13 déc. 2006

224. Testicule's story (Eight Ball Deluxe)


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Je suis sûr qu’avec vos esprits critiques et votre grand discernement vous allez remarquer tout de suite que je suis dans un de ces jours où la création régresse face à la dépression, et où mon esprit se barre en couille comme un congolais ( Y a pas que les Ritals qui le font comme vous seriez en droit de le supposer).

Trop de temps de mer, pas assez de séjours à quai, de gazelles ou de safaris. Alors, pour entretenir les pattes de coq que j’ai encore le culot d’appeler mes mollets, me voici parti à faire le tour de mes ailerons de poulet passerelle, 98 pas au bas mot, soit près de 75 mètres le tour. Multipliez ça par le nombre de départements français ( de métropole, d’outre-mer sans oublier les TOMs et autres collectivités territoriales) pour ne pas perdre le compte et vous auraient la distance que je parcours quotidiennement à pince dans les hauts de mon rafiot pour que les pattes de gallinacé dont je vous parlais t’tà l’heure ne se transforment pas en vermicelles.

J’étais donc rendu quelque part dans les hautes sphères de la Haute Savoie quand me revint à l’esprit l’actualité qui fît la Une pas plus tard qu’il y a moins d’une semaine sur les écrans congolicains.

Bon, laissez moi éclairer vos lanternes et résumer : même s’il a déclaré lors de son retour à une presse vendue qui s’inquiétait de sa majestueuse santé que son opération des lombaires s’était bien passée, chacun sait ici au Congoland que c’est sur un des testicules du président Denis Sassou N’Guesso que de réputés chirurgiens parisiens se sont penchés la semaine dernière, sur invitation chiraquienne. N’ayez crainte pour les narines des hommes en blanc, le père Denis a les moyens de s’offrir les fragrances les plus rares comme les plus subtiles.

Retour en fanfare de l’avion présidentiel sur le tarmac de Brazzaville escorté lors de son atterrissage par un escadron d’Eurocopters derniers cris, verbatim de l’arrivée d’Air Force One sur l’aéroport de Bagdad. Pitain, ça jette, p’ésentement.

Descente de l’avion et tapis rouge, garde républicaine grand-fourragée et foule de dignitaires (famille, proches, sbires et porte-flingues) venus larmes aux yeux, costards Armani et pompes en croco aux pieds souhaiter un bon retour au pays au papa de la patrie chérie en pratiquant le baise main de circonstance, le Parrain n’attendant pas moins que les hommages et l’acte de soumission de ses vassaux. Près de six heures de cérémonies infectes pour fêter son retour, plus de dix kilomètres de foule trépidante le long de la route entre aéroport et Présidence, agitant les bras comme une concentration de bigots dans une assemblée évangélique, six heures d’hypocrisie comme vous n’en verrez que rarement dans vos vies pathétiques. A gerber.

Note : Le dernier né du fils de Sassou (4 ans et demi) possède déjà 17 millions de dollars dans sa tirelire. Avec les compliments du pouvoir en place, de Total Fina Elf et de tous nos parlementaires. Comme dit son enculé de grand-père qu’ a jamais cessé de tenter de copier ses homologues de la nation mère, il y a deux ressources naturelles au Congo : Le pétrole et les moustique. À la crème le pétrole, au bon peuple les moustiques…