18 déc. 2008

336. Tout au bout du sillon


Tout au bout du sillon

Tant de peine endurée à te croire si fort
Et d'énergies brûlées que ton ombre délaisse,
Images estompées au détour d'un vieux môle,
Jeunesse évaporée aux chaleurs des envies…

Lîle était abordable,
Ses rêves infinis
Lorsque tu concevais ce que d'autres trop mous
Pour l’accomplir disaient inconcevable.
Rien qu'un dernier shantee, garçon de l’air,
Sur violes du souvenir !
Oui, toi! L'enfant terrible,
Large, ouvert aux grands vents enragés,
À toutes ces furies qu'on ne saurait combattre
Sans l’aide de la vie…

Fuis-tu donc son sillage ?
Fais tu cap sur le port ?
Sens-tu l’heure venue
De sombrer corps et bien
Aux confins de l’oubli
Comme bête de somme
L’odeur de sa litière
Sous l'aile d'un grand froid
En abordant le bout
De son dernier sillon ?