3 mai 2005

53.Appendicectomie

Je parle ici d’une opération chirurgicale qui me tenaille les tripes depuis bien avant mon départ et après mûre réflexion - me connaissant, prenez pas ça comme une vengeance - j’ai décidé de m’y soumettre. Y a quelque chose de duraille à s’faire chambrer, trouvez pas ? Une espèce de dépouillement… Dépouillement de vos valeurs, de votre intégrité, de votre morale et que sais-je … ? Assailli par le mal des hauteurs, la perte de la parole, le remord sexuel ou la gueule de bois…, et puis quoi encore, est-il nécessaire d’étudier plus à fond les symptômes pour cerner le diagnostic? Okay, je prétexte peut-être un mal de ventre temporaire…, mais le mal est bien là, même si l’abdomen dont je suis le propriétaire est le moins affecté par cette souffrance. Disons que c’est l’excision du mal d’une tumeur bourrée d’épines qui a souhaité me faire croire universelle sa vérité… Une sorte de mante religieuse, moitié sœur de la miséricorde, moitié prédatrice : je l’arrache d’ailleurs comme une plante grimpante emplie de passion mais n’ayant rien accompli avant de fâner. Ses fleurs par ailleurs étaient rouges sanguines délavées et leur parfum très évasif… Pour ceux qui m’aiment encore, ne vous inquiétez surtout pas, ma convalescence sera achevée avant l’équinoxe…