11 oct. 2006

215. Êtes-vous un trou du cul? Moi oui..., parfois.


Une des dérives contre lesquelles je me bats tous les jours est celle de me transformer en rondelle… enfin je veux dire en vrai trou du cul. Je me tate pour monter une secte ici à Gwened – éventuellement, ici ou ailleurs, faut bien commencer quelque part – et je me demande comment je pourrais bien m’empêcher de penser que je suis une sorte de star ecclésisatique. 
Souvenez vous que j’ai des ancêtres dans le business, alors disons que ça fait partie de mon héritage génétique.

L'Innomable m’a pourvu de dons très publics en ce qui concerne ce genre de ministère, super. Je me rends compte que je suis simultanément ébahi de plaisir et dégoûté par les louanges que je reçois de mon auditoire. 
Ce matin, je suis tombé sur les pensées de Frère Martin (Luther) sur ce sujet - le vrai, pas l’imitation afro-américaine - dans sa préface à l’édition de Wittenburg (1539).

(Petite parenthèse, c’est pas par racisme que je parle d’imitation en référence au King des States même s'il s'est lamentablement fourvoyé en annonçant qu'être anti-sioniste, c'était de l'antisémitisme. 
En plus j’adore les noires. Je sais pas vraiment pourquoi mais je les kiffe vraiment. Pas dans le sens jambes en l’air, fesses rebondies et tout et tout, non, loin de moi ce genre de pensées lubriques qui me traversent toute la journée mais dont je me garde bien de parler sur ce blog - mais j'en pense pas moins. 
J’adore la façon dont elles s’expriment. Leur attitude. Elles ont jamais tort. Elles ont leur propre langage et j’adore ça. J’en croise souvent lors de mes périples maritimes et j’ai remarqué que si le propos de leurs conversations diffèrent pas tant que ça des propos des gazelles blanches, elles le font avec beaucoup plus de piment. Par exemple, une blanche dirait : « J’ai rencontré M56 en boîte, quel grand enfant ce mec ! », une noire, elle, dirait : « J’ai serré-collé M56 au club, givré ce toubab, mais quel Bangâla de killer! »

Je pense que j’aimerais bien me transformer en blackette quand je serai mort. Revenir en congolaise des quartiers chauds avec un cul bien rebondi. Si j’étais une négresse avec un cul qui se respecte, je pourrais dire à qui je veux d’aller se faire mettre sans avoir peur d'en subir les conséquences. Au secrétaire du préfet dans l’ascenseur, je dirais : « Tain, ta race keum, tu renifles grave ! »

Je blâmerais toutes les maux de ce monde sur les blancs. Absolument tous. J’aurais plein de gosses et je les baptiserais de noms imprononçables rien que pour faire chier leurs profs de maths. La vie serait kiffante.)

Mais où que j’en étais déjà ? Ah oui, Martin Luther. Le blanc.
Putain, il est pas brillant ce mec? Altruiste et marrant comme c’est pas permis? En voici une traduction assez libertaire :
« Si, toutefois, vous êtes portés à croire que vous avez réussi, vous flattant de vos propres pamphlets, billets ou autres écrits, parce que vous l’avez fait de main de maître ; si vous bandez comme un cornack quand on vous fait des louanges comme ils en font au pin's à l'UMP, si vous recherchez ces louanges et frisez le suicide ou le lock-out cérébral si elles tardent à venir et qu'elles le font pas en rangs serrés – si vous êtes de cette engeance, mon ami, alors prenez vous par la peau du cul, et si vous le faites de manière raisonnable, vous hériterez d’une magnifique paire d’oreilles d’âne. Alors, n’hésitez plus à délier les cordons de votre bourse ! Décorez ces appendices auditifs de grelots d’or, afin que tous puissent vous entendre où que vous alliez brouter, qu’ils pointent leurs doigts sur vous en disant: « Regardez ! Regardez ! Voici venir cette bête surprenante qui sait tant nous régaler de ses écrits et de ses paraboles ! »

Une prière pour aujourd’hui :
"Cher Dieu,
Merci pour mes talents. Fasse le ciel qu’ils ne soient utilisés qu’à tes louanges et non aux miennes. Je sais bien que ça risque pas d’arriver de si tôt, mais peut-être qu’avec ton aide, le trou de balle que je suis se transformera t’il en bourricot.
Au nom du fils, amen."

PS de dernière minute.com: Entendu sur France Inter ce matin, rapport aux migraines fréquentes de l'intéressé: "Il faut faire tout ce qu'il faut pour que Sarkozy se prenne les pieds dans le tapis. C'est une question de salubrité publique."