22 févr. 2007

233.Un Univers en manque de confiance?


Donc, il y a environ 20 milliards de nos années, il y eut un Big Bang. L’univers se mit en branle, enflant vers l’extérieur tel une tumeur ou une baudruche. Les scientifiques croyaient que l’univers gonflait, tout en ralentissant toutefois son taux d’expansion au fil de sa croissance. Éventuellement, pensaient ils, l’univers cesserait un jour de croître, commencerait à décroître, à se contracter, puis finirait ses jours en un Big Crunch ; en un gros - ou mieux-, en une espèce de putain de grand mère de tous les trous noirs.

Un joli paquet bien ficelé si j’ose m’exprimer ainsi. Tout cela aurait effectivement pu arriver s’il n’y avait eu un changement inattendu.
Il y a 6 milliards d’années, tout capota. L’univers avait déjà mis un frein à son expansion, mais il décida en dépit du bon sens de remettre les gaz. L’univers commença alors à ré-accélérer son expansion.

La cause ? On en a pas la moindre idée, même pas la plus sublime brumeuse. Les scientifiques attribuent ce changement de politique à la « Matière Sombre », qui est, fondamentalement, une force théorique englobant tout l’univers et utilisée pour faire tenir en équilibre les équations qui ne tiennent pas debout.

C’est l’équivalent cosmique d'une bonne cuite suivie d'un coma éthylique puis de la vaine tentative d’essayer de recoller les escales de votre bordée à votre réveil.

L’homme doit apprendre à mettre de côté ses envies et ses lubies pour s’occuper avant tout de ses besoins, non ?

« Ouais bon, on était chez Natacha avec Ozren, je me rappelle qu’à un moment il a gerbé. Et moi aussi. – le dîtes surtout pas à Marylou, surtout pas siouplaît - Mais comme y’me manque 70 000 CFA et quelques dollars, je pense qu’on a dû continuer à picoler après. Pavo payait des coups pour son départ et on l’a suivi, lui puis trois ou quatre gazelles jusqu’au Picardie. Je sais plus comment, mais d’une manière ou d’une autre, on s’est retrouvés au MB. Comment qu’on a retrouvé le rafiot, je le saurai jamais, peut-être la Force Sombre ou, plus vraisemblablement, les bras puissants de nos congolais de matelots. »


Ouais je sais, la nature humaine est ainsi faite qu’on ne médite sur les mystères de l’existence qu’avant de s’en désintéresser pour passer à autre chose…

Mais bon, revenons quand même à nos moutons, j’avais pas tout fini de tout dire. La matière est capable de trucs insoupçonnables aussi les scientifiques en concluent ils qu’elle est mise en mouvement par une force gravitatoire invisible et indétectable.
Les vies humaines s’enlisent souvent dans la routine. Les gens trouvent un boulot, se font des relations et des passe-temps et s’y enlisent jusqu’à la mort. Ils deviennent confiants. En compagnie d’une personne confiante, on peut établir des plans de route pour la vie jusqu’au trépas et savoir ce qu’il adviendra (avec une certaine marge d’erreur).

Elles ont cette faculté et doivent se contenter de ce qu’elles voient sans changer quoi que ce soit à leurs trajectoires. En voilà un autre joli paquet bien ficelé !
On sait à l’avance ce que deviendront nos vies le jour du Big Crunch. J’imagine que c’est un peu comme de regarder un film qu’on a déjà vu.


D’autres, par contre, voient où les mènent ces routes et changent de cap. Ce nouveau cap est-il meilleur ? Ouais, ben je vous ferais une réponse de normand là, peut-être bien qu’oui et peut-être bien que non. Par exemple, il se pourrait qu’au lieu de finir dans un Big Crunch, sur sa lancée actuelle, il finisse en un long gémissement où toute matière se désolidarisera d’elle-même. Ou encore, peut-être que l’univers va changer de cap une fois de plus. On ne peut probablement pas le prévoir. Ce qui fait du futur un mystère total. Je suppose que c’est un peu comme de mater un film que vous avez jamais vu.

Tout ça est somme toute assez rafraîchissant, je dois l’avouer. L’univers s’était enlisé dans 14 milliards d’années de routine avant de décider de bombarder une quantité de matière inimaginable à la vitesse supérieure. Aussi longue que soit une routine et aussi insurmontable que puisse paraître la tâche, rien ne peut battre cet exploit de l’univers.

Tout reste donc possible. On verra ça le 10 mai...


14 févr. 2007

232.Cette enfoirée de fleuriste au restaurant


Vous savez comment l'homme aime ce qu'il aime s'offrir et le déteste quand c'est du domaine de l'impossible. Alors voilà, ça fait exactement 108 jours que je me fait chier loin de ma louve sur mon rafiot en Afrique, j'en ai encore combien à tirer? Devinez? Dîtes 33!
La Saint Valentin cette année, moi et ma louve pouvons donc tirer une croix dessus. Mais je vais pas me démoraliser tout seul, c'est pas rigolo. Je m'en vais donc vous démoraliser aussi un tout petit peu. M'en veuillez pas si je suis partageur, okay?

La Saint Valentin, comme nombre d’autres jours qui entraînent l’action, l’interaction et les attentes de l’homme, n’est rien de plus qu’un piège de plus inventé par le commerce libéral pour extorquer de l’argent des mains de ces mêmes hommes.
C’est l’équivalent d’un mauvais lascar menaçant votre intégrité physique si vous ne lui lâchez pas votre portefeuille. Vous n’avez pas d’autre choix que de lui donner votre pognon pour sortir de la zone rouge et retomber en zone neutre. Mais vous ne vous en sortez pas neutre comme on pourrait le supposer puisque vous y avez laissé des plumes thunes. Vous me trouvez un petit peu trop extrême ? Mais voyons, pas le moins du monde!

Comme tout Bouddhiste le sait, les hommes participent d’un cercle sans fin dans lequel, après avoir vu, ils ont envie, et cela les attristant, il achètent et il consomment afin de retrouver à nouveau les grands calmes de la zone neutre. Maintenant, les publicitaires bombardent les hommes à longueur de journées avec des images qui les rendent moins heureux en leur faisant prendre conscience de leur pseudo-démunition.

Sont ils le Mal ? Oui, mes frères, effectivement, ils le sont.
Ils promeuvent le crime et la guerre et rendent notre monde abject, mais au moins ils financent les chaînes de télé et de radio et subventionnent les prix bas de quantités de magazines et autres canards. Pour le malheur qu’ils engendrent, certains d’entre nous ont droit à du Patrick Sébastien en retour.

Putain, même ici à Pointe Noire, ils ont réussi à Con-Gauliser les congolais. La radio Ndjindji (90.5 FM) n’arrête pas de causer de la saint Valentin comme si le monde venait de s’arrêter de tourner. Partout des stands à la sortie du port avec des cœurs rouges, des fleurs, des cartes et des boîtes de parfums de troisième zone à l’étalage.
Mais bordel, qu’est ce qu’elle en a à secouer, la congolaise, qu’on lui offre une carte, un parfum ou un bijou ? Nan, ce qu’elle veut, elle, c’est que son homme lui ramène un beau capitaine à la case – vous méprenez pas, je cause de poisson là – accompagné d’un gros sac de riz, de manioc ou de foufou premier choix, à la rigueur un drap de pagne afin qu’elle puisse confectionner son prochain boubou pour quand celui qu’elle porte en ce moment se sera effiloché à l’usure. 
Elle lui offrira en retour un peu de bois bandé ou de racine de mindjoudjou afin de transformer la nuit à venir en hymne à l’amour.

La Saint Valentin, c’est juste comme cette enfoirée qui vient vous faire chier au restaurant avec ses boutons de roses rachitiques. Elle se pointe, interrompt votre vie, vous embarrasse et vous laisse dans un dilemme dont vous sortirez vaincu.
Approchez m’sieurs-dames, c’est facile comme Basile, tranquille facile dans le mille ! Soit vous achetez les fleurs à votre autre vous et vous ressemblerez à un beauf pressé par la société pour acheter un truc de merde dont ni vous ni elle n’aviez besoin, soit vous les achetez pas et vous ressemblerez à un enfoiré de roi des cons de rat d’Écosse.
L’enculé de patron de la petite marchande de fleurs se fait du blé en l’envoyant semer le malheur jusque dans le coin le plus intime de votre restaurant de prédilection – peut-être celui où vous vous êtes rencontrés.

Les couples n’ont rien à gagner à la Saint Valentin car il ne s’agit pas d’un échange de fluide mais d’un échange de fric. Les deux doivent raquer. Et à la différence de ce qu’on s’offre pour Noël, ça doit demeurer des cadeaux IN-utiles, genre des fleurs, des cartes ou des bijoux.
Le mieux que vous puissiez encore faire, c’est lui payer des chocolats, pour peu qu’elle fasse un peu de régime, vous retomberez au moins sur trois pattes. En plus de ça, il faut pas se laisser distancer par les Dugland ou les Ducon, vous devez faire mieux qu’eux, vous dépasser et, dans tous les cas, faire mieux que l’année dernière.

Et alors, pour les célibataires, c’est le plus pire du pire de tout. Ce jour là pour eux, c’est l’enfer tandis qu’on leur rappelle partout et constamment leur solitude.

Et n’oublions surtout pas nos petites têtes blondes à qui les maîtresses de France et de Bretagne demandent de confectionner et d’écrire des cartes d’heureuse saint Valentin à leurs voisin/voisines de table. Imaginez le stress entre leurs petites tempes tandis qu’ils mordillent leurs crayons jusqu'à s’en rougir les dents - tels des abyssins de la mer Rouge à Monfreid shootés au khât - en tentant en vain de refuser d'imaginer l’interprétation que vont en faire leurs petits destinataires…

10 févr. 2007

231. Star Wars (scène censurée)













Action !
Maître Yoda donnait un cours magistral de 1ère année de médecine Jedi. La salle était pleine de disciples attentifs prenant des notes rapides.

Il dit : « La semence des mammifères terrestres, y compris celle des hommes, possède une grande concentration de glucose. Ce qui lui confère l’énergie nécessaire au déplacement intense de milliers de spermatozoïdes frénétiques après l’éjaculation… »

Une étudiante - terrestre elle aussi ? - leva timidement une main incertaine et demanda : « Maître Yoda, le glucose est un sucre, n’est-ce pas ? »

« Tout à fait, jeune Padawane. » confirma le Grand Maître, lui reportant toute son attention.
« Dans ce cas, » continua la disciple innocente (mais aux rondeurs parfaites), « comment se fait il que le sperme ne soit pas sucré ? »
D’abord, il se fit un grand silence – juste avant que l’amphi du vaisseau intergalactique n’éclate des rires tapageurs d’Obi-Wan Kenobi, de son pote Anakin, d’R2B2, de moi-même et des autres . Missa Jar Jar Binks le Gungan se plia quant à lui carrément en deux en se tapant sur les cuisses et en profita pour lâcher un pet sonore et tonitruant des moins furtifs tout en secouant les deux tranches de jambon qui lui servaient d’esgourdes tandis que la divine Padmé posait trois doigts laborieusement manucurés et empreints de pudeur sur ses lèvres en baissant ses jolis yeux en direction de ses babouches.
C’est à cet instant précis que Cristalle B36 commença à percevoir la façon dont elle venait de se fourvoyer telle Bécassine en se dévoilant ainsi toute nue crue. Elle se fit toute petiote et ses joues se prirent d’une teinte rosé des plus subtiles – un ravissement, du genre à exciter méchamment les tatisticules de Jar Jar (gonflés de désir).
Maître Yoda fit gronder puis taire le silence dans la salle d’un simple froncement de sourcils, puis il lui répondit en la fixant d’un regard profond, empli de sagesse: « Il est bien sucré en fait, je peux vous l’assurer, mais vous ne vous en êtes pas rendu compte, jeune et innocente Padawane, car les papilles gustatives destinées à être excitées par les douceurs sont situées au bout de la langue, pas au fond de la gorge. »
Coupez !

Et voilà les filles, maintenant vous pourrez plus dire que vous ne saviez pas !

Quant à vous, jeunes Jedis impétueux, pensez à en proposer une petite lampée à vos compagnes ou compagnons ou même à ingurgiter un peu du votre en cas de crise d’hypoglycémie diabétique.


NOTE DE LA REDACTION D’M56 : 
Il est parfois arrivé à des lecteurs de ce Blog – vous peut-être ? - d’être confrontés, en périodes de peines physiques, morales, ou les deux à la fois, à ceux que l’on pourrait nommer les ‘nouveaux charlatans’. 
Le genre de personnes, qui, lorsque vous leur annoncez votre inquiétude grandissante face à une colique aiguë - et les fuites qui en résultent le long de vos cuisses – ne trouvent rien de mieux à faire que de vous prescrire du Prozac ou bien encore du Démérol.
Ouais, ben excusez du peu, mais c’est là faire montre d’un manque flagrant de déontologie médicale, et ça montre bien combien ce genre de personnes sont peu à l’écoute de leurs patients. 
Il y a de fortes chances qu’ils arrivent à faire ainsi passer vos inquiétudes mais certainement pas la racine du problème, en l’occurrence les fuites fétides le long de vos entrejambes. Imaginez un peu que la patiente en question soit première vendeuse dans la parfumerie de la rue Bichon, je vous laisse imaginer la baisse de chiffre d’affaires chez Dior ou YSL. 

Travail bâclé si vous voulez mon opinion personnelle.

L’écoute du patient. Savoir rester à l’écoute et percevoir les interrogations cachées derrière les symptômes de chacun.
C’est dans cet esprit que l'enfoiré qui dirige ce Blog s’engage à répondre en ligne à toute question d’ordre médical posée par ses lecteurs.
Hypochondriaques ou simplement passionnés de littérature médicale ou reliée aux problèmes de santé, les maux et leurs traîtements ? La rédaction de ce Blog vous invite dès aujourd’hui à lire - ou à relire - les articles à haute valeur sanito-éducative suivants :


Grippe aviaire

2 févr. 2007

230.Un Indien Cowboy dans La ville


Cette critique cinéma ne vous est pas gracieusement offerte grâce à l'appui financier des chapeaux "STETSON HATS" 

Vous avez tous, à quelques exceptions près, dû voir cette comédie intitulée « Un indien dans la ville. » C’était kiffant cette comédie, drôle et tout; à défaut d’être réaliste, ça nous a au moins donné des rêves d’éxotisme. Mais à quand « Un cowboy dans la ville, hein, à quand ???

Ici, chez M56, nous comprenons vos attentes et avons concocté pour votre émerveillement ce scénario, qui, vous l’avouerez plus tard et même s’il sort un peu du commun de vos soirées ennuyeuses, n’en est pas moins d’un réalisme surprenant. Vous êtes prêts ? À vos marques…

Un Cow-Boy dans La ville.

La femme était échevelée, le ciel, maculé de voiles et de bandes de coton gris plus ou moins sombres et lourds, masquait aux passants les reflets bleutés de sa crinière noire qui semblait flotter derrière elle tel un étendard présageant un funeste destin. D’ailleurs, les badauds et les passants qui glanaient sur le boulevard bordant le verso de l’hôtel de ville n’étaient pas dupes et s’écartaient sur son passage telle la mer rouge devant Moïse.
La femme était nue, et elle courait à une vitesse effrénée. Ses seins, fermes et lourds, ballottaient à bâbord à tribord au rythme de sa course comme si quelque démon, malfaisant et sournois, s’était juré de les lui voler.
Soudain, le temps sembla s’immobiliser, la femme stoppa net dans sa course, semblant s’interroger, puis, imperceptiblement, ses yeux et puis son corps lui-même vacillèrent en arrière, tel un roseau pliant sous la bise, pour finir par s’étaler sur le dos, pieds et bras en croix, au beau milieu d’un petit groupe de gens attendant le bus 46 de la ligne RATP.

Ben Laden et son ami Abou Nidal qui attendaient celui à destination de la Porte d’Aubervilliers, se penchèrent sur le cadavre de la pauvre femme et se concertèrent un bref instant entre leurs poils de barbe, suite à quoi Abou se défit de son Kéfieh, et, pudiquement, en voila le visage et en recouvrit les seins de la pauvre femme. Il faut avouer qu’Abou étant décédé depuis de longues années, il ne craignait plus qu’on le reconnaisse. Ousama, quant à lui, préféra, pour les raisons qu’on sait, garder le sien sur sa tête et ses épaules.

BHL et Sharon qui croisaient dans le quartier, peut-être en provenance de la rue des Rosiers ou de quelque autre endroit mal famé du quartier du Temple ou du Sentier, se penchèrent sur la défunte, ôtèrent les Kippas qu’ils portaient chacun sur le crâne, déplacèrent légèrement le Kéfieh Qu’Abou venait de déposer, découvrant le sein gauche qu’ils s’empressèrent de recouvrir de leurs deux rondelles superposées. - Ainsi, c’était Kasher, pas question de laisser ces ‘Gentils’ Goyim s’emparer de deux collines sur les deux qui se trouvaient là, même si c’était ces derniers qu’étaient les premiers arrivés sur les lieux du drame.-

Georges W , qui sortait quant à lui d’une visite amicale et de travail dans le bureau de son très cher et très fidèle allié de la place Beauvau et qui passait par là entre un saut dans la salle des coffres d'une banque helvétique et un atterrissage à Bagdad, se défit de son Stetson orné d’un pins offert par le Führer en chef de l’UMP et en recouvrit le dense pubis boisé d’ébène de la trépassée.
Ce n’est qu’au bout de sept longues minutes plus quelques interminables secondes qu’un fourgon de la préfecture de police s’arrêta enfin devant l’abri bus, certainement alerté par un des badauds qui se trouvaient là.

Le brigadier Van de Putte , [qui comme son nom ne l'indiquait pas n'était pas Belge mais bien Français depuis trois générations] chef de section, accompagné de cinq agents, fit établir un périmètre de sécurité autour de la défunte puis fit lentement trois fois le tour du cadavre en l’observant sous tous les angles.
Ensuite il s'accroupit, souleva d'un doigt le Kéfieh recouvrant le sein droit et le visage de la morte. Il déplia ce dernier, le soupesa, l’observa méticuleusement avant de le reposer avec respect sur la pauvre femme. Alors il se leva, sortit un calepin dans lequel il griffonna ses premières impressions.

Il fit ensuite le tour du cadavre pour se repositionner sur son côté gauche, s’accroupit de nouveau, et souleva les deux Kippas qu’il étudia sous toutes les coutures avant de les reposer sur le sein gauche en abaissant les paupières.

C’est juste alors que les supérieures étaient sur le point de rencontrer les inférieures qu’il nota, à la périphérie de ses cils et à sa grande consternation, ce tatouage incompréhensible à la base du sein de la belle : CB36. Qu’est ce donc que cela pouvait-il bien donc signifier ? Quel code secret se cachait donc sous ce mamelon ?
Il se releva, sélectionna une page vierge de son calepin, puis y consigna ces nouvelles observations.

Finalement, il vint camper fermement ses pompes réglementaires et de service entre les cuisses de la morte, s’accroupit, puis souleva le chapeau de cow-boy qui lui recouvrait le pubis. Il scruta scrupuleusement l’intérieur du couvre-chef, peut-être y cherchant un indice, une marque de fabrique ou quelque chose dans ces eaux là, puis il porta deux doigts vers les poils pubiens de la défunte, se saisit d’une bouclette de poils sombres et bouclés qu’il tripota du bout des doigts quelques instants avant de porter ses derniers à ses narines pour les renifler. Il reposa ensuite religieusement le chapeau où il l’avait trouvé.

Alors il se releva, ôta sa casquette de brigadier et se gratta l'arrière du crâne au niveau de l’oreille gauche en contemplant la scène d’un air pensif et hébété tout en se tapotant le bout du menton avec le bout de son crayon.
Il reposa ensuite son couvre chef sur son crâne légèrement dégarni - mais au front démontrant une grande concentration-, se raccroupit et répéta toute l’opération. De nouveau il se releva, encore une fois il ôta sa casquette pour se regratter l’arrière du crâne d’un air soucieux. L’opération se renouvela trois fois encore sous les regards expectatifs des badauds.

Quelque chose, apparemment, ne collait pas, dans l’esprit cartésien de Van de Putte.


L’hôte de la maison blanche - mais loin d’être comme neige comme chacun le sait -, intrigué, fit trois pas en avant, franchissant intempestivement le cordon de policiers, « Quewlque chose qui n’va paw, officier ? 
- On pourrait dire ça, oui. », rétorqua ce dernier.
- Ah bon, et qu’est ce que c’est qui vous intrwigue tellement, dîtes moaw ? »
Le brigadier ôta une fois de plus sa casquette en se grattant l’arrière du crâne d’un air de plus en plus perplexe, à la limite de l’incrédulité, « Ben, comment dire, euh, c’est plutôt inhabituel. Je dirais même exceptionnel. Ça dépasse toutes les lois de la physique et ça fout en l’air toutes les théories policières scientifiques communément admises. C’est à n’y rien comprendre et j'avoue que j’en perds mon latin…
- Wow, sonovagun, j’y compwends rwien moi non ploo, vous m’intwiguez, officier, expliquez-vous, s’il vous plaît…
- Ben je vous jure, m'sieur, c’est bien la première fois dans l’histoire de la maréchaussée qu’on aura retrouvé autre chose qu’un trou de balle sous un chapeau texan. »

* Gracias Alex, para la idea de base y shalom.