15 avr. 2006

150.Espace en expansion

Exceptionnellement ce soir, je ne suis pas venu vous parler d’Einstein. Mais d’un tout autre problème. Je rentre plus dans mon jean. Vous avez bien lu et vous avez tout à fait le droit de croire que j’ai pu prendre quelques kilos. Ou, si vous êtes dans une disposition plus généreuse, vous avez tout autant le droit de penser que Marylou a tant lavé mes jeans qu’ils ont rétréci au point que l’étiquette en indiquant la taille ne reflète plus du tout leur taille actuelle. Mais quelle que soit l’option que vous aurez choisi, vous aurez choisi la mauvaise. Pour tout vous dire, vous serez complètement à côté de la plaque. 

Car voyez vous, je ne crois pas avoir pris le moindre kilo ou que mes jeans aient rétréci. Ceci du fait que je fais du 42 depuis bientôt 10 ans et qu’en aucune putain de manière je ne me sois mis à gonfler comme un glouton de chez McDo. Je ne suis pas un ballon. Je suis un mec. Un vrai mec, qui mange du steack, des frites et de la salade, un mec qui s’entretient avec des petites haltères et qui sent bon la sueur virile. Un homme viril donc, comme le bûcheron des village People. Mais sans lingerie. 
Et en tant qu’homme viril, je ne grossis pas. Je suis pas un sac à viande de forme humanoïde qui gonfle et qui se dégonfle selon ce qu’on balourde dans le conduit de sa chaudière. Je veux dire, c’est pas parce que j’aime bien m’envoyer du cassoulet ou de la choucroute 5 nuits par semaine, que je refuse de consommer quoi que ce soit d’apparenté à du goémon et me tiens le cul posé dans un fauteuil 14 heures par jour que je prends du poids.
Je ne suis pas entrain de devenir obèse, fainéant et stupide. Tenez, rien qu’hier soir, je me suis levé de mon canapé et je suis allé allumer la télé. À pieds ! À la main en plus. Bon, j’admets que le fait d’avoir arraché mon cul du canapé et d’avoir parcouru 3 pas jusqu’à la télé et retour au canapé ne représente pas un exploit en soi, mais je tiens à préciser qu’il s’agit d’un canapé trèèès profond. Et que j’étais allongé dedans au moment des faits. Et qu’il est extrêmement confortable. 
Vous avez donc la preuve, la preuve irréfutable qui ne peut conduire qu’à une seule conclusion. Et cette conclusion est la suivante : la raison pour laquelle mes pantalons me serrent tellement depuis mon retour de mer n’est pas due au fait que je prends du ventre, mon ventre n’a rien à voir là-dedans. Surtout que c’est pas au niveau de la taille que mes jeans me serrent. Ils me serrent à un autre endroit, et c’est en cet autre endroit qu’une expansion s’est produite. Vous m’avez bien compris. 
C’est à mes parties génitales que je pense. Elles ont enflé. Ouais, je sais ce que vous pensez. Et oui, je suis un gros veinard. Mais certains d’entre vous vont me rétorquer, « Mais les couilles n’arrêtent elles pas de se développer passée la puberté ? » À ceux là, je répondrai « Non, pas si vous êtes marin scotché 2 mois sur un rafiot rempli de malgaches et d’africains. Mâles, je précise ». Alors j’ai plus qu’à courir m’acheter de nouveaux jeans afin que mes nouveaux attributs soient plus confortables tandis que je mastique mon steack de 400 grammes sur le canapé en matant Nouvelle Star sur M6. 
Oui, c’est vrai que se retrouver aussi bien monté peut s’avérer une charge, mais pour l’amour de Marylou et d'autres futures générations de moi même, c’est une charge que je suis prêt à assumer. Quant à vous mesdames et mesdemoiselles, il est tout à fait naturel que vous mourriez d’envie de prendre la place à Marylou.