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LA GRANDE FARCE DES TRANSACTIONS SANS ÂME
Connaissez-vous la différence entre une transaction et une relation ? Oh, je vous en prie, foutez-moi pas de votre gueule en me parlant de votre dernière relation sexuelle ou de vos échanges de fluide avec la prostituée du coin ! D’un côté, les transactions, ces petits échanges froids et clinquants où tout s’achète, tout se vend, et où l’amour-propre se mesure à la taille de votre compte bancaire. De l’autre, les relations – vous savez, ces trucs ringards où qu'on s’entraide, où qu'on se connaît vraiment, pas juste un vague “like” sur un réseau social ou un “bonjour” grogné en passant à un voisin qu’on évite comme la peste.
Notre glorieux système est transactionnel, mes amis ! Tout ce que vous désirez, du simple cric pour changer votre pneu crevé jusqu'au kilo de bifteck haché, tout s’achète avec un clic ou un bifton. Pas besoin de relations, pas besoin de sourire, pas besoin de connaître le prénom du type qui livre votre colis piégé. Argent, crédit, carte bancaire – pif, paf, pouf, c’est plié !
Pourquoi se faire chier à créer des liens quand on peut payer un inconnu pour faire le sale boulot ? Altruiste, toi ? Haha, seulement si ça te rapporte quelque chose, ou si tu tombes sur une belle inconnue un peu niaiseuse au bord de la route victime d'une crevaison – et encore, tu vérifieras d’abord si elle a du cash ou si elle va te payer en nature.
Les relations ? Oubliez-ça, une perte de temps ! Pourquoi investir dans des voisins ou des cousins éloignés quand ça ne rapporte pas de dividendes ? Aider quelqu’un sans être payé ? Vous plaisantez ou quoi ? Dans notre monde ultra-efficace, on ne fait rien gratis. Même un sourire, c’est suspect. Développer des liens d’entraide ? " Oh, désolé, j’ai une réunion Zoom dans cinq minutes, et ma série Netflix ne va pas se regarder toute seule."
Prenons l’exemple d’une réparation d’appareil ménager. Dans le monde transactionnel, c’est tout un cirque : si votre gadget est sous garantie, vous appelez un numéro, vous parlez à un robot, puis à un humain qui lit un script, et peut-être, peut-être, qu’on daignera réparer votre truc. Mais attention, lisez bien les petits caractères, car il y a toujours une clause sournoise pour vous laisser en plan. “Désolé, monsieur, votre garantie ne couvre pas les actes de Dieu, les erreurs humaines, ni les jours fériés.” Tout ça, orchestré par des inconnus dans des bureaux climatisés, qui vous vendent l’idée que c’est fiable. Fiable, mon cul !
Jusqu’à ce que l’hôpital local ferme parce que, ah ben merde alors, il est pas assez rentable. Ou que le service de réparation disparaisse de votre région. Bonne chance pour trouver un urgentiste ou un technicien dans ce désert transactionnel ! Et là, boum, le système s’effondre comme un château de cartes sous un ventilateur. Les hôpitaux ? Fermés. Les services d'urgence ? Évaporés. Vos droits ? Hahaha, revendiquez-les tant que vous voulez, ils vous vaccineront peut-être, sûrement même, mais ils ne vous soigneront plus une grippe ou un bras cassé ni ne répareront votre frigo. Et devinez quoi ? Quand tout s’écroule, il ne reste que… les relations. Sauf que, surprise ! Dans notre culture nomade et déracinée, où tout le monde déménage tous les deux ans pour un job ou une lubie, les relations, c’est du vent.
Votre famille élargie ? Éparpillée aux quatre coins du globe. Vos voisins ? Vous ne savez même pas s’ils vendent du shit ou des kalashnikov. Les relations, dans une société obsédée par les transactions, valent moins qu’un coupon de réduction périmé.
Oh, bien sûr, y a le réseautage. Ce mot magique qui sonne comme une relation, mais qui n’est qu’un échange de cartes de visite et de sourires hypocrites. “Enchanté, on se connecte sur LinkedIn ?” Traduction : “Je t’oublierai dans 10 minutes, sauf si tu peux me pistonner.”
C’est tout ce qui reste de nos “relations” : un simulacre pathétique, aussi utile qu’un parapluie en papier crépon sous une tornade. Et puis, quand les systèmes transactionnels hyper-optimisés, ces chefs-d’œuvre de la modernité, commencent à tousser et à cracher, on se rend compte qu’ils sont aussi solides qu’un smartphone à 1% de batterie.
Plus de profit ? Plus de service. Plus de service ? Plus rien. Et là, on se tourne vers les relations, ces trucs qu’on a jetés aux oubliettes. Ah bah merde alors, trop tard ! Personne ne vous doit rien, parce que vous n’avez jamais rien donné. “Aider un inconnu ? Désolé, j’ai aquabike ce soir.”
Réciprocité, vous connaissez ? Non ? Dommage, c’est la base des relations. Pas de réciprocité, pas de coup de main. Alors, continuez à scroller sur vos écrans, à cliquer pour tout obtenir, à vivre dans ce monde où tout se paie et rien ne se partage. Mais quand la machine transactionnelle se grippera – et elle va se gripper – venez pas pleurer quand vous réaliserez que vos “droits” ne valent pas un pet de lapin sans un réseau humain pour les soutenir. Vous êtes coincés dans l’engrenage transactionnel, et les cartes ? Oh, elles sont déjà en train de s’effondrer.
Bonne chance pour trouver quelqu’un qui vous tendra la main… sans vous tendre une facture.