25 nov. 2006

223.C'est beau l'amour !


Descendant mon bonhomme de chemin depuis Tié Tié jusqu'au centre de Pointe Noire, j'arrêtais pas de mater les gazelles moulées dans leurs boubous fleuris du dimanche. A m'en donner le torticolis. Faut dire qu'il y a de quoi mater sur le boulevard Mavoungou.

Puis maintenant, à solas dans ma cabine, je m'imagine la scène si ça c'était passé le mois dernier en descendant la rue Bichon.
Avec Marylou, je précise.
Examinons la scène et faisons arrêt sur image si vous le voulez bien:


" …ainsi, ma louve, ne le prends pas mal si je me retourne sur les jolies femmes dans la rue… c’est vrai, considère moi comme un animal, un mâle au sens strict, un « nain » à l’instinct sexuel à fleur de peau… mon amour, je suis un animal, l’être humain est un animal… euh, je dis pas que tu es une animale, mais je dis qu’aucun homme ne peut s’empêcher de regarder, et que celui qui s’oblige à ne pas le faire se fait du mal et en souffre, nous souffrons énormément. Puis merde, c’est pas parce qu’on est au régime qu’on peut pas regarder le menu ! Regarde les autres mecs et tu verras que je suis normal.
- Mais oui mon chat, tu as raison, c’est vrai que les hommes sont des animaux… parfait, je te remercie quand même de le faire avec discrétion. Le respect, c’est important quand même
- Sûr mon amour. Merci de me comprendre, c’est qu’il ne s’agit pas d’infidélité ni rien de ce genre, tu comprends…, le sens de la vue est naturel, le monde est plein de belles choses dignes d’être admirées, et parmi ces jolies choses, il y a vous, les femmes… Chérie, dis moi, est-ce que tu souffres à me rester fidèle ?
- Non, certainement pas mon chat… je t’aime et de ce fait, je n’ai aucune envie d’aller avec d’autres hommes. Si nous n’étions pas ensemble, là, je dis pas…
- Je te crois pas, ma louve… on vient d’admettre qu’on a l’instinct sexuel à fleur de peau, ne me fais pas croire que tu croises jamais un mec dans la rue ou dans ton bureau de poste qui te fait envie quand je suis pas là…
- Rhooo, bon, oui, d’accord, ça m’arrive, mais c’est pas de ça que j’ai envie maintenant, dis, il y a des choses qui retiennent plus mon attention que le fait d’accoster un inconnu, on est ensemble, oui ou non… ?
- Des choses comme quoi ? je demande , intrigué.
- Par exemple, quand je marche dans la rue et qu’un homme cherche le contact avec moi, il laisse tomber quelque chose par terre, ou il m’adresse la parole à l’arrêt de bus, ou même il m’attend à la sortie du bureau de poste, etc…
- Et c’est ça qui te plaît ?
- Pas que ça me plaise vraiment, mais me sentir belle et désirée… regarde, laisse moi t’expliquer, alors voilà, ça me plaît bien quand je vois un homme dans une super bagnole, et ça me séduit encore plus s’il est beau, je veux dire, moi c’est pas comme toi, c’est pas le sexe qui m’intéresse, ça ne me frustre pas comme toi de te rester fidèle parce que dans ma tête, il n’y a pas que le sexe à chaque instant.
- Et alors ?
- Ce qui me plaît, c’est de m’imaginer avec cet homme dans cette voiture de luxe, je m’imagine la vie qu’il pourrait m’offrir et l’envie que ça provoquerait chez les autres femmes qui diraient « Cette femme, tu as vu avec qui elle se trimballe… » et les hommes diraient « Regarde ce mec, la belle plante qu’il se paie… » Et ça, mon chou, ça me séduit beaucoup… être admirée…
- Je vois.
- Si je vis avec un homme qui me donne tout, qui n’a pas de problèmes d’argent ou rien de tout ça, je voyagerais, j’aurais des robes, on irait au bal, tout ça… Comme tu peux le voir, mon chou, ne pas avoir de relation sexuelle ne me frustre pas, encore moins avec des hommes différents, dans ma tête, je n’ai pas cette frustration.
- Je comprends. Le simple contact avec cet homme, c’est comme un rapport sexuel par défaut.
- Quoi ? Tu dis quoi ?
- Rien mon amour… que c’est bien… finalement, vous les femmes, vous avez pas ce besoin de sexe qu’ont les hommes parce que pour vous, il suffit de lancer un petit regard coquin pour avoir les hommes à vos pieds.
- Et oui, mon chéri, c’est comme ça…
- Hem… tandis que nous les mecs, on ne pense qu’à ça, finalement. Si on a plein de fric et une grosse caisse, le moins qu’on puisse espérer en rencontrant Cristale b36, c’est de la voir à l’horizontale.
- Comment ?
- Rien mon bébé… c’est toujours captivant de discuter avec toi…

Et heureux comme des poissons rouges, nous continuons notre descente de la rue Bichon en léchant les vitrines du bocal...