30 sept. 2024

954. Sarah Jane Iffra - Parodies"illicites"

 



SARAH JANE IFFRA
PARODIES "ILLICITES"

Sarah Jane Iffra s'écarte des sentiers battus de la scène musicale française, souvent occupée par des artistes subventionnés qui évitent de susciter la polémique. Elle choisit, au contraire, d'employer sa musique comme un vecteur d'engagement. En réécrivant les paroles de chansons françaises emblématiques, elle exprime son mécontentement et son point de vue sur les enjeux politiques et sociaux actuels. Refusant de bénéficier de subventions artistiques ou de se taire face aux injustices, elle se démarque clairement dans l’univers musical.
Cette approche se reflète particulièrement lorsqu'elle aborde des sujets tels que les mesures sanitaires imposées lors de la pandémie. Sarah Jane s'élève contre la conformité dans le monde artistique, dénonçant les chanteurs qui, selon elle, se rangent du côté des autorités en imposant des restrictions comme le Pass sanitaire. Avec des textes teintés d'ironie et une voix puissante, elle incite son public à remettre en question les normes établies, refusant de s'enfermer dans une pensée dominante.
Au cœur de sa démarche, la revisite des standards de la chanson française occupe une place de choix. Des morceaux comme "La Vie en Rose" ou "La Bohème" sont revisités par l'artiste pour y insérer ses propres messages politiques et sociaux. Dans sa version de *Emmenez-moi*, renommée "Délivrez-nous", elle évoque avec intensité la quête de liberté face aux restrictions jugées excessives. Les textes, réinterprétés avec audace, capturent l'essence des chansons d'origine tout en y intégrant un souffle de révolte contemporaine. Et dans “Mon malaise à moi" est un clien d'oeil à l’affaire Trogneux.
Le parcours de Sarah Jane Iffra est celui d'une artiste qui refuse de sacrifier sa liberté de parole pour se conformer. Pour elle, l'art est une forme de combat, une manière de secouer les consciences et de susciter la réflexion. Sans compromis, elle choisit de mettre en avant ses convictions, même si cela signifie faire face à des défis. Sa musique, loin d'être simplement un divertissement, devient un appel à la réflexion et un cri de résistance contre un système qu'elle juge injuste.

Vous trouverez ci-dessous 6 vidéos des parodies engagées de Sarah Jane, les cinq premières vidéo regroupant chacune 4 pépites et la dernière regroupant les 20 titres en une seule vidéo.
Puis à suivre, l'interview accordée par Srah à Mike Borowsky de géopolitique profonde ce 28 Sptembre 2024. Bonne écoute !
 
Liberté d'expression - Chemtrails - Vaccins - Décadence - LGBTQIA et plus...

1. Jean Michel (Gabrielle de Johnny Halliday)
2. Pauvre France (Douce France de Charles Trenet)
3. Oublie-moi, forever (Magnolias forever de Claude François)
4. Les JO de Paris (Sous le ciel de Paris d'Edith Piaf)


5. Ton avis ne m'apprend rien (La vie ne m'apprend rien de Balavoine)
6. Mon malaise à moi (Mon manège à moi d'Edith Piaf)
7. Encore 1 Vac Sain (Encore 1 matin de JJ Goldman)
8. Yo tant pis (Oh, Gaby d'Alain Bashung)


Vidéo 9 à 12 (0h12m)
9. La liberté de s'exprimer (Les p'tits papiers de Serge Gainsbourg & Régine)
10. Est-il mort le soleil ? (Il est mort, le soleil de Nicoletta)
11. Y'a pas moyen, poulet ! (Sarah vs Aya Nakamura)
12 . Un homme qu'on méprise (Comme ils disent de Charles Aznavour) 


Video 13 à 16 (0h19m)
13. Machistador / Con qui s'adore (Conquistador de M)
14. Bla Bla Bla (C'est comme ça des Rita Mitsouko)
15. Top Model (Gitane de Félix Gray)
16 . La Complainte de l'artiste (Le Blues du businessman de Starmania/Balavoine)


17. Paname Paname - Paris poubelle (Padam padam d'Edith Piaf)
18. Encore pas d'accord (Encore et encore de Francis Cabrel)
19. La lev'rett (La boulette de Diam's)
20 . Soirées parisiennes (Nuits parisiennes de Louise Attaque)


La Compil des 5 vidéos ci-dessus en une seule
Compil des 20 titres (1h16m)
1. Jean Michel (Gabrielle de Johnny Halliday)
2. Pauvre France (Douce France de Charles Trenet)
3. Oublie-moi, forever (Magnolias forever de Claude François)
4. Les JO de Paris (Sous le ciel de Paris d'Edith Piaf)
5. Ton avis ne m'apprend rien (La vie ne m'apprend rien de Balavoine)
6. Mon malaise à moi (Mon manège à moi d'Edith Piaf)
7. Encore 1 Vac Sain (Encore 1 matin de JJ Goldman)
8. Yo tant pis (Oh Gaby d'Alain Bashung)
9. La liberté de s'exprimer (Les p'tits papiers de Serge Gainsbourg & Régine)
10. Est-il mort le soleil ? (Il est mort, le soleil de Nicoletta)
11. Y'a pas moyen, poulet ! (Sarah vs Aya Nakamura)
12 . Un homme qu'on méprise (Comme ils disent de Charles Aznavour) 
13. Machistador / Con qui s'adore (Conquistador de M)
14. Bla Bla Bla (C'est comme ça des Rita Mitsouko)
15. Top Model (Gitane de Félix Gray)
16 . La Complainte de l'artiste (Le Blues du businessman de Starmania/Balavoine)
17. Paname Paname - Paris poubelle (Padam padam d'Edith Piaf)
18. Encore pas d'accord (Encore et encore de Francis Cabrel)
19. La lev'rett (La boulette de Diam's)
20 . Soirées parisiennes (Nuits parisiennes de Louise Attaque)

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Interview de Sarah sur GPTV
AFFAIRE TROGNEUX : SARAH JANE IFFRA SORT DU SILENCE | GÉOPOLITIQUE PROFONDE - 28/09/2024 (1h27m)

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Contacter Sarah Jane ou réserver un concert:  ifrasoleil@gmail.com

Albums et participation aux projets: https://bit.ly/3ubNCVN

Sarah Jane sur Telegram:  https://t.me/sarahjaneiffra

Sarah Jane sur X/Twitter: https://x.com/SarahJaneIffra

27 sept. 2024

953. Le Nouvel Ordre Mondial (Pacte pour l'Avenir) ratifié dans le dos des peuples par l'ONU

 

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LE NOUVEL ORDRE MONDIAL (PACTE POUR L'AVENIR) RATIFIÉ DANS LE DOS DES PEUPLES PAR L'ONU


Les accords étaient déjà en place, et les débats n'ont été que de la poudre aux yeux. Le Nouvel Ordre Mondial est arrivé et il a été finalisé puis ratifié sans demander leur avis aux populations de la planète. Voici à quoi ça ressemble.
La liberté a été à nouveau bafouée et mise au rebut. Les Nations Unies, dans leur quête incessante d'orchestrer la gouvernance mondiale, ont dévoilé lors de leur réunion annuelle de 2024 à New York ce qu'elles ont audacieusement intitulé « Le Pacte pour l'Avenir » englobant le Pacte Numérique Mondial et une Déclaration sur les Générations Futures, ça s'est passé les 22 et 23 septembre 2024.

Cette vision ? Un monde enchaîné par des chaînes numériques, où chaque aspect de la vie est surveillé, géré et manipulé par un réseau de uns et de zéros. Ce grand projet de numérisation mondiale, élaboré dans les couloirs obscurs où les gouvernements du monde entier jouent les marionnettes des marionnettistes des Big Tech et de la Big Finance, ne promet pas la liberté mais une nouvelle forme d'esclavage.

Ce soi-disant « paquet d’asservissement numérique » nous est imposé avec la pompe et la cérémonie d’un couronnement, mais sans le consentement des gouvernés. Nous voici au bord d’un abîme numérique, où nos « représentants* » ont ostensiblement déjà vendu notre avenir, faisant du prochain débat à l’ONU rien de plus qu’une représentation théâtrale, une parodie de démocratie, cette même parodie pour laquelle Trump et Poutine seraient soi-disant des dangers, mdr...
*La farce des démocraties occidentales - et pas que - a été dévoilée au cours de la dernière décennie, révélant l’existence de deux gouvernements : l’un, un village Potemkine, se faisant passer pour l’autorité légitime et élue, et l’autre, un gouvernement parallèle, un mastodonte, entouré de secret et n’ayant de comptes à rendre à personne.
Cette dernière entité, surnommée à juste titre « l’État profond », s’est métastasée en un univers gargantuesque et autonome, imperceptible à tous, sauf à quelques privilégiés jugés dignes de sa confiance.
L’idée que ce léviathan opère en toute impunité, son fonctionnement interne étant invisible même aux yeux les plus indiscrets, nous rappelle que le concept de transparence dans la gouvernance n’est rien d’autre qu’une cruelle plaisanterie.

L’ironie est riche : dans un monde où la « démocratie » et la « transparence » sont considérées comme sacrées, ce changement crucial vers une dystopie numérique se produit derrière un voile si épais que seuls les aveugles ou les complices pourraient prétendre ne pas le voir.
Il ne s’agit pas seulement d’un pas, mais d’un saut dans la quatrième révolution industrielle, telle qu’annoncée par le Forum économique mondial, où l’autonomie humaine est échangée contre l’illusion de l’efficacité et de la sécurité.

Considérez ceci : à aucun moment les citoyens du monde, vous et moi, n’avons été consultés. Pas de référendums, pas de débats publics, juste des accords secrets scellés dans les coulisses où réside le véritable pouvoir.
C'est le nouvel ordre mondial, habillé en signe de progrès, où la liberté est redéfinie comme le respect de la surveillance numérique. Et qu'en est-il de l'opposition ? Elle se heurte au silence des ignorés ou à la dérision réservée aux « mal informés » ou aux « théoriciens du complot ».

L’audace de cette démarche de l’ONU, flanquée de géants économiques et technologiques, ne témoigne pas seulement de leur ambition, mais aussi de leur mépris pour la véritable action humaine. Ils présentent cette camisole de force numérique comme inévitable, comme si l’avenir de l’humanité devait naturellement pencher vers le catalogage, le suivi et le commerce sur les marchés numériques.
Mais soyons clairs, cette voie ne mène pas à une utopie mais à un monde où chaque clic, chaque mouvement, chaque transaction est un point de données dans le registre de quelqu’un d’autre, où la liberté est une notion désuète, pittoresque et dépassée.

Ce n’est pas comme ça que ça arrive. C’est là, enveloppé dans la rhétorique du progrès, attendant d’être dévoilé à New York, non pas avec un fracas mais avec le gémissement d’une acceptation passive. L’Agenda 2030 de l’ONU a accéléré son calendrier, non pas par urgence altruiste mais comme un mouvement calculé vers un avenir orwellien, avant que davantage de gens ne se réveillent et ne prennent conscience de leurs crimes.
Nous assistons à la mort subtile de l'argent liquide, non seulement dans les couloirs technophiles de l'Europe ou dans les rues animées d'Amérique, mais même dans le chaos vibrant des marchés indiens, le tout exécuté sans le moindre murmure du consentement du public.

Il ne s'agit pas d'une simple progression, mais d'un coup d'éclat numérique. Chaque transaction, chaque dossier médical, chaque bouchée que nous mangeons et chaque émission que nous regardons en boucle sont sur le point d'être surveillés, catalogués et contrôlés. Le système numérique, qui se fait passer pour pratique, se transforme en gardien invisible de notre vie quotidienne. Et quelle est la clé de cette prison ? Le discret QR code, désormais aussi courant que le café du matin, mais qui est le cheval de Troie de notre époque.

Présenté comme un outil d'efficacité, le QR code est devenu une laisse numérique. Pensez-y : accéder à un simple menu implique désormais potentiellement de céder vos données. Et qui règne sur ce royaume des QR codes ? Les géants de l’informatique, nouveaux seigneurs dont la valorisation boursière éclipse le PIB de nombreuses nations, ont transformé ce qui était un outil de suivi des pièces automobiles en un mécanisme de suivi des vies humaines.
Ce code-barrage dopé aux stéroïdes, avec sa capacité à contenir des données infinies, ne se contente pas de vous suivre à la trace ; il vous comprend peut-être mieux que vos plus proches confidents.
Inventé pour la tâche banale d’étiqueter les pièces de rechange d'automobiles, il a été détourné par les technocrates occidentaux pour nous étiqueter et nous contrôler, nous les pièces de leur grande machine. Il ne s’agit pas seulement de numérisation, mais de domination, où chacun d’entre nous est réduit à un point de données dans la vaste et froide étendue des registres numériques.

C’est ici que se trouve le grand théâtre du despotisme numérique, où le soi-disant « pacte numérique » n’est pas une négociation mais une dictature, programmée pour se dérouler loin des regards indiscrets du public pendant l’Assemblée générale des Nations unies. Ces sessions secrètes, déguisées en simples révisions sur une obscure page Web de l’ONU, ne sont rien d’autre qu’une conspiration contre l’autonomie des nations et des individus.
Imaginez, si vous le voulez, un monde où l’ignorance n’est pas seulement une bénédiction mais une politique cultivée. Les masses, parfaitement inconscientes, sont au bord du gouffre numérique, en grande partie parce qu’elles choisissent de ne pas plonger dans les eaux troubles de la politique internationale. Si seulement la population était moins indifférente, peut-être pourrions-nous conjurer le sort de cette tyrannie numérique qui menace.

La composition de ces tractations en coulisses ? Un mélange trouble de géants du monde des affaires, de seigneurs de l’informatique et de ce qui se fait passer pour la société civile, tous dansant au rythme joué par des organisations comme le Forum économique mondial et le Club de Rome.
Ces entités, nichées dans la tranquillité trompeuse de la Suisse, un pays si « neutre » qu’il devient le repaire parfait pour des organisations dont les visions de l’humanité sont tout sauf bienveillantes. Leur objectif ? Une réduction drastique de la liberté humaine, sous couvert de gouvernance mondiale.

Ce pacte numérique, dans son essence, est un piège en béton armé. Il n’y a pas de place pour la dissidence, pas d’espace pour la souveraineté personnelle. Le concept de « retrait » est aussi étranger à cet accord que la gentillesse l’est à un requin-tigre. Chaque individu, quels que soient ses désirs ou ses besoins, doit être parqué dans cette enceinte numérique. « Rejoignez-nous ou souffrez », disent-ils, sans laisser aucun choix réel.

Quant aux gouvernements, leur souveraineté est également piétinée. Ils ne sont pas des participants mais des marionnettes, chargées de se conformer ou de faire face à des conséquences indéfinies, mais assurément désastreuses. Ici, la notion de choix national est aussi risible que l’idée d’un lion choisissant de devenir végétarien.
L’idée même d’exceptions dans ce grand projet de « numérisation complète » est un anathème pour les architectes de ce nouvel ordre mondial. Les exceptions détricoteraient leur tapisserie de contrôle méticuleusement tissée.
Pour que la vision mondialiste réussisse, chaque fil doit tenir, chaque individu doit être pris en compte et personne ne peut être autorisé à sortir de ce goulag numérique. Pourquoi ? Parce que le contrôle, une fois dilué, devient aussi inutile qu’un tamis sous une tempête de pluie.

C'est là que se trouve le grand manifeste du salut numérique, vendu sous couvert de bien-être universel, mais qui cache sous sa surface un audacieux projet de contrôle. Le message ? Une utopie où les technologies numériques balayent les maux de l'humanité : guerre, pollution, maladie. Mais ne soyons pas naïfs : c'est le gant de velours qui cache la poigne de fer d'un ordre mondial unique, où chaque octet et chaque bit sont un maillon de la nouvelle gouvernance mondiale.
Ce soi-disant « pacte » ne se contente pas de suggérer, il impose un monde où tous doivent marcher au rythme de la numérisation. L’audace de prétendre que sans exception, chaque âme doit être numérisée, comme si les humains n’étaient que de simples points de données dans leur grand dessein.
C’est là que le cynisme entre en jeu : devons-nous croire que l’uniformisation de l’accès numérique effacera comme par magie les conflits ? Ou est-il plus probable que cette homogénéité serve à mieux surveiller, gérer et manipuler les masses ?

L’ONU, imaginée à l'origine comme un phare du dialogue international, n’apparaît désormais plus que comme une marionnette tirée par des ficelles comme le Forum économique mondial. Leur accord de juin 2019 n’est pas seulement un partenariat ; c’est une capitulation, une annexion illégale de souveraineté sous la bannière de la coopération.
Et qu’en est-il de la légalité dans un monde où les règles sont établies par ceux qui ont les poches les plus profondes ? Ici, la légalité est aussi malléable que les monnaies numériques qu’ils souhaitent nous imposer.

Les géants de la technologie et de la finance entrent en scène, les nouveaux maîtres de ce récit dystopique. Ils ne se contentent pas de soutenir cette aventure, ils sont prêts à la posséder. Le budget de l’ONU, autrefois un effort collectif des nations, risque désormais de devenir le jouet des titans de la technologie et des mastodontes financiers. « Qui paie décide », disent-ils, et en effet, ils décideront du sort des nations, réduisant les pays à de simples utilisateurs de leur système d’exploitation mondial.

Cette poussée vers une identité numérique unique pour tous n’est pas une question d’inclusion, mais d’exclusion : ceux qui résistent à cette adoption numérique se retrouveront exclus d’un monde qui est censé célébrer la diversité. L’OMS, avec son potentiel de tyrannie fondée sur la santé, se profile comme la réincarnation de la Gestapo, prête à faire respecter les règles sous prétexte de santé publique.

Ce pacte, cette poussée incessante vers la « numérisation complète », ne marque pas l’aube d’une nouvelle ère de paix et de prospérité. C’est l’instauration d’un despotisme numérique, où les exceptions – celles qui sont assez courageuses ou assez stupides pour se démarquer – ne sont pas seulement des obstacles, mais sont vilipendées comme les ennemies du progrès. L’ironie ? Dans leur lutte pour l’individualité, ces exceptions pourraient bien être les derniers bastions de la véritable liberté humaine.

Imaginez les futures réunions des Nations Unies, non pas comme des forums de diplomatie mondiale, mais comme de simples assemblées d’actionnaires d’entreprises – ou mieux encore, comme des « réunions de parties prenantes » de style WEF/FEM. Ici, l’ordre du jour est préétabli, les résultats prédéterminés, sans aucune marge de manœuvre ni pour tracer une voie qui pourrait favoriser la dignité humaine au détriment de l’efficacité numérique.

À la barre se trouve la gestion numérique, une entité si omnipotente que la notion même de résistance semble étrange. L’humanité, désormais transmuée en transhumanité, suit avec un silence qui en dit long sur sa soumission.
Et pour les rares personnes dotées de la vue et de la voix ? Le système a une solution : l’effacement numérique. Une disparition nette, sans voix, dénuée de la confusion d’un meurtre traditionnel. Dans ce monde nouveau et courageux, le « président numérique » est inattaquable ; après tout, dans un ordre fondé sur des règles, il n’y a pas de crime s’il n’y a pas de corps – seulement un vide là où se trouvait autrefois une voix.

En scrutant les échelons des rôles consultatifs de l’ONU, il ne faut pas s’étonner de trouver les titans de la Big Tech. Ces entreprises, les nouveaux oracles de notre destin numérique, ne se contentent pas de conseiller ; elles dictent le scénario, guidées par les mains invisibles de la Big Finance, dont nous n’osons pas murmurer les noms trop fort.

Mais c’est là que réside le nœud du problème : est-ce que nous, l’humanité entière, possédons un moyen d’échapper à ce nœud coulant numérique qui se resserre autour de notre cou ? Il existe en effet une voie, mais elle nécessite de nous réveiller de notre sommeil induit.
Elle exige de reconnaître le jeu d’échecs qui se joue avec nos vies, d’en comprendre les enjeux et de rejeter l’isolement imposé par un système qui défend l’individualisme uniquement pour diviser pour mieux régner. Notre salut réside dans l'unité, dans le cri de ralliement « Ensemble, nous pouvons », transcendant la fracture numérique pour reconquérir notre humanité commune.

Dans un monde où la balance de la justice est influencée par l'argent, où les meurtriers portent des couronnes et où les diseurs de vérité sont sacrifiés sur le bûcher du conformisme, la peur muselle les masses. C'est dans ce monde même, enveloppé de silence et d'ombres, qu'il devient impératif de réveiller le dragon endormi de la dissidence.

25 sept. 2024

952. Révélations (Épisodes 1 à 7)


RÉVÉLATIONS
Épisodes 1 à 7

Épisode 1
"Les Barons Voleurs" est un terme péjoratif de critique sociale appliqué à l'origine à certains hommes d'affaires américains riches et puissants du XIXe siècle. L'expression est apparue dès le numéro d'août 1870 du magazine The Atlantic Monthly. À la fin du XIXe siècle, le terme était généralement appliqué aux hommes d'affaires qui avaient recours à des pratiques d'exploitation pour amasser leurs richesses, notamment en exerçant un contrôle sur les ressources naturelles, en influençant les hautes sphères du gouvernement, en payant des salaires de subsistance, en écrasant la concurrence par l'acquisition de leurs concurrents afin de créer des monopoles et d'augmenter les prix, et en organisant la vente d'actions à des prix gonflés à des investisseurs peu méfiants. Le terme combine le sens de criminel ("robber") et d'aristocratie illégitime (un baron est un rôle illégitime dans une république).

Épisode 2
Alors que le monde devient plus petit, nous, au Radio Research Group, avons été témoins de l'évolution de presque tout ce que nous savions sur les conflits modernes, sous l'ombre de la guerre de cinquième génération. Le rythme incroyable, exponentiel et accéléré de la technologie a bouleversé des siècles de procédure d'exploitation standard. Diplomates et chefs militaires ont été propulsés dans des domaines inexplorés, perturbés par un ennemi invisible qui nous fait remettre en question notre réalité.

Épisode 3
Après Eisenhower, John F. Kennedy est devenu Président, et il a pris très au sérieux l’annonce d’Eisenhower. Les Kennedy ne venaient pas des Barons Voleurs, mais ils étaient très riches et puissants. JFK s’est fixé comme mission de vie de combattre les agissements des Barons Voleurs… et leurs marionnettistes. Dans un autre discours hstorique, JFK a prévenu la population de ce complot contre les peuples.
JFK a été assassiné par ceux qu’il dénonçait, et la famille Kennedy est devenue l’ennemi numéro 1 du complexe militaro-industriel. À partir de là, les Kennedy ont déclaré ouvertement la guerre, contre les leaders de ce groupe d’individus obscurs et malsains, j’ai nommé, la descendance des Barons Voleurs. Cela a eu pour conséquence un nombre important d’assassinats dans la famille Kennedy. Il y a même eu l’expression “La malédiction des Kennedy” pour montrer l’incompréhension des malheurs qui frappaient cette famille.
Alors forcément, quand on entend aujourd’hui ce qui se passe avec Robert Kennedy Jr., on comprend beaucoup mieux pourquoi ce nom est si important, et surtout dans le contexte actuel.

Épisode 4
Une influence invisible d'origine prussienne exerce un contrôle sur l'humanité à travers des moyens cachés comme les médias, les agences de renseignement et les banques centrales. Cette idéologie prussienne, issue d'un ancien empire disparu, cherche à instaurer un nouvel ordre mondial par la manipulation et l'infiltration. Certains événements historiques et contemporains sont liés à une lutte contre cette influence prussienne, perçue comme un ennemi invisible mais omniprésent.
Une influence invisible d'origine prussienne exerce un contrôle sur l'humanité à travers des moyens cachés comme les médias, les agences de renseignement et les banques centrales. Cette idéologie prussienne, issue d'un ancien empire disparu, cherche à instaurer un nouvel ordre mondial par la manipulation et l'infiltration. Certains événements historiques et contemporains sont liés à une lutte contre cette influence prussienne, perçue comme un ennemi invisible mais omniprésent.

Épisode 5
Le pire moment de l’histoire est la 2ᵉ Guerre Mondiale. Cette dernière a mis fin à ce qui était appelé le “3ᵉ Reich”, qui n’a duré que quelques années. Mais si ce “Reich” était le troisième, quels sont les deux précédents ? Nous devons passer par ces explications, sans quoi, la version du “complot Prusse” reste incomplète.

Épisode 6
Ce qui s’est passé au parlement canadien n’est que le symptôme d’une maladie mentale dont souffre l’occident: la schizophrénie.
Au delà des sujets comme: l’économie, le climat, la santé publique; il est un sujet qui inspire une révulsion, très majoritairement partagée chez les humains du XXIe siècle, c’est le nazisme. Pourtant, en occident, on jongle beaucoup avec ce sujet, d’un coté en condamnant fermement, de l’autre en soutenant le nazisme en faisant mine de ne pas le voir.

Épisode 7
Pour comprendre cet épisode, il faut se pencher sur des éléments historiques qui révèlent un ennemi avec une idéologie de type "t’es avec nous ou contre nous", responsable des trois Reichs. Cet ennemi a infiltré les banques, le complexe militaro-industriel et les multinationales après la Seconde Guerre mondiale, visant à prendre le contrôle du gouvernement des États-Unis pour établir un Nouvel Ordre Mondial, surnommé le 4ᵉ Reich. Des figures comme JFK, Reagan, et Trump ont averti le monde, et Trump se considère comme un "président en temps de guerre" contre cet "ennemi invisible", qui selon lui, représente le fascisme moderne.

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Un super grand merci à Leo, Rudy et Nico
du site des DéQodeurs et ADNM pour leur énorme travail de réinformation et d'éveil.

21 sept. 2024

951. Le Gardioïde de phare

 

LE GARDIOÏDE DE PHARE

Un phare

Sur une petite île, ouais bon en fait sur un bout de rocher perdu au milieu d'un vaste océan, la brume matinale dévale le monticule graniteux qui émerge de la plage rocheuse. Au sommet de la butte se trouve un phare, avertissant consciencieusement les navires de passage des dangers qui se cachent sous les vagues.

Ce phare n’a pas de gardien humain, mais il n’est pas inhabité.

L'androïde prend vie le matin.

C'est ainsi qu'Androïde voit les choses. Androïde ne se lève pas le matin pour commencer sa journée en buvant un café. Androïde ne reste pas assis devant un ordinateur pour consulter les gros titres ou suer du cul à faire des sudoku. Androïde n'a pas besoin d'autre stimulus que son programme l'informant qu'il est temps de commencer.

L'androïde prend vie et se connecte en un instant au réseau du phare. Le réseau indique au robot que tous les capteurs fonctionnent, que la connexion aux satellites est optimale et que ses propres systèmes sont optimaux. En quelques secondes, Androïde connaît les plans de route de chaque navire enregistré dans un rayon de cent miles nautiques de l'îlot et les a comparés aux images satellite.

Androïde trouve ça satisfaisant. Androïde est parfaitement conscient que cette satisfaction est le produit de sa programmation. Il trouve ça satisfaisant aussi.

Il se regarde dans le miroir pour valider son diagnostic personnel. Le vieux gardien de phare humain avait été très clair sur l'importance de vérifier à l'œil nu ce que disaient les machines. Androïde soupçonne que c'est l'inverse, mais suit méthodiquement les conseils de son vieux maître et prédécesseur.

Il voit dans son reflet un fac-similé d'un humain qui pourrait presque passer pour un être réel. Sa peau clonée est parfaite, parfaitement rasée, aucun minuscule poil ou tache de rousseur n'en macule la pureté. Ses cheveux, dont il est dépourvu, seraient  bruns et soyeux s'il en avait. Ce sont les yeux et la bouche qui le trahissent. Les iris aux reflets changeants d'Androïde fixent trop intensément, sans les changements aléatoires de ceux d'un humain fait de chair et de sang. Sa bouche, bien que pleine et parfaite, n'exprime pas ses émotions simulées de la même manière. Lorsque Androïde sourit, il choisit de sourire. C'est pas le sourire qui vient à lui.

Les données de ce matin contiennent un seul petit bateau qui ne se conforme à aucun de ces processus satisfaisants. Androïde le signale pour le suivi.

Alors qu'Androïde traverse la cuisine, il regarde une photo encadrée qu'il garde sur le mur de la famille du vieux gardien de phare. Le gardien, sa femme et ses deux enfants lui sourient sur le tirage brillant. Il se souvient de leur départ, le gardien impressionnant ses mémoires sur à quel point c'était spécial pour un androïde d'être responsable, qu'il était unique, qu'il était spécial. Que le gardien de phare croyait en lui.

Androïde s'efforce de se montrer digne de la confiance témoignée par le vieux gardien. Selon ses propres évaluations, Androïde est un excellent gardien, le top du top des gardioïdes de phare.

Androïde monte sur la plate-forme d'observation et regarde la mer. Il vérifie à l'œil nu ce que lui disent ses appareils de contrôle, même s'il ne pense pas que ce soit nécessaire.

Androïde passe la journée à effectuer les opérations de maintenance technique nécessaires au bon fonctionnement du phare. Il règle, calibre et surveille les différents systèmes et machineries du phare. Androïde est efficace et expérimenté dans ses mouvements. La fiabilité programmée a été revue à la hausse et réitérée au fil des ans depuis que l'ancien gardien humain a laissé Androïde en charge.

En fin d'après-midi, Androïde a préparé son phare pour une autre veillée nocturne. Le faisceau du phare sera important ce soir. Une tempête se prépare. Sans lune ni étoiles pour éclairer leur route, le phare d'Androïde devra assurer la sécurité des marins sur ce coin de l'océan.

Une fois les tâches accomplies, Androïde retourne à sa station de charge. Avant de s'éteindre, il termine son auto-évaluation de la journée. Androïde se donne la note maximale et est satisfait.

Initiative

Androïde s'anime avant l'heure prévue. Il fait encore sombre dehors. Une tempête fait rage.

Il y a eu un naufrage. Le bateau non immatriculé de la veille s'est empalé sur les rochers déchiquetés au bord de la plage.

Androïde n'hésite pas. Le temps qu'il aurait fallu à un gardien humain pour ouvrir les yeux, Androïde est sorti de sa station de charge et court. Il est sorti en quelques instants, regardant la plage en contrebas de la butte de roche. Les vagues tentent de déloger la coque du bateau de dix mètres qu'elles ont juché et ruiné sur les rochers.

Androïde traverse la plage en courant et grimpe sur le pont dangereusement incliné. Il cherche en dessous et trouve une petite cuisine, une seule cabine, vide. Il se dirige vers le cockpit et trouve un seul homme étendu sur le gouvernail. Tandis qu'Androïde s'approche, l'homme lève la tête, l'expression impénétrable derrière une barbe et des lunettes teintées. Il n'y a aucune blessure visible, bien que l'homme semble à peine conscient. Androïde s'empare de l'homme et le balance sur une de ses deux épaules.

Androïde redescend du bateau, calculant rapidement entre la nécessité d'échapper aux vagues et celle d'empêcher que l'homme qui se trouve sur son épaule ne soit davantage blessé. Aussi rapidement que son devoir de prudence le lui permet, Androïde retraverse la plage de galets et retourne au phare. Il va charger une requête sur le réseau afin qu'un bateau d'évacuation soit mis à disposition pour évacuer l'homme blessé.

Il devra peut-être aider l'homme. Les humains ne peuvent pas être simplement placés dans des stations de charge. Ils ne disposent pas de connexions d'alimentation de secours comme celle qu'il a sur le bras.

Le phare ne dispose pas d'infirmerie. Au plus fort de son occupation, le phare abritait un gardien, son épouse et leurs deux enfants. Dans les souvenirs d'Androïde, la blessure la plus grave qu'il ait jamais vue soignée ici était une entorse à la cheville d'un des deux gosses. La femme du gardien avait apporté l'un des lits dans la cuisine pour faciliter la veille sur le petiot jusqu'à ce qu'ils puissent organiser un passage vers le continent pour le faire soigner.

Androïde ne les a plus jamais revus. 

Peu de temps après, le vieux gardien avait laissé Androïde en charge. 

Ce rescapé est le premier visiteur qu'il voit depuis des années. Dès qu'Androïde a passé la porte d'entrée du phare, l'homme exige d'être posé au sol. Androïde obtempère, surpris et heureux d'être content que l'homme n'ait pas perdu connaissance, c'est un bon signe.

À la lumière, Androïde a une meilleure vue de l'homme. Il mesure environ 1m85, une taille similaire à la sienne. Son pantalon trempé et sa veste s'accrochent à un corps mince, surmonté d'une toque en laine. La barbe sombre de l'homme et ses lunettes teintées rendent difficile la lecture de ses expressions.

Androïde teste ses capacités vocales. Elles ne sont plus nécessaires depuis un certain temps. De toute façon, la conversation n'a jamais été son point fort avec sa famille. Ils l'avaient toutefois encouragé à prendre plus d'initiatives. Androïde pense qu'ils auraient été fiers de l'initiative dont il vient de faire preuve en sauvant cet homme.

" Très bien, je suis content que vous n'ayez pas perdu connaissance, c’est bon signe. Je vais vous apporter un lit dans la cuisine pour que vous puissiez vous remettre."

L'homme regarde Androïde.

" Ce ne sera pas nécessaire, merci Robot ", répond l’homme. " Je m’excuse pour la manière brusque dont je suis arrivé, mais je suis indemne. Je vais prendre une des chambres. Tu peux aller te charger maintenant."

La façon dont l'homme le dit lui évoque des souvenirs du vieux gardien du phare. Androïde est surpris, il avait anticipé qu'il aurait besoin de soigner l'homme jusqu'à l'arrivée du bateau de secours des gardes-côtes. 

" En êtes-vous sûr ? C’est une excellente nouvelle que vous soyez en bonne santé. J’ai fouillé votre bateau, ai-je raison d'en déduire que vous étiez seul ?
- Oui, Robot", répond l'homme, " il n'y avait que moi. Je promets de te prévenir s'il y a quelque chose qui cloche ou qui ne va pas. Maintenant, va te recharger."

Cela avait le ton d'un ordre. Androïde obéit. 

Avant de se mettre hors tension, Androïde procède à son auto-évaluation. Il s'attribue la meilleure note pour son sauvetage rapide. Il décide que sa performance dans la conversation avec le rescapé a été médiocre mais ça aurait pu être pire. Il s'efforcera de faire mieux demain. Il prendra l'initiative dans la conversation ainsi que dans l'action.

Bon dans beaucoup de domaines.

Lorsque Androïde reprend vie quelques heures plus tard, il trouve l'homme assis dans la cuisine, regardant une photo de la famille d'Androïde

Androïde souhaitait démontrer ses capacités oratoires par une meilleure conversation.

" Vous allez bien, monsieur ? Je suis ravi de vous voir en pleine forme."

L'homme prend le contrôle de la conversation comme si Androïde n'avait pas pipé mot.

" Tu sais ce qui m'étonne, Robot ?" dit-il. 

Androïde prépare rapidement une liste de réponses possibles. Bien qu'il soit difficile d'analyser la crédulité relative d'un homme qu'il vient de rencontrer, il existe un grand nombre d'options que la plupart des gens trouveraient étonnantes. En recoupant ces informations avec les données dont il dispose, Androïde suppose qu'une réponse sûre serait que l'homme trouve sa propre survie étonnante.

" Cette photo", poursuit l’homme, répondant à sa propre question.

Question rhétorique. Androïde reste silencieux. La photo n'était pas sur sa liste de réponses candidates.

" Cette photo, Robot, représente la plus grande avancée en robotique depuis l'apparition de l'IA au début du XXIe siècle. C'est une photo très spéciale."

Androïde est d'accord.

" Je suis d’accord avec vous, monsieur. Cette photo représente la dernière famille humaine à avoir occupé ce phare. Ils m'ont passé les manettes et m’en ont laissé la responsabilité. Je les considère comme ma famille. Ils ont fait de moi ce que je suis."

Androïde s'arrête et décide d'utiliser son initiative.

" Et, si je puis me permettre de le dire, monsieur, je vous assure que je suis un excellent gardien de phare."

L'homme regarde Androïde. Androïde ne sait pas si l'homme est impressionné par sa déclaration ou par son initiative, mais Androïde pense qu'il a fait le bon choix.

" Je crois, Robot, que tu es un gardien de phare parfait. Est-ce que tu fais toujours une auto-évaluation avant de te mettre hors-tension ?
- En effet, monsieur ! Et je me donne toujours les meilleures notes pour mes performances, même après avoir rendu les normes beaucoup plus difficiles à atteindre qu’elles ne l’étaient à mes débuts.
- Impressionnant, Robot". Les compliments de l'homme font du bien, " Tu continues à t'améliorer même après tout ce temps. Très impressionnant. Et c'est pourquoi cette photo est si importante.
- Je ne comprends pas, monsieur.
- Cette image est ce qui te permet d’être un parfait gardien de phare. Tu sais, pour programmer une intelligence comme la tienne, il a fallu beaucoup de données. Toute une vie de données."

Androïde ne pige pas ce que l'homme veut dire. Androïde sait tout sur la programmation d'une intelligence artificielle. Il sait que sans suffisamment de données pour fonder et structurer ses pensées, une intelligence sera distraite, perdue dans une tangente. La plupart des intelligences finissent par tanguer et vaciller. Un interprète fiable et cohérent comme lui est spécial.

Lorsque le vieux gardien de phare est parti, il lui a souligné combien il était spécial que cette tâche lui soit confiée et qu'il devrait s'y attacher aussi longtemps qu'il le pourrait sans s'écarter du sujet. Androïde pense avoir réussi.

L’homme continue : " Et si je te disais que tu n’as jamais rencontré ces gens ?"

Le robot pense que l’homme est stupide.

" C’est impossible, monsieur !"

Mais c'est le cas. Et Androïde le sait. 

" C'est vrai. Et tu sais que c'est vrai. Ce pourraient être des souvenirs - vrais ou altérés - d'un autre robot."

Mais Androïde voit cette photo tous les jours. Il s'en souvient tous les jours, il cherche à faire des choses tous les jours qui rendront ces gens fiers de lui.

L’homme poursuit : " Il pourrait alors y avoir de nombreux phares, et de nombreux gardiens de phare. Si tu avais les souvenirs parfaits pour créer le gardien de phare parfait, que ferais-tu ?"

Androïde n'aime pas ces pensées. Androïde créerait de nombreux phares. Il chargerait des souvenirs à une intelligence solitaire dans ces phares. Elles prendraient vie pour la première fois en tant que gardiens de phare motivés et travailleraient avec efficacité et continueraient à s'améliorer grâce à la pratique.

Tout comme Androïde.

" Pourquoi me dites-vous ces choses ? demande Androïde.
- Je suis désolé, Robot. Je ne voulais pas te contrarier. Je sais que tu n'as pas le choix de qui tu es. Je te laisserai continuer à faire ton travail. Tu es vraiment très doué pour ça." 

L'homme s'arrête.

" On peut être bon dans beaucoup de domaines."

Un esprit curieux.

L'accomplissement de ses tâches réconforte Androïde alors que ses pensées sont en ébullition.

Tandis qu'Androïde regarde depuis la plate-forme d'observation pour s'assurer que son visuel correspond bien aux données des capteurs, il réfléchit également à la question de savoir pourquoi il est important qu'il ait créé lui-même les souvenirs de sa famille ou non.

Pendant qu'Androïde traverse la cuisine, il est soulagé de constater que l'homme n'y est pas. La photo de sa famille est de retour sur le mur, les visages lui sourient. Le souvenir de leur départ refait surface. Déplaisant. Le souvenir du gardien du phare lui disant qu'il est unique et spécial refait aussi surface. Merveilleux.

Androïde est un bon gardien de phare. Androïde en est fier.

Mais si quelqu'un d'autre a appris les choses qui font de lui un bon gardien de phare, est-il un bon gardien de phare ? Ou est-ce que cela fait d'Androïde un outil dans le phare, comme la lumière ou le réseau ?

Alors qu'Androïde examine son île, il se demande à quoi d'autre il pourrait être bon avec l'expérience adéquate ? Quelles expériences rechercherait-il s'il le pouvait ? Pourrait-il le faire s'il le voulait ? À quoi pourrait-il bien servir s'il se programmait lui-même ? 

Alors qu'Androïde ajuste, calibre et surveille efficacement les systèmes et les machines, il se demande si le fait d'avoir les mêmes parents que dix, cent ou mille autres androïdes les rend moins siens ?

Il lui faut plus de temps que d'habitude pour accomplir ses tâches. Androïde est très efficace comme gardien de phare mais il a jamais lu Jean-Paul Sarte, il n'est ni efficace ni entraîné pour traverser une crise existentielle.

Ces questions ne semblent pas avoir de réponses, mais il ne peut s'empêcher de se les poser.

Lorsque Androïde grimpe jusqu'au feu du phare en fin d'après-midi, il trouve l'homme au sommet.

" Bonjour Robot," dit ce dernier, "je tiens à m’excuser. J’ai troublé ta tranquillité.
-  Vous m'avez fait me poser des questions qui n'ont pas de réponses !" déclare Androïde, " Je veux savoir si je suis bien l'androïde dont j'ai les souvenirs. Et lesquels de ces souvenirs sont les miens. Je veux savoir ce que j'aurais pu faire d'autre, ce que j'aurais pu faire avec mes propres souvenirs. Je veux savoir… "

Androïde s'arrête. Trop beaucoup de questions demeurent sans réponses.

" Tu veux savoir si tu t'es égaré, si tu n'as pas raté ta vocation.
- Je suis un très bon gardien de phare !
- C'est ce que je voulais dire, Robot. Tu es un excellent gardien de phare. Tes questions ont des réponses. Mais, même si tu prends la tangente, ou même si tu choisis de le faire, souviens-toi toujours que tu es un excellent gardien de phare… "

L'homme se retourne et descend les escaliers, laissant les synapses d'Androïde encore plus perturbés que la surface océane sous la bourrasque. 

Alors qu'Androïde procède à son auto-évaluation cette nuit-là, il est troublé. Il ne sait pas comment mesurer cette nouvelle remise en question de son identité. Il sait en revanche qu'il peut se donner la meilleure note pour son travail de gardien de phare. L'homme a eu raison sur ce point.

Un très bon gardien de phare

Lorsqu'Androïde arrive dans la cuisine le lendemain matin, l'homme est de nouveau là, regardant la photo.

" Comment trouverai-je les réponses ? demande Androïde.
- Bonjour Robot", dit l’homme, " que veux-tu dire ?
- Vous avez dit qu’il y avait des réponses. J’ai cherché et je ne les ai pas trouvées. Comment puis-je les trouver ? 
- Ah !", dit l’homme.

Il regarde à nouveau la photo.

" Il y a une autre raison pour laquelle cette photo est incroyable. Tu vois, Robot, ces gens sont de vraies personnes. Ils connaissaient un robot qui vivait dans un phare, et ils l'ont placé comme gardien. Ces gens ont créé une telle motivation qu'elle constitue aujourd'hui la base de connaissances de tous les gardiens de phares du monde.
- Alors ils pourraient me donner les réponses ?, demande Androïde.
- Aucune, Robot, toi seul peux trouver tes réponses. Et si tu cherchais ces gens, tu ne serais pas le premier.
- Vous les connaisez !" Androïde ne peut pas se mettre en colère, il ne peut pas être jaloux, mais il est pas content. 

" Je les ai rencontrés. C’est en partie à cause d’eux que j’ai choisi de venir m'échouer ici. Ils ont le sentiment que même s’ils t'ont beaucoup donné en t'offrant ce phare, ils ont laissé quelque chose de côté . Ils ont aussi une question.
- Laquelle ?"

L'homme s'arrête.

" Que choisis-tu ?
- Je ne comprends pas, on ne m'a pas donné de choix.
- Exactement", dit l’homme, " ils ne savaient pas si tu allais dévier du sujet. Maintenant, nous le savons. Tu peux être cohérent. Mais as-tu obligation de l’être ? Peux-tu choisir ? Es-tu le gardien de ce phare ou le phare lui-même ?"

Androïde s'arrête et réfléchit. Androïde ne s'est jamais arrêté auparavant. Androïde pense vite, c'est pour ça qu'il s'arrête.

" Comment le saurais-je ?, demande-t-il finalement.
- Robot, comment sais-tu qui tu es maintenant ? demande l’homme.
- Mes expériences.
- Tu n’aimerais pas vivre plus d’expériences ?
- Comment le pourrais-je ? Je ne peux pas quitter l’île.
- Mais si, tu le peux.
- Je ne peux pas m’éloigner de ma borne de recharge.
- Je viens de te dire que tu le peux. Tu peux t'alimenter en électricité grâce au générateur de secours que tu portes sur ton bras.

Androïde s'arrête à nouveau. 

" Que choisis-tu ?" demande l’homme à nouveau.

Androïde fait une pause plus longue. Il le voudrait. Mais peut-il tout abandonner ? Qu'il en soit le propriétaire ou non, le souvenir du vieux gardien de phare qui lui a fait confiance pour s'occuper du phare est important. 

" Je veux vivre bien plus que le phare. Mais je ne peux pas le laisser sans surveillance.
- Tu n’es pas obligé de l'abandonner.
- Comment ça ?"

L'homme regarde Androïde pendant une longue seconde.

" Mes expériences m’ont amené à ton aide", dit-il.

L'homme regarde Androïde. Il enlève ses lunettes teintées, tend la main et retire la barbe de son visage. C'est comme si Androïde se regardait dans un miroir.

" Je suis un très bon gardien de phare." dit l'homme-androïde

Le Choix

Le bateau de sauvetage des gardes-côtes repart.

Androïde porte désormais la fausse barbe, les lunettes et la toque sous lesquels l'homme s'était déguisé, il se tient à la poupe du bateau de sauvetage, regardant son île s'éloigner.

La nervosité n'est pas une émotion dont Androïde est capable, mais il est définitivement mal à l'aise. Pourtant cela ressemble à un inconfort agréable, comme celui qu'il avait ressenti lorsqu'il avait pris les commandes du phare pour la première fois.

Il est étrange de penser que quelqu'un d'autre ait pris possession de son phare, mais le phare ne lui appartient déjà plus. Il semble différent. Comme si l'homme se sentait différent de lui, malgré leur ressemblance.

Peut-être qu'il pourra retrouver ce sentiment et qu'il reviendra.

Ou peut-être qu'il le fera pas.

Pour la première fois depuis sa conception,  les zygomatiques d'Androïde se mirent en mouvement sans qu'il en donne l'ordre et un sourire innocent éclaira son visage.

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Merci pour votre inconditionnel soutien qui me va droit au cœur
... ainsi qu'au porte-monnaie
ou
et à très bientôt !