29 août 2006

197. Visite de famille

Ce post ne vous est pas gracieusement offert grâce au soutien financier des papiers toilette "SCOTTEX"

Il est de notoriété familiale (du côté de mon défunt paternel) que notre illustre famille partage sa souche ADN avec celle de San Vicente de Calders, saint catalan qui ne fit pas de passage en Bretagne au moyen age car c'était un va-nu-pieds complètement sot et illettré, et qui, de plus, était simple d'esprit. Mais il se trouve que la Cathédrale Saint Pierre qui abrite les reliques de Saint Vincent Ferrier soit celle qui domine de son clocher majestueux la bonne ville de Gwened où je vis aujourd’hui. Je décidai donc de payer une petite visite à cet homonyme à mon cousin pour lui demander quelques petits conseils concernant une affaire pressante et privée. Ouais, ben apparemment, il en avait rien à secouer de mes petits problèmes car voici en quelques lignes la teneur de ses propos:


Saint vincent : « Voyons, je me résume. Je ne suis pas une véritable personne. Je ne suis que la représentation artistique d’un saint médiéval sculpté dans de la pierre et exposée dans une cathédrale bretonne. Au moins, j’ai du boulot et c’est pas un CPE.
Donc, je suis constitué de pierre, de granit je crois. Et qu’est ce que ça signifie ? Eh bien ça signifie que je ne serai jamais capable de me déplacer, même pas un petit chouïa, peu importe combien je le veuille. En d’autres termes, j’ai perdu mon temps depuis des siècles à essayer de bouger ma main pour me gratter ce cul qui me démange depuis la fin de la sainte Inquisition. Alors je vais devoir supporter cette démangeaison rectale pour le reste de mon existence, c’est ça ? »

M56 : « Eh ouais, tonton, t’as tout compris. »
Saint Vincent : « Ben Merde ! Alors, si je suis espagnol, dis moi pourquoi je porte ce putain de sombrero ! Quoi ? C’est pas un sombrero ? C’est une auréole ? Vraiment ? Putain, que je sois damné et qu’on me vole mes sandales ! Combien ça fait maintenant, 6 siècles ? Six siècles que je me prends pour le mexicain le plus mal fagoté de Bretagne alors que je serais pas mexicain ? Pas étonnant que j’entrave rien à ce que me racontent les touristes et les pèlerins galiciens… Eh, dis moi, ça fait mouiller les gonzesses, les mecs avec une auréole ? Je veux dire, intellectuellement, je suis au courant du truc du célibat dans cette bicoque ringarde, mais c’est seulement quand on est de service, non ? Après le taf, on peut toujours aller au bordel sans offenser l'Autre Enfoiré , hein ? HeiN ? Puis arrête de m'appeler Tonton, tu fais erreur sur la personne. »
M56 : « Non, je suis désolé, pseudo-tonton, et t’as même pas le droit de te tripoter avec les doigts. »
Saint Vincent : « Miieerdaa, je rêve ! Et comment ça se fait que je peux plus bouger mes doigts depuis tous ces siècles ? Je sais que j’ai des problèmes de canal carpien à la main droite mais c’est celle que j’appelle affectueusement ma ‘masseuse personnelle’ si tu vois ce que je veux dire. Juste 5 petites minutes tu veux bien, ce serait pas trop te demander ? »
M56 : « Désolé encore, faux-tonton, mais je me suis pas laver les paluches. »
Saint Vincent : « Bâtard ! Bien, cierto cierto, je suis de pierre, je comprends, je dois m’y faire. Je suis un saint et je ne connaîtrai plus jamais les plaisirs de la chair ni le plaisir de me gratter la rondelle. Bien. Parfait. Pas de problème. Mais avant de partir muchacho, pourrais-tu répondre à une dernière question? »
M56 : ..
Saint Vincent : Si je suis si saint que ça, dans un lieu apparemment consacré lui aussi, comment ça se fait que suis entouré de bougies en formes de bites en érection ? Comment un saint peut-il demeurer contemplatif devant la vie, la parole de dieu et toute cette sainte merde quand il est entouré de bites en érection toute la journée. Je veux dire, honnêtement, ils me prennent pour qui ? Une femmelette ? Sainte Bite?
M56 : Un putain de dégénéré, je crois.
Saint Vincent : Quoi? Fils de pute! D’abord je suis pas ton ancêtre, hijo de puta, moi, c’est Saint Vincent Ferrier, cabron del cingaro !

Du coup, wallou pour la réponse que j'étais venu chercher. Réponse à haute valeur philosophique comme vous allez le comprendre bien vite. Mais je vous explique.
Alors disons que vous êtes aux toilettes entrain de faire votre petite affaire. Quand vous en avez terminé, vous vous essuyez. Consciencieusement. Avec application. Si bien en fait, que le prochain coup où vous y retournez, ce qui comme par hasard arrive juste après avoir becqueté un couscous épicé de harissa protobionique, vous vous rendez compte qu’un petit bout de papier hygiénique Scottex qui colle bien est resté scotché depuis votre dernière séance à votre rondelle d’une façon si hermétique que vous ne pouvez tout simplement pas refaire de nouveau une petite affaire sans avoir préalablement ôté ce petit bout de papier hygiénique squattant la buse d’évacuation. Imaginons en plus que ce petit bout de papier hygiénique récalcitrant s’est en même temps accroché à 98 pour cents des filaments capillaires de la sous région comme si sa vie en dépendait.
Et juste pour ajouter un peu de piment, ajoutons que vous avez vraiment une grOOOsse envie.
Maintenant, tout en gardant à l’esprit qu’évidemment rien de tout cela ne m’est arrivé personnellement, il se trouve que, pour des raisons qui n’ont rien d’autre qu’un intérêt purement scientifique, je suis vivement intéressé par les procédures pratiques utilisables pour se débarrasser d’un tel squatteur anal hypothétique, ceci le moins douloureusement possible évidemment et avant que le sphincter n’explose sous l’accumulation de la pression induite par le couscous protobionique de tout à l’heure.
Pensez-y. Peut-être que, dans votre irrésistible désir d’aller jusqu’au bout de vos soins hygiéniques la dernière fois que vous avez été faire un petit détour dans vos lieux d’aisance en vous torchant vigoureusement, ce petit bout de papier Scottex théorique a-t-il fusionné avec les poils de votre cul. L’arrachage s’étant déjà avéré trop douloureux, vous en êtes rendu à interroger un saint et à contempler une chirurgie sous anesthésie pour libérer votre conduit.
Alors, hypothétiquement parlant chers lecteurs, que feriez vous exactement pour libérer le passage ?

Et s’il vous plaît, répondez moi vite. J’ai un truc urgent en qui presse…

Si vous avez la bonne réponse, je promets de plus rien écrire d'aussi crû à l'avenir, du moins rien de plus pire que ce que vous venez de lire.