26 avr. 2009

340.La constriction humaine


Ce post ne vous est pas gracieusement présenté avec le support financier des laboratoires du groupe " PFIZER "


Certains d'entre vous semblent aussi heureux de vivre que des berniques à marée haute. Ouais, ben désolé du peu mais il m'est plus facile d'imaginer en vol une escadrille de sumotoris en migration supersonique.

L'estime de vos semblables vous est précieuse - la preuve, je recherche la votre comme un affamé chaque fois que je vous fais un billet doux - mais avouez le, plus de sueur, de sang et de larmes ont été versées pour la conserver qu'on voudrait bien l'admettre.

Mon arrogance invétérée n'est pas que pur sarcasme mais plutôt un effort constant pour pas me noyer dans le doute et la haine de moi et de mes semblables.On fait tout notre possible pour faire croire aux autres qu'on est heureux - sauf peut-être le mec qu'a pondu "Les particules élémentaires", je le concède - 
Nous avons besoin de masques et d'illusions, peu d'entre nous peuvent se balader à poil sous le regard scrutateur des autres. Et même quand on tombe le masque, allez savoir si sous ce nouveau visage ne se cache pas un autre masque. 
Le fait de suivre les trucs tendances, d'acheter la dernière trouvaille pour pas passer pour des ringards devant nos semblables qui en font tout autant pour pas rester derrière.

Nous sommes les acteurs de la surenchère chronique qui tue notre planète. Faut-il vraiment une peur égoïste et viscérale de la grippe porcine ou du cancer du colon pour faire de nos corps et de nos vies autre chose qu'une poubelle industrielle?

Ouais, allez-vous me dire, y a rien de nouveau sous le Colisée, hein? Touché, mais je rajouterai aussi qu'y a rien de pire que de sentir qu'on est complètement foutus et de continuer à vivre comme si on le savait pas. 
L'éternité n'en a rien, strictement rien à secouer des productions du temps. On est beaucoup plus dans le No future aujourd'hui que du temps de Sid Vicious. Tout se casse la gueule d'une même glissade morne et fatidique. Putain, mais qu'est-ce qu'elle branle, l'Armée des 12 singes ?

Bon, je vais pas commencer à vous faire du Dostoïevsky. C’est pas le moment de me laisser aller aux remords, à la honte, au doute existentiel. Alors on va dire que peut-être que tout ça n'est qu'un jeu - la griserie de l'irrémédiable, le besoin de se placer dans une situation impossible pour s'obliger à la surmonter. 
Mais vous devez bien vous douter que la teneur de ces derniers mots n’est là que vous éviter une overdose de Xanax, produit phare du 21ème siècle que les enculés de chez Pfizer n'ont mis sur le marché que pour mieux ensommeiller les indormiaques comme de leur autre produit phare qui ne sert qu'à viagrater les grabataires.
Étodifiant, non ?