26 juin 2005

61.Coucher de soleil

Nom de Zeus, j'aurai dû atterrir aujourd'hui à CDG depuis l'Angola. Résultat des courses, je suis scotché sur mon navire jusqu'au 04 juillet. Les avions étant plein, je transiterai par l'Afrique du Sud pour rejoindre ma Bretagne, alors que faire en attendant? Ah ah, bonne question! Pour ceux qui s'impatientent, et surtout pour toi ma louve d'amour, ce petit texte pour passer le temps:
Le meilleur antidote à la course de la vie: Regarder un coucher de soleil. Le soleil prend tout le temps dont il a besoin pour sa descente majestueuse. Il plane au travers de spectres de jaune, d'orange et de rouge, délibérant sur chaque nuance avec ardeur et indolence. Du temps s'évapore et pourtant le soleil n'a pas encore achevé son voyage vers l'horizon. Une heure à rester assis, attentif. Un jet traverse la sphère d'ambre diaphane avec le bout des ailes débordant de la courbe. Quelques minutes plus tard et quelques niveaux plus haut, un autre avion passe bien au dessus des mats de mon clipper. La boule rouge qui s'est évanouie de la ligne de vue quand tu étais au bord du lac réapparaît maintenant que tu es arrivée au sommet de ta peine. Le soleil, réalises tu avec étonnement, ne s'est pas encore couché; il ne frise même pas encore l'horizon.