11 janv. 2008

304.Encore un p'tit papier?


Dans un post antérieur, on a causé de la science et de la religion comme de trucs qui parfois nous mystifiaient complètement. Ajoutez le journalisme à ce monstre à trois pattes plus connu sous le nom d’information. 
Si elle peut vous tomber sous les yeux ou rebondir sur les membranes de vos tympans, elle peut vous mentir.

Un exemple pas plus tard qu’y a pas longtemps sur plein de chaînes du PAF à Sarko : Hugo Chavez ne serait qu’un enfoiré qui tient son peuple en oppression et où on se torche le cul des libertés. En voilà une « info » qui téléguide l’audimat ! 
Putain, des fois c’est à se demander pourquoi les cousins de nos cités passent leur temps à brûler des bagnoles, MJC et autres concessions Renault plutôt que de s’attaquer à la Maison de la radio-télévision et autres centrales de communication du Medef et des Imbus…

Ces trois professions peuvent faire remonter leur lignée jusqu’à la première créature qui tenta de communiquer des infos vers des oreilles intéressées : le pic ou le pivert. Nombre d’entre vous ont pu observer certains de ces volatiles en train de se cogner le bec contre un tronc d’arbre, tac-tacant des messages frénétiques vers qui veut les entendre.
Vous avez peut-être pensé que l’emplumé creusait des trous à la recherche de quelque chose à becqueter. En fait, il ne faisait que suivre son agenda, peut-être essayer de trouver un éditeur, ou du moins un agent convenable.

C’est la race humaine qui s’est obnubilée dans sa quête de nourriture. Le concept du remplacement des ressources n’a jamais traversé l’esprit de nos ancêtres. On allait mettre quelques milliers d’années avant de développer le congélateur et le micro-onde.
Alors bouffez et creusez, mecs & meufs ! Dans la poursuite sans fin de tous types de gastro-entérites, les hommes ont parcouru le globe. C’est pas grave si à l’époque ils croyaient que ce dernier était plat comme une galette de Pont-Aven. 
Malgré tous les millénaires de loisir qu’elle a eu pour se rendre compte par l’observation que les ouragans, typhons et autres tsunamis pouvaient tout arracher sur leur passage, devinez où la majeure partie de l’humanité a choisi de s’accrocher ? Au bord de l’eau salée, près de la bouffe.

Vous êtes peut-être restés assis, horrifiés devant votre télé, tandis qu’un tsunami ravageait l’asie du sud est, puis plus tard encore tandis que Katrina venait nettoyer les rues de la Nouvelle Orléans. 
Certains d’entre vous ont peut-être même pensé que c’était le moment rêvé pour empoigner cette grande tragédie et s’en servir de punching-ball politique. 
Vous avez peut-être même été l’un ou l’une des rares à avoir considéré cela comme un excellent exemple de ce qui se passe quand l’homme laisse son appétit lui dicter l’endroit où il va construire sa maison.

Et peut-être êtes vous restés perplexes, quand, quelques instants avant le passage de Katrina, les autorités de là-bas ont décidé de vidanger tous le système des égoûts de la Nouvelle Orléans dans le golfe du Mexique. 
Mais vous n’auriez pas dû l’être. Même si ça signifie la pollution de ses propres réserves de nourriture, l’homme a toujours eu une propension à chier là où il bouffait.
Eh bien c’est exactement de cette manière que l’humanité a développé la profession de journaliste.