4 déc. 2019

375. Kumbaya, my lord, kumbaya!

Rappelez-vous les années 80 et l'apparition de Star Trek sur nos petits écrans. 
On ne pouvait s'empêcher de noter l'équipage international comme multiculturel qui, autour du Captain Kirk, manipulait les boutons et gadgets de la passerelle de l'Enterprise, vêtus d'espèces de trucs moulants rappelant vaguement les Frères Jacques mais sans les gibus comme couvre-chefs.

Ça souhaitait plus ou moins décrire  dans nos esprits ce que serait le futur de notre société pluraliste, avec une femme officier radio africaine, un second-capitaine russe en pleine crise de la guerre froide, un lieutenant chinois en pleine révolution culturelle et Monsieur Spock, exilé volontaire de la planète Vulcan. 
Kumbaya, je vous dis! 


Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris combien naïve était cette perspective. On voit bien aujourd'hui que la nature humaine, surtout en période de stress, devient tribale, pas pluraliste. 
Les seuls africains qu'on aie jamais vus dans l'espace à ce jour sont des guenons de chimpanzés  et on a toujours pas vu l'ombre d'une ombre chinoise passer devant la Lune. 
Ce qui n'est qu'une constatation. Ni bonne, ni mauvaise. C'est juste probablement comme ça que sont branchés nos circuits, un mécanisme de survie fondu dans notre ADN. 
Sous pression, la directive qui prime est de protéger la tribu. Génétiquement, c'est dans l'ordre des choses et rempli de bon sens. Ou de mauvais sang. Les êtres humains sans leurs tribus tendent à crever de faim ou à se faire bouffer par leurs congénères.

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