries sorties du chapeau à Majax
Pour moi, la chose la plus importante et la plus bizarre a été que Zelensky ait présenté un « plan de paix ».

Il est difficile de comprendre comment que ça peut être réel.

Il s'est présenté, comme d'hab, sans costume. Parce qu'il peut prendre l'avion pour la Suisse et s'enregistrer à l'hôtel, mais il a pas le temps d'enfiler de costard-cravatte. C’est la chose la plus conne, la plus absurde et la plus enfantine que tous ces gauchistes mondiaux soient tellement excités par cet homme qui parcourt le monde dans son t-shirt et battle-pant comme si qu'il arrivait juste du front.
Lors de son discours, il a pas mendié d'argent ni d'armes. C'est la première fois qu'on le voit faire ça. Au lieu de ça, il a vanté son « plan de paix », ce qui était tout simplement sidérant.

Tenez-vous bien, le plan en 3 points est le suivant :

1. La Russie quittera totalement l'ex-Ukraine, y compris la Crimée
 2.La Russie paiera des réparations à l'Ukraine pour la guerre
3. La Russie soumettra ses plus hautes autorités politiques à un tribunal pour crimes de guerre

Il a rencontré des responsables de haut niveau de tout le monde occidental qui ont approuvé ce « plan de paix », Macron 1er le premier C'est juste inouï. Il est difficile de croire que ça s'est réellement produit, moi-même, j'en ai la tête qui tourne.

Il va sans dire qu'il ne s'agit pas d'un « plan de paix ». La partie perdante exigeant que la partie gagnante offre une capitulation sans conditions. Du jamais vu, même sur la piste centrale du chapiteau des clowns de chez Bouglione ou  chez les pitres de celui de Zavatta.

C'est le genre d'exigences qui pourraient être formulées si l'armée ukrainienne s'était emparée de Moscou et encerclait le Kremlin. Présenter ça comme un « plan de paix » sérieux et faire en sorte que tous les médias et politiciens en parlent de manière sérieuse est probablement la chose la plus loufoque qu'on est connue en ce début de millénaire (à part les enfants non genrés, et les transexuelles dans nos écoles maternelles).

Quant au but de tout cette merde… je sais même pas. Je suppose que si fallait deviner, je suppose qu'il s'agit d'un changement de ton visant à habituer les gens à l'idée que la guerre touche à sa fin, sans leur dire réellement ce qu'impliquera nécessairement la fin de la guerre : la Russie continuera de détenir au moins 20 % de l'ex-Ukraine.

Cependant, ça montre également qu'il y a aucune démarche sérieuse en faveur d'un accord de paix. Au lieu de ça, ce que nous obtiendrons évidemment est quelque chose du genre de ce qu'on a connu à la fin de la guerre de Corée, c'est-à-dire que la guerre ne prendra pas réellement fin, les militaires arrêteront simplement de s'envoyer des obus sur le coin de la gueule. De cette façon, l'Ukraine pourra continuer à prétendre qu'à une date future indéterminée, elle reprendra toutes ses terres, parce qu'elle ne s'est pas réellement rendue, elle aura simplement arrêté de combattre.

Dans une telle situation, les États-Unis pourraient alors prétendre qu'ils ont gagné parce que la Russie n'aura pas pris le contrôle de l'ensemble de l'Ukraine. De toute évidence, quiconque a un peu plus de la moitié de la mémoire d'un poisson rouge sait que la Russie n'a jamais tenté de s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine et a conclu un accord à Istanbul au printemps 2022 qui lui permettait d'obtenir moins de territoire qu' elle n'en a actuellement. Mais la plupart des gens ignorent ça et acceptent l’idée que le fait que la Russie n’ait pas conquis Kiev puis envahi la Pologne a été une grande victoire pour l’Occident atomisé otanisé. Ou versi-versa, c'est comme vous le voyez.

Cependant, on peut se demander si Moscou accepterait ou non ce type d'accord de « conflit gelé ». Ils disent qu'ils le feront pas. Ils ont probablement aucune raison de le faire. À tout le moins, il semble qu'ils voudraient prendre Kharkov et probablement Odessa avant de conclure ce type d'accord.

Bien sûr, d'un autre côté, si la Russie n'accepte pas un conflit gelé, elle risque alors une véritable invasion de l'OTAN. Il y a donc une raison pour laquelle la Russie accepterait de cesser les combats, si l'Ukraine renonçait effectivement à ses revendications sur le territoire qu'elle possède actuellement.

Cela dit, étant donné que le Moyen-Orient est en train d'exploser et que ce combat est prioritaire (car l'Occident est dirigé par les Feujs), il y a fort à parier que l'Occident ne s'engagera pas pleinement dans une guerre majeure contre la Russie. Si j'étais Poutine, je voudrais à la fois Odessa et Kharkov, et j'envisagerais d'encercler Kiev et de forcer le gouvernement à fuir en Papouasie. Je voudrais pas occuper Kiev, car c'est là que vivent tous ces « ukronazis ukrainiens », et il n'y a aucune raison de veiller au bien être de ces enculés.

D'après ce que j'ai pu comprendre, le plan de Jake Sullivan, conseiller de la sécurité nationale US, était de maintenir la guerre jusqu'après les élections de 2024, date à laquelle il prévoyait d'envoyer l'OTAN. Cependant, c'était avant l'explosion du Moyen-Orient, et il est tout simplement peu probable qu'Israël permette aux États-Unis de s'engager de cette manière envers l'Ukraine alors qu'Israël est confronté à une crise existentielle. Bibi Netanyahou veut que l'armée américaine soit prête à envahir l'Iran. Il se soucie pas de l'Ukraine. Et comme on l'a vu ces derniers mois, la politique étrangère américaine est dirigée en secret par trois personnes – Victoria Nuland, sous-secrétaire d'état aux affaires étrangères,  Antony Blinken, supérieur de la Nuland citée juste avant et Jake Sullivan vu plus haut – et elles s'en remettent toutes les trois à Bibi le fou furieux du Likoud ultra sioniste. Notez que Nuland comme Blinken sont tous deux feujs ultra-sionistes eux-mêmes.

Alors voilà, Zélensky est venu lâcher son pet tonitruant et puant la connerie à Davos et y a rien que des connards tels Macron ou Pustula Vander La Hyène pour approuver cette merde.
Je vous laisse digérer ça parce que là, faut que j'aille me passer du Beaume du Tigre sur les régions intercostales tellement que je suis crampé de rire...

19 janv. 2024

855. Congratulations à vous, young leaders psychopathes de Davos


CONGRATULATIONS À VOUS,  YOUNG LEADERS PSYCHOPATHES DE DAVOS
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Les nababs et les zélés du Forum économique mondial (FEM/WEF) se réunissent à Davos, en Suisse, depuis quelques jours, pour élaborer les plans de leur dernière arnattaque contre l'humanité. Le thème de cette année est de « Reconstruire la confiance ». 

Quoi ? Qu'est-ce y-a ? Vous venez d'éternuer ?  Vous avez avalé votre café de travers ou l'avez bu par les narines ?
Désolé. 

L’organisation qui a coordonné la réponse mondiale au Covid-19 (qui a sûrement même donné naissance au concept même de cette foutue plandémie génocidaire) et a surtout poussé les vaccins à ARNm auprès du public mondial crédule – ce gang de super-riches, super-connectés, super-célébrités importantes comme décérébrées, super-connards et super-prédateurs veut des câlins.

Cette meute de Davos — se déplaçant autour de la soirée d'ouverture au milieu de plateaux de choux au crabe, de gougères d'asperges, de crostini de homard, de morceaux de wagyu, de bouchées de prosciutto et de figues, de panisses de pois chiches, d'olives Castelvetrano farcies, de dolmas de sanglier et de quinoa, de toasts à la purée de fèves, de beignets de pois d'Angole et de sanglier des Grisons dans une couverture de rostbratwurst de Nuremberg, le tout arrosé de flûtes sans fond de Roederer Cristal Millésime Brut - ne peuvent s'empêcher de bavarder sur les débuts de la dernière confiserie virale, la " Maladie X ", censée être vingt fois plus fatamortelle que la Covid-19.

Imaginez les opportunités que celle-ci offrira pour la date du bal du FEM/WEF à Davos, à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Et juste à temps pour créer suffisamment d’hystérie pour le vote de mai sur le nouveau traité de cette Organisation Meurtrière Sociopathe liant les gouvernements du monde entier à ses diktats pandémiques. Dans cette nouvelle disposition des choses, tout ce que dit l'accusé de Crimes contre l'Humanité à la tête de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus s’applique ! Confinements. Camps de quarantaine de concentration et/ou d'extermination. Vaccins obligatoires (améliorés) sûrs et efficaces. 
Peu importe ce que les citoyens réels des pays A, B ou C pourraient autrement décider eux-mêmes dans le cadre du système obsolète des souverainetés nationales. Suivez la science, mangeurs inutiles du monde ! (Et s'il vous plaît, dîtes à vos estomacs d'arrêter de se plaindre à ce sujet, leur gargouillements sont insupportables à leurs oreilles sensibles!)

Toute ressemblance entre la « super-maladie X » et la dernière plateforme mondiale de liberté d'expression (X d'Elon Musk, anciennement Twitter) n'est qu'une autre théorie du complot gênante. 
Bien sûr, les théories impliquent la découverte de preuves, et il se trouve que la Commission Européenne non élue, en vertu de sa loi sur les services numériques (votée édictée en novembre 2022 par le pestiféré et ultra-corrompu Thierry Breton), a déjà menacé le X de Mr. Musk de supprimer les soi-disant discours de haine, les contenus illégaux et la désinformation sous peine d’une amende s’élevant à 6 % de son chiffre d’affaires mondial annuel. Les discours de haine et la désinformation sont tout ce que l’UE prétend, y compris les informations qui sont vraies et sourcées, vérifiables et vérifiées, mais désagréables pour l’agenda 2030 de toutes les organisations supranationales telles que l’UE, le FEM/WEF, l'ONU, l'OTAN, Israël et l’OMS. 

La dernière fois, les vaccins à ARNm fabriqués par Pfizer et Moderna se sont révélés extrêmement efficaces dans un seul but : perturber toutes les cellules et tous les organes du corps humain afin de produire une réaction auto-immune grave entraînant la mort ou l’invalidité et l'infertilité. La réplication artificielle des protéines de pointe induite par les vaccins a un intérêt particulier pour le tissu cardiaque, les parois des vaisseaux sanguins et les organes reproducteurs – ainsi, tous ces footballeurs de classe mondiale tombant morts en plein coup de pied, tous les caillots massifs de la taille de vers lombric ou même de ténias découverts par les pompes funèbres et de tous les bébés non conçus ou avortés spontanément au cours des trois dernières années depuis les injections dépopulatoires.

D’ailleurs, après avoir vu tout ça, la directrice du CDC (Center for Disease Control, organisme de gestion américain sur lequel s'appuient tous les organismes de santé du reste du monde occidental), une salope nommée Mandy Cohen, continue de proposer des injections d’ARNm « mises à jour », jusqu’aux bébés de six mois. Non, j'invente rien. Lisez les dernières recommandations du CDC, publiées il y a quelques jours :

Il se trouve que le virologue belge Geert Vanden Bossche de réputation mondiale, ex-vice président de chez Pfizer,  a averti il y a un mois que – conformément à ses avertissements antérieurs sur les dangers de la vaccination en pleine pandémie – le monde peut s'attendre bientôt à une crise de 30 à 40 pour cent de mortalité en pays hautement vaccinés avec l’émergence d’une nouvelle variante de Covid qui ne sera pas arrêtée par un système immunitaire déjà préalablement et gravement endommagé par les vaccins précédents. 

Laissez infuser ça ou gravez-le dans ce qui vous sert de théière ou de disque dur. Cela signifie non seulement une méga-vague à venir de décès sans précédent et effrayante, mais le dysfonctionnement probable de tous les systèmes complexes dont dépendent les nations avancées pour leur fonctionnement normal, alors que les personnes qui savent comment gérer ces dernières culbutent et trépassent les unes après les autres comme des quilles dans un bowling. Autrement dit, adieu à la vie moderne normale telle que nous l’avons connue. Geert vient juste de nous le reconfirmer.

Il est même possible - ce qui sera une bien piètre consolation, mais une consolation tout de même -  que certaines des entités qui cesseront définitivement leurs activités mortifères faute de manque de personnel incluent le WEF, l’OMS, l’UE et le CDC, compte tenu qu'une majorité de leurs membres sont vraisemblablement multi-vaxxés et boostés. 
Profitez des délicieux canapés pendant que vous le pouvez, mesdames et messieurs de Davos. Nous nous reverrons, je sais pas quand et je sais pas où, probablement en enfer.

16 janv. 2024

854. Crock of Gold - Tribute to Shane MacGowan

 

CROCK OF GOLD
A FEW PINTS WITH SHANE MacGOWAN (1957-2023)

Le chanteur des Pogues, décédé à l’âge de 65 ans, aura marqué l’après-punk avec sa verve alcoolique et une certaine idée de la grandeur dans la décadence.

C’est au milieu des années 1980, alors que dans les cendres du punk ne résistaient que quelques braises, et que nouveaux romantiques et gothiques rivalisaient en falbalas en se crêpant mutuellement le chignon, que les Pogues ont débarqué d’une zone de la musique jamais encore explorée. Et pour tout dire peu ragoûtante au regard de l’esthétique aseptisée de l’époque. Avec, au beau milieu de la photo, la bouille hilare et édentée de Shane MacGowan, leur chanteur, à l’allure digne d’un personnage jailli des bas-fonds londoniens de l’ère victorienne, de ceux plus prompts à s’essuyer la morve du nez sur un revers de manche qu’à sortir un mouchoir en titubant vers la prochaine taverne une goualante aux lèvres.  (Les Inrockuptibles)

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Shane MacGowan, chanteur de The Pogues et des âmes enivrées, est mort en Novembre dernier.
Shane MacGowan, chanteur du groupe de punk celtique The Pogues, décédé à l’âge de 65 ans, usait de sa voix de barde ivre pour interpréter des ballades provocantes sur les opprimés et marginaux.
Trainant son allure échevelée, son sourire largement édenté, Shane MacGowan, qui disait n’avoir jamais été sobre depuis ses 14 ans, titubait régulièrement sur scène, comme en écho aux personnages dont il chantait les déboires.
Ses paroles, marquées par les légendes celtiques, racontaient la vie des Irlandais et de leur diaspora, sur une musique mélangeant rythmes irlandais et énergie punk.
Avec The Pogues — dont le nom vient de l’expression en gaélique irlandais « póg mo thóin » (« bise mon cul / kiss my ass») — qu’il a formé en 1982 avec le joueur de « tin whistle » (une flûte traditionnelle des îles britanniques) Spider Stacy, il connaît le succès dans les années 1980.
Le plus grand succès commercial des Pogues est Fairytale of New York, un duo de 1987 entre Shane MacGowan et Kirsty MacColl, qui raconte une romance entre deux marginaux. Cette chanson est devenue un classique de Noël en Irlande et au Royaume-Uni.
Mais les dépendances à l’alcool et à la drogue du chanteur ont rongé toute sa vie.
En 1988, le groupe est invité à faire la première partie de Bob Dylan en tournée aux États-Unis, mais Shane MacGowan, trop saoul n’arrivera jamais à prendre l’avion.
« De sa voix […] tour à tour incohérente et lyrique, à son style de vie insouciant, en passant par la rude tendresse de sa vision du monde, il est un véritable anti-héros insouciant », disait de lui le critique musical Liam Fay.
Punk en devenir
 Shane Patrick Lysaght MacGowan est né en Angleterre de parents irlandais le 25 décembre 1957, qui, avait-il affirmé, lui donnaient deux bouteilles de Guinness le soir dès ses cinq ans.
Adolescent, il obtient une bourse pour rejoindre la très élitiste Westminster school de Londres, mais en est expulsé pour possession de drogues.
À 17 ans, il est envoyé en cure de désintoxication pour une dépendance au valium.
Il se fait ensuite connaître sur la scène punk londonienne sous le nom de Shane O’Hooligan, imitant la mode des pseudonymes en vogue à l’époque chez les chanteurs, comme Johnny Rotten, Sid Vicious ou Billy Idol.
Il crée un premier groupe, The Nipple Erectors (Les érecteurs de têtons), avant de fonder en 1982 The Pogues.
Leur premier album, Red Roses for Me, sort en 1984 et le groupe fait la première partie des Clash, suivi en 1985 par Rum, Sodomy and the Lash, décrit par Spin Magazine comme contenant « une des poésies les plus pures de l’histoire du punk rock ».
Censure, gloire et déchéance
 Le groupe se fait aussi la voix politique des jeunes immigrés irlandais à Londres, anti-Thatcher et anti-censure.
En pleine période des Troubles en Irlande du Nord en 1988, leur chanson Streets of Sorrow / Birmingham Six raconte le drame de six Nord-irlandais condamnés à tort en 1975 pour un attentat à la bombe dans un pub de cette ville de l’Angleterre. Ils seront innocentés en 1991 dans ce qui est considéré comme l’une des plus grandes erreurs judiciaires du pays.
La chanson avait été interdite par le gouvernement britannique.
En 1988, le groupe sort l’album If I Should Fall from Grace with God, puis Peace and Love l’année suivante. Il est alors à l’apogée de son succès avec deux albums dans le top 5 des meilleures ventes de Grande-Bretagne.
Mais le groupe pâtit du comportement erratique et alcoolique de Shane MacGowan et il en est exclu en 1991.
« Je suis heureux de m’en être sorti vivant », confie-t-il en 2004 au journal The Guardian, alors que le groupe s’est reformé pour des concerts.
Dans l’intervalle, Shane MacGowan avait continué de chanter avec un nouveau groupe, Shane MacGowan and The Popes.
En 2016, son épouse Victoria Clarke annonce qu’il est enfin sobre même s’il n’est plus que l’ombre de lui-même, et qu’il a même fait refaire ses dents. Il avait depuis multiplié les hospitalisations. 
« Shane […] qui sera toujours la plus belle âme et le plus bel ange, et le soleil et la lune, et le début et la fin de tout, est parti pour être avec Jésus et Marie », a-t-elle écrit jeudi sur Instagram pour annoncer sa mort. (Le Soir de Belgique)


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Pour célébrer la mémoire de Shane MacGowan, décédé le 30 novembre 2023, retour sur l'itinéraire chahuté du leader des Pogues, qui insuffla l'énergie punk dans la tradition musicale irlandaise avant de sombrer dans les excès. Un portrait sans complaisance signé Julien Temple ("La grande escroquerie du rock’n’roll").
Né en 1957 de parents irlandais installés en Angleterre, Shane Patrick Lysaght MacGowan est encore enfant lorsqu'éclate à la fin des années 1960 le conflit nord-irlandais. Décidé à devenir musicien après avoir assisté à un concert des Sex Pistols en 1976, il fonde six ans plus tard The Pogues, qui s’impose vite comme l'un des groupes majeurs de la scène rock européenne grâce à un euphorisant cocktail de folklore irlandais mâtiné de punk festif. Auteur, compositeur et interprète, Shane MacGowan devient une figure du rock très populaire... et souvent titubante, entre cuites proverbiales et insouciance lunaire. L'homme au physique de pirate édenté n’hésite pas à chanter les combats de ses compatriotes dans un contexte brûlant d’agitation politique. Au début des années 1990, ses multiples addictions (alcool, amphétamines, acides) font imploser The Pogues. Il forme aussitôt un nouveau groupe, Shane MacGowan and The Popes.
Insaisissable
Ces dernières années, le punk celtique se déplaçait en fauteuil roulant suite à une chute en 2015. Il avait perdu ses dents, mais pas son rire digne d’un personnage de Tex Avery, ni son irascible personnalité. Le réalisateur Julien Temple, réputé pour ses films musicaux (La grande escroquerie du rock’n’roll, The Filth and the Fury, Joe Strummer…) éclaire les multiples facettes d’un artiste insaisissable en réunissant images d’archives et entretiens. Considéré souvent comme peu coopératif avec les journalistes, Shane MacGowan avait néanmoins accepté de répondre à quelques questions – peut-être parce que certaines d'entre elles sont posées par Nick Cave et Johnny Depp. Le portrait d’un survivant, voire d’un miraculé, parmi les plus attachants de l’histoire du rock. (Arte TV)


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