5 avr. 2007

243.Papotage sans complexes.


Je voudrais pas me mettre à causer au nom de tous les français comme certains voudraient nous le faire croire mais je suis quand même capable de dévoiler ce qui se cache - selon moi - derrière le terme de « Droite décomplexée »
Parce que dîtes vous bien que pendant longtemps, elle le fut - complexée, je veux dire. C’est d'ailleurs pourquoi les possédants et les nantis de tous poils se faisaient membres d’associations ou se rencontraient dans des galas afin, entre autres, de réunir des fonds pour venir en aide aux plus démunis - mais surtout pour se donner bonne conscience.

Mais tout cela, c’est aujourd’hui du passé. Désormais, ils se débrident, se lâchent et dévoilent au grand jour leurs vrais visages, leurs véritables égoïsmes. Le führer de l’UMP a su trouver les mots pour décomplexer ses troupes. Une société blanche et judéo-chrétienne, où le plus fort l’emportera sur le plus faible, comme dans la jungle, permettant aux plus « animaux » d’entre eux de donner libre cours à leurs instincts les plus primaires.
La droite décomplexée couche, dans le noir - pour l’instant-, avec le FN, dont on sait qu’il n’accédera jamais au sommet. Seuls les cons ont la naïveté de croire que l’électorat du Pen pouvait porter le racisme au delà des frontières du pouvoir. Cette fois, un Pin's, avec les idées du Pen, a toutes les chances d’accéder à la présidence. Il ne vise pas l’électorat de Jean Marie, il l’a déjà.
Sarkozy n’est pas républicain – signifiant qui relève de la chose publique - puisque, en chantre du libéralisme à tout-va, il veut tout privatiser. Sarkozy est communautariste, point barre. Il flatte les différences, les particularités, les parvenus et les Sionistes, en conchiant l’intérêt général - les chômeurs, les pauvres, les musulmans, les kiskooliens et les races écrues ou mal blanchies.

Son rêve ? Une juxtaposition des communautés au détriment de l’égalité républicaine (la fraternité… faut même pas y penser).
Sarkozy aime la thune, le blé, le pognon et ceux qui en sont pleins. Ses amis sont riches, très riches. Dur avec les faibles, accommodant avec les nantis, Sarkozy fréquente le gratin: Martin Bouygues, Arnaud Lagardère, Bernard Arnaud, Serge Dassault, Georges Bush et son bras droit Dick Cheney, etc. Ces gens là, mon bon monsieur, sont si importants que personne, dans les médias de masse (télé, journaux et radios) n’ose en dire du mal. Personne n'ose dire que ce sont des fumiers, des salopards de marchands d’armes, des réacs et des psychotiques.

La Droite décomplexée affirme, à travers les mots de la Présidente de son syndicat (le Médef ) - dont le frère à Sarko n'est que le vice président, excusez du peu - que "L'amour et la santé étant précaires, pourquoi le travail ne le serait-il pas ?".
La populace de droite, (« la France qui pue), n’a aucun intérêt à soutenir le libéralisme, qui ne vise qu’à la faire demeurer, le plus longtemps possible, dans les positions sociales qu’elle occupe déjà. Les seuls qui aient intérêt à défendre le néolibéralisme, c’est les possédants, les très riches, les grands patrons, les parvenus. Eux oui, puisqu’il est dans leur intérêt que personne ne touche à leurs positions dominantes, à leur domination.

Mais regardez-les, ces ouvriers qui votent UMP, ces clodos qui redemandent de la souffrance physique, ces jeunes qui vomissent la jeunesse et œuvrent de tout leur cœur pathétique à leur propre écrasement, qui adhèrent plutôt dix fois qu’une à la gérontocratie qui leur chie à la gueule. Ils ont l’air malin, mais ils glapissent, ils hurlent, ils revendiquent, comme des chiennes de garde en chaleur « Oui je suis de droite, ça te dérange ? ».

Être de droite à vingt ans ou en n’étant pas millionnaire, c’est comme être Juif et voter Hitler. C’est comme être un Pitbull et revendiquer la castration ou le génocide de sa propre race. Et juste avant de recevoir l’injection mortelle, entre les deux couilles pendantes, aboyer rageusement « Oui à mon euthanasie, c’est mon droit ». Cependant, au moment de l’agonie, juste avant la suffocation pulmonaire, le Pitbull (le jeune de droite) prend, pendant une fraction de seconde, un regard où se lit une détresse totale et l’ultime bouffée d’angoisse face à la Grande Faucheuse. Il vient de comprendre qu’il a soutenu de toutes ses forces et jusqu’à la démence sa propre torture. Il meurt donc comme un con.

Il y avait déjà une verticalité Nord/Sud, la différence de niveau de vie entre un monde occidental - vivant sur le dos du reste du monde - et le reste de ce monde. Maintenant, la droite décomplexée veut affermir ce principe au sein même de ses frontières. Aiguiser la pyramide des classes, affuter sa domination. Plus de richesses pour les plus riches. Ce qu'il adviendra des autres n'est pas leur problème. Une France de battants et une autre de losers. Et mondialisationellement parlant, un microcosme de battants et un méga-monde de losers.

Chez les gens qui ne sont pas renseignés – et pour qui tout va bien – le capitalisme est indépassable. Les décomplexés de droite croient véritablement que « jungle » et « chaos » sont des valeurs nouvelles. Les nouveaux émules à Sarko ignorent, dans leur touchante connerie, que le monde, avant d’être régulé, était déjà ce magma infâme auquel ils aspirent.
Oui, les néo-libéraux sont tous des gros et des sales cons. Je n’éprouve pour eux ni mansuétude ni tolérance, ni indulgence ni compréhension, je ne leur donne aucune autre excuse que la connerie monumentale et l’inculture infecte dans laquelle ils croupissent, l’inanité de leur expérience du monde et leur ignorance obscène des fonctionnements de l’économie, la grossièreté de leurs raisonnements et la vulgarité immonde de leurs préjugés - souvent engraissés par des parents parvenus, il est vrai.

Leurs bourrelets compensent les amputations diverses qu’ils ont subies : privés d’amour, privés de culture, privés d’orgasmes.
Et merde…j’arrête là, car ça va me prendre 66 plombes pour tracer le portrait de cette bande de connards décomplexés.

Alors, en attendant, je vais attendre tranquillement les CRS en fumant un tarpé. Prenez soin de ma famille si jamais vous n'aviez plus de mes nouvelles...