13 juil. 2022

637. Au-delà des murs...




Bon, il peuvent toujours traîter les anti-vax, les patriotes et les anti-mondialistes de fachos, de racistes ou je sais pas quoi. Mais je pense qu'on a tout à fait le droit de pisser à la raie de ces enculés de woki-globalistes et de la LGBTQXYZ+++ sans que ça fasse de nous des homophobes, des racistes ou des nazis. La preuve :

*****

Ils peuvent monter des murs jusqu'au ciel, et il ne tient qu'à nous de nous envoler par dessus.
Leur Conseil peut nous scotcher au sol avec toute la puissance de mille Régulateurs, mais on va se défendre.
Combien qu'il en reste, là-bas dehors ?
Les défectueux qui refusent d'arrêter de croire.
Qui... s'aiment dans des galaxies sans murs.

Cinq jours avant la procédure de dépucelage puçage.

Je nouais mes lacets alors que je me tenais à califourchon sur le banc dans le vestiaire. Didier Lefranc, mon meilleur ami et voisin d'à côté, courait avec moi tous les jours après l'école. J'étais plus proche de lui que de n'importe quel autre ancien de Massillon. Peut-être était-ce parce que nous nous connaissions depuis la maternelle, à l'époque où que nos pères avaient l'habitude de faire des grillades dans la cour de notre HLM le week-end pour discuter de politique intergalactique pendant que nos mères échangeaient des recettes d'igname contre d'autres de kouign-amann..

Ou peut-être était-ce parce que Did était le seul là pour moi après qu'ils aient emprisonné mon père parce qu'il était tombé amoureux.
" Hé le rêveur" me dit-il en ébouriffant mes cheveux crépus de congolicain.
Je lui ai refilé un coup de coude. "T'es en retard."
" Allez Lud, fais-pas chier. On doit être à l'heure pendant environ sept cours par jour."

Didier ouvrit son sac de sport pour se changer, et mes joues rougirent - enfin façon de parler - tandis qu'il enfilait sa chemise par-dessus sa tête, exposant de larges épaules, des bras musclés et des abdominaux sculptés comme des carreaux de chocolat suisse. La puberté lui avait conféré le corps des dieux grecs dont nous avions entendu parler dans nos cours de littérature classique. J'avais toujours été un peu gêné à ce sujet, souhaitant être plus sportif. Mais je suppose que ça n'avait pas vraiment d'importance.
Mes insécurités allaient disparaître dès mon dix-huitième anniversaire.
"Une mouche vient de bourdonner dans ta gueule béante, Lud."
Je lui balançai un regard noir et ténébreux, depuis mon banc. " Je suis pas un accessoire de mode. Dépêche-toi, Didi."

Did m'appelait "Lud" parce que "Ludo" avait trop de syllabes, même si "Ludo" était l'abréviation de "Ludovic", mon vrai nom. Alors je m'étais mis à l'appeler Didi rien que pour le narguer en rajoutant une syllabe. Le fait qu'on appréciait tous les deux la musique Raï de l'ancêtre Khaled était un bonus, donc ça le dérangeait pas.

Il me passa un bras autour des épaules, nous guidant vers la sortie. La chaleur rayonna dans ma poitrine, suivie d'une sensation d'affaissement dans mon estomac lorsque je réalisai que les choses allaient changer après la procédure.

Dans cinq jours, j'allais perdre mon meilleur pote.

Je repoussai cette pensée de renégat tandis que nous sortions du vestiaire, accueillis par le premier jour de l'automne. C'était ma période préférée de l'année, lorsque l'air vif caressait les joues et que les feuilles s'évasaient sur les bords avec des nuances de rouge et d'orange. J'ai pressé mes lèvres en une fine ligne tandis que j'admirais les environs.
Apprécierais-je encore la beauté environnante après ?

"La limace, c'est toi", m'a lancé Did en se marrant tout en se mettant à cavaler.
J'ai couru pour le rattraper, confiant que je le rejoindrais rapidos. Secrètement, j'aimais courir, parce que c'est la seule épreuve sportive dans laquelle je peux le battre. Là où il excelle en force, je le baise en vitesse. Aussi bien pure que cérébrale.
Nous autres blackos ne sommes-nous pas de vraies gazelles ?
Je lui ai tapé sur l'épaule en faisant "bip-bip" tout en le dépassant, mais il a agrippé mon poignet avant que je puisse le semer.
"On trotte ensemble?" il m'a demandé.

Ma peau picotait là où qu'il me touchait, et même si je voulais le battre à la fontaine pour le dixième jour d'affilée, je ralentis ma foulée pour rester à son niveau. Toutes les écoles en avaient fini avec les cours pour la journée, alors nous sommes restés à errer par les ruelles, croisant ici ou là d'autres lycéens occasionnels.

" T'es au courant pour Denis Laroque ? Il se fait pucer demain.
- Tu te fous de ma gueule ?" je demandai, à bout de souffle.
- Oui. Non. Les Veilleurs l'ont surpris en train de rouler une pelle à une fille à Sainte-Thècle pendant la pause déjeuner, alors le Conseil a avancé leur date pour tous les deux."

Les Veilleurs étaient des sentinelles qui patrouillaient dans les rues et se connectaient aux antennes 5G, signalant tout élément suspect aux Régulateurs pour évaluation et, si nécessaire, au Conseil pour jugement.

Mon cœur battait plus fort dans ma poitrine et je savais pas si c'était à cause de la course ou du scoop que je venais d'apprendre. Ou pire encore, peut-être que tout ça me rappelait mon père. Il y a plus de dix ans, il avait embrassé ma mère un matin au petit-déjeuner. Les Régulateurs l'avaient emmené alors qu'il criait des obscénités du genre "Je t'aime" - l'une des nombreuses déclarations affectueuses interdites par le Gouverne-ment.

Pour la plupart, les gens étaient ignorés tant qu'ils ne présentaient aucun des signes ou symptômes de sentiments associés au Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (MDS-23). Nous étions humains, sujets aux erreurs en raison de notre biologie évolutive, provoquant des déséquilibres chimiques et hormonaux conduisant à des choses comme l'attirance, le désir, voire même l'amour. Maintes et maintes fois, l'histoire avait montré à quel point ces comportements étaient dangereux, mais la procédure avait corrigé ces impulsions.

Un frisson me parcourut l'échine. " Bon, allez, c'est pas le tout," dis-je en allongeant ma foulée. "courons pour de bon, l'escargot."
- Pas de problème, mec."

J'ai poussé à travers les crampes dans mes jambes tandis que mes pieds heurtaient le trottoir, courant plus vite pour oublier les soucis du monde qui m'entourait.

Qu'est-ce qui avait bien pu inciter Denis à embrasser une gonzesse ?
Lorsque Did a failli presque me dépasser, mes muscles ont crié de rage alors d'un coup de rein je me suis propulsé au-devant de lui. " J'ai gagné !"

Nous nous sommes penchés tous les deux, riant tout en inspirant d'énormes bouffées d'air.

Didier se redressa lorsqu'il eut repris son souffle. " Je t'ai laissé gagner, comme toujours. Mes jambes sont plus longues que les tiennes. J'ai clairement l'avantage.
- Lâ lâ," lui-fis-je avec un sourire narquois. "Comme tu voudras, Cheb Didi."

Il m'a balancé un gentil petit coup de poing sur l'épaule et nous nous sommes assis au bord de la fontaine pour nous reposer. Des groupes d'enfants jouaient sur les balançoires et les trapèzes au loin, souriant et riant tandis que leurs parents étaient assis sur un banc avec des regards lointains. Une sensation de naufrage s'installa dans mon estomac. Voir ce côté là des choses m'a frappé.
Serais-je un jour assis comme eux sur un banc, sans vie et apathique ?

" Y-as-tu déjà pensé?" m'a demandé Didier, les yeux liquides comme l'eau coulant de la fontaine à côté de nous.
" À quoi ?
- À embrasser quelqu'un."

Mon souffle s'est arrêté alors que j'examinais la zone à la recherche d'observateurs. " Chut ! Parle moins fort.
- J'ai déjà scruté les alentours. Nous sommes seuls."
J'ai pointé du doigt les familles de l'autre côté du parc.

Did fronça les sourcils, posant les coudes sur ses genoux. " Peu importe, Ludo. Ils peuvent pas nous entendre.
- Oh oh." Mes sourcils se sont froncés. " Tu viens de m'appeler par mon nom à deux syllabes. Qu'est-ce qui va pas?
- Rien ", dit-il en se pinçant légèrement la lèvre. " Tu t'es jamais demandé à quoi ça pouvait ressembler ? Tu sais. Embrasser quelqu'un ?
- Quoi? Non," ai-je sifflé. Je me penchai pour baisser la voix. " Tu m'as dit toi-même ce qui est arrivé à Denis. Tout ça n'en vaut pas le risque.
- Mais quel est l'intérêt de vivre si on peut pas réellement vivre ? Après qu'ils nous auront pucés, on sera plus que des animaux domestiqués."

Qu'est-ce qui lui prenait ? Les règles étaient claires : les sentiments étaient interdits. Le simple fait d'en parler risquait d'alerter les Veilleurs.
" Tu ne peux pas dire ça," dis-je.
Did se pencha, son souffle effleurant ma joue pendant qu'il parlait - bien trop près. " Il y a des rumeurs sur des adultes non pucés vivant dans l'est..., par delà l'Ukraine"
- Assez !" j'ai crié.

Les adultes de l'autre côté du chemin nous regardaient avec des yeux vides et blafards, et en un instant, un andro portant un uniforme bleu avec une carte d'identité gouvernementale plastifiée attachée à son col - un Veilleur - s'est arrêté devant nous.
" Tout va bien?" demanda-t-il, de sa voix monocorde.
- Oui. Nous étions sur le chemin du retour. Allons-y, Did."

Nous avons marché en silence dans le quartier. Did affichait un air renfrogné en étudiant les maisons devant lesquelles nous passions, toutes identiques : des porches parfaitement aménagés, propres, sans la moindre trace de délabrement. Une fois pucés, les humains adultes étaient devenus extrêmement efficaces, dépourvus de l'instabilité qui accompagnait les sautes d'humeur. Plus de disputes, plus de tergiversations et encore moins d'atermoiements. De bons petits rats moutons industrieux.
Juste la paix. Pour tout le monde.
Nous sommes arrivés près de nos chez-nous respectifs juste à temps pour le dîner. Je donnai un coup de pompe dans un cailloux sur le trottoir et me croisai les bras sur la poitrine. Did fit un signe à ma mère, qui était assise sur le porche en train de tricoter dans un fauteuil à bascule. Elle répondit à son signe mais sans sourire.
" On est pas fâchés?" je demandai à Didier.
Il se força à sourire en hochant la tête. " Je t'appellerai."

Alors qu'il traînait des savates sur l'herbe pour se diriger vers l'intérieur de sa maison, je montai les marches du porche, où que ma mère attendait avec impatience, me regardant. D'un air sourd, elle me tendit une enveloppe adressée à mon nom, timbrée du sceau du Gouverne-ment, déjà ouverte.
" Qu'est-ce que c'est?
- Une lettre du Conseil", me répondit-elle d'un ton plat. " Ton rendez-vous pour rencontrer ta partenaire de puçage."


Trois jours avant la procédure de puçage

Ariane était assise en face de moi, une tasse de thé entre les mains. Une horloge antique tictaquait sur le mur de sa cuisine comme un métronome, parfaitement rythmée à intervalles réguliers.
J'ai tracé d'un doigt hésitant le bord de la tasse de thé devant moi. " Comment que c'était ? La procédure, je veux dire."
Ariane haussa les épaules, les yeux vides. "Parfaite.
- Est-ce que ça fait mal?
- Non."

Une partie du programme Perfection consistait à associer des humains pucés à des partenaires génétiquement compatibles afin de garantir que des enfants chromosomiquement stables repeupleraient la planète, minimisant les anomalies congénitales.
Une photo d'Ariane avec ses parents était accrochée au mur à côté de l'horloge. Bien que sa mère et son père aient des visages stoïques, la jeune fille rayonnait vers la caméra avec des yeux qui dansaient dans la lumière du soleil.

J'ai serré les lèvres dans une grimace tandis que les paroles de Did me tourbillonnaient dans le ciboulot. L'Ariane assise devant moi différait de la fille sur la photo. Une enveloppe d'elle-même, comme si un kaléidoscope de couleurs vibrantes s'était transformé en chuchotements de gris.
Did était-il ok ?

"Ne t'inquiéte-pas." Ariane me toisa de ses yeux vides. "Tu te sentiras mieux bientôt."

Un jour avant la procédure de puçage

Je me tenais sur le trottoir devant une grande structure en béton avec quatre baies de garage - où Did travaillait sur des Jeep spatiales d'époque. Mon esprit s'emballait de pensées confuses, pesant le pour et le contre d'une exploration plus approfondie de ces sentiments, comme si je cherchais des réponses. Une partie de moi les repoussa, les ignorant tandis que je planifiais la procédure.
Pourtant, une petite partie de moi se raccrochait à ces pensées, les rapprochant pour les inspecter.

" Lud ? "
Didier sortit d'une des baies par une porte de garage ouverte. Il portait une casquette de baseball tournée vers l'arrière avec des taches d'huile barbouillées sur son visage. Son débardeur sale exposait ses bras musclés qui brillaient au soleil. Il s'essuya les mains avec un chiffon en s'approchant de moi, et ma respiration s'accéléra lorsqu'il m'accueillit avec son sourire à fossettes.
" Qu'est-ce que tu fous dans le coin ? "
Je me suis frotté la nuque. " J'ai, euh, je suis allé faire connaissance avec ma future partenaire de puçage."

Son expression s'assombrit, comme si je venais de lui dire que quelqu'un était mort. " Super."
L'air était suspendu entre nous, chaud et lourd tandis que nous nous tenions là, à nous regarder sans piper mot.
Did rompit le contact visuel en premier et força un sourire. " Viens. Je veux te montrer quelque chose."
Nous sommes entrés dans la baie de garage dont il venait de sortir, et il a ouvert le capot d'une jeep spatiale, exposant un réseau complexe de fils en dessous.
Did s'appuya d'une main contre le capot. " Qu'est-ce que t'en penses ?
- Tu sais que j'ai aucune idée de ce que nous regardons, tu le sais, hein ?" 
Il gloussa, son regard s'attardant sur moi plus longtemps que d'habitude. Il enfourna une main à l'intérieur des entrailles de la bête, tira sur un truc jusqu'à temps que ça se libère, puis présenta le module de ROM entre nos quatre z'yeux.
" Ce disque SSD était presque grillé au-delà de toute réparation. Il m'a fallu trois jours pour le récupérer."

Je fronçai les sourcils. " Pourquoi ne pas l'avoir simplement remplacé par un neuf ? Personne ne se soucie de l'intérieur tant que ça fonctionne bien vu de l'extérieur."
Did haussa les épaules. " Je suppose que je voulais que la Jeep garde un semblant vintage d'elle-même jusque dans ses tripes."

Il me fixa avec une intensité qui fit battre mon estomac, et je me raclai la gorge pour briser la tension.
" Tiens", me dit-il en me prenant la main et en me posant le module ROM dans la paume. " Remets-le dans le moteur."

Je me suis penché sur la Jeep spatiale, visualisant comment il l'avait retiré de la carte mère et tentai de le remettre en place. Mes lèvres se pincèrent alors que je luttais pour remettre le module dans sa position d'origine.
" Je suis pas doué pour ça," je lui fis, d'un ton plus dur que prévu.

Did prit ma main dans la sienne, retournant le module de ROM et guidant mes doigts dans la bonne position sur la carte mère. " Pousse doucement ici."

La peau de ma main picotait sous la sienne, et mon pouls s'accéléra lorsque le déclic confirma l'installation réussie. Un sourire m'étira les lèvres, et quand je me retournai pour faire face à Did, il pencha la tête vers moi et m'embrassa doucement sur la bouche.

Comme par instinct, mes yeux se fermèrent lorsque ses lèvres rencontrèrent les miennes. Je n'avais jamais été embrassé auparavant, car toute démonstration d'affection était expressément interdite par le MDS-23. Ce genre de comportement, s'il était observé, nous causerait tous les deux des ennuis avec le Conseil. Et même si toutes les synapses de mon cerveau s'activaient de façon erratique, me disant d'arrêter...
Je ne pouvais pas.

Les lèvres de Did étaient chaudes et fermes, se moulant parfaitement avec les miennes, nos bouches s'accrochant l'une à l'autre pendant un moment sans fin.

Et puis je me suis souvenu : depuis ce jour, les gens me regardaient avec des yeux de juges, s'attendant à ce que ma puce court-circuite comme celle de mon père.
Je ne peux pas finir comme mon père.

Je m'éloignai de Did, mon estomac se serrant tandis qu'une tempête d'émotions tourbillonnait en moi.

Did ouvrit les yeux qui se mirent à clignoter, comme s'il se réveillait d'un rêve qui s'était terminé bien trop tôt. " Ludo, je... 
- Non," dis-je en m'essuyant les lèvres avec deux doigts. " Toi, plus que tout le monde, tu aurais dû le savoir. Qu'est-ce qui t'a pris ces derniers jours ? Tu agis comme un taré."

Did m'a attrapé par les épaules, les yeux brûlant comme une traînée de poudre dans le désert. " Viens avec moi, Ludo."
Je secouai la tête, ma poitrine se serrant à ses mots. " Je comprends pas."
" En Russie, mec. Il y a une immense colonie d'humains non pucés qui vivent là-bas.

Un étourdissement m'envahit. " Une colonie de Défectueux ? Non, Did. C'est de la folie.
- Non, ce ne l'est pas. J'étudie le truc depuis des mois maintenant. Il y a un passage secret...
- Arrête !"

Je m'éloignai de lui, essayant de m'enfuir aussi vite que possible. Mais Did s'est accroché à moi, son poing étroitement enroulé autour de mon poignet, refusant de lâcher prise.
Les ténèbres ont consumé les bords de ma vision tandis que mes larmes luttaient pour s'échapper.
" Lud," murmura-t-il. " Je t'en prie."

Jour du Puçage

Tout dans mon être me disait de partir. Mais Did se tenait là, immobile et figé, et j'avais jamais rien vu de plus beau - une lueur d'émotion vacillant dans ses yeux.

Je détendis mon bras, son contact enflammant des neurones dans mon cerveau qui étaient restés en sommeil pendant des années. Traitez-moi de fou si ça vous chante, mais comme la dissonance entre ce que je pensais vouloir et ce dont je savais que j'avais besoin s'estompait…, ben j'ai pris ma décision. C'est pour ça qu'on a sauté le mur.
I yeshcho raz spasiba za vash priyom !

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Merci pour votre inconditionnel soutien qui me va droit au cœur
... ainsi que dans ma tirelire
ou
et à très bientôt !
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