16 mai 2008

318. Indiana Jones et les sourires soupirs de Cannes


Cette critique de cinéma ne vous est pas gracieusement offerte grace au soutien financier de "LUCAS PRODUCTIONS"

La plupart des gens sont autant attirés par le glamour et le prestige que les mouches à merde par un ministère. Je parle pas pour vous évidemment. Chercheurs de vérité devant l’éternel, vous ne tomberiez jamais sous le charme d’un champagne bon marché ou sous celui des flash des paparazzi, encore moins sous le charlatanisme et la tricherie de l’industrie du cinéma, mais j’ai pas de scénars dans mes tiroirs et nos aspirations ne sont pas de capturer Paris Hilton à l’écran.
Sauf bien sûr si elle est à poil.

La mission est sérieuse, l’environnement dangereux, les films douteux, vous saurez tout après la pub.
Rien n’est fastoche lorsqu’iI s’agit de Cannes. Foire des vanités pour moghols du cinoche, stars du porno et auteurs maisons viennent étaler leurs production sur scène. Begbeider me saoule, pire, il me fait gerber.
Aucune grosse production hollywoodienne n’a foulé le tapis rouge du Martinez depuis que la critique a massacré le Da Vinci code. Indiana Jones survivra-t’il contre cette critique malfaisante ?
On s’en branle.


Je veux dire, sérieusement, même si ce film est nul à chier (le répétez à personne mais j’ai la raie du cul qui frétille comme celle d’une collégienne rien qu’à l’idée de le voir à l’affiche dans ma vieille rue Bichon…), il fera quand même plus de fric le weekend de sa sortie que le PNB du Bengladesh.
Steven Spielberg et son pote Lucas tentent de protéger leur petit dernier – Indiana Jones et le crâne de crystal – de la critique lâchée contre le Da Vinci code voici deux ans durant le même festival. 
Le film va faire sa première dimanche, et il parait que la paire a décidé de ne pas offrir de super fête pour sa sortie comme ç’avait été le cas pour le Code da Vinci qui avait attiré toute l’attention et même plus. 
Que cette attention s’avéra contraire aux attentes des producteurs, riant quand elle était supposée mourir d’effroi, vilipendant quand elle était supposée applaudir. L’expérience, mes frères, l’expérience !

De plus, l’approche de Spielberg sera strictement contrôlée. Le filtrage lui-même ne laissera passer que 250 producteurs, pas un de plus. Et pas un seul journaleux. On ne sait même pas encore si un public payant sera autorisé à voir le film lors de sa sortie officielle jeudi prochaîn. Ça semble fort improbable.
Mais considérant que le Da Vinci a tout de même rapporté 758 millions de dollars depuis sa sortie, la raison pour laquelle ils se font tant de soucis sur ce qu’on pensera de leur film dans les bistrots de Cannes demeure un mystère. Lucas, après avoir pondu ses trois récentes séquelles de Star Wars, devrait être immunisé contre les coups de la critique si celle-ci traite son petit dernier de navet. 
Quant à Spielberg, c’est le p….. de Spielberg tout de même, si vous lui dîtes que son film est nul à chier, c’est sûr qu’il va vous pondre un film pour raconter combien VOUS êtes nuls à chier. Et ça lui rapportera un autre milliard de dollars en plus de ça. Il l’a fait avec les nazis, il peut le faire pour vous, no problem.

Mais bon, s’agissant d’un film si pleinement empli de plein de nostalgie, la critique ne compte guère. On va tous aller le voir. Saouls comme des polonais ou moquette fumée comme des rastaquouères si nécessaire, on le verra tout de même. 
Restez en ligne sur ce Blog pour apprendre quand le filtrage de Cannes se sera déplacé vers le domicile à Lucas, puis dans sa cave, puis peut-être même dans un silo secret où il pourra le regarder seul. Pour l’éternité. Et vous ne saurez jamais combien outrageusement raciste est ce film de chez Lucas Productions.