Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

30 nov. 2007

278. Recette pour un ravalage magique (...de l'art, pas du cochon)

Voila, à l’aide d’une paire de ciseaux, découpez le tour de la mer Egée,
Ou bien découpez un petit bout de ciel parisien,
Yes you can, mais surtout sans abimer les pieds de la tour Eiffel.
Et procurez-vous une revue de rues pavées
Zurichoises meublées de bancs, de banques et de saltimbanques.

Ceci fait, découpez aussi quelques ruelles de Galway ;
Ou d’autres du quartier juif de Tarragone si ça vous chante.
Mais agrémentez-les alors de cinés, théâtres, cafés et librairies.
Mettez en valeur tout ce qui ressemble à une vitrine d’antiquités.
Egayer le tout d’azulejos lisboètes ne déparera pas votre travail.

Certes, un robuste anaconda brésilien de l’Orénoque non plus.

'
Et n’omettez surtout pas les bois, mystiques tel Brocéliande,
Tout plein de bois, de lacs, de ruisseaux et de mangroves.
Ah car surtout, il faut veiller à ce qu’il y ait de la flotte !
Ici et là, plein de flotte où nageront des ides hybrides exotériques.
Tant qu’à faire, balancez leurs quelques céramiques pompéiennes.

Forcément, n’oubliez pas Bouddha, le Lotus rédempteur au centre.

A l’aide d’une plume, inscrivez quelques triolets de cornemuse
Calédonienne que vous juxtaposerez à un paysage toscan hivernal.
Il ne vous reste plus qu’a découper votre sourire,
Luisant de toutes ses dents, magnétique et ravageur
Et à l’adorner de cornes de Minotaure sur fonds marins abyssaux.

Si possible ceux que franchirent Moïse et tous les siens.
Hâtez vous de découper une dinde protobionique
Artificiellement clonée sur fond de ciel nocturne.
Lattez le pourtour de votre œuvre de bandelettes coupées
Outrageusement dans une vieille carte marine ottomane usagée

Mais emplie de trésors enfouis et oubliés.







29 nov. 2007

277.Question de poids (Weight watcher)

Comme vous le sauriez si vous êtiez de ceux qui ont le courage de venir consulter mes âneries un tant soit peu régulièrement, je suis toujours resté aussi loin que je le pouvais de la religion organisée : J’ai la mienne bien à moi.

Et voici où mes consultations internes m’ont conduit concernant les questions de l’au-delà.
Tout ce qui vit est énergie. Quand le corps, pardonnez l’expression, rend l’âme, notre énergie se barre, est libérée si vous préférez, car rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. 
Je sais pas comment ni ou ni comment, mais je suspecte que la mort physique n’est pas la fin du voyage. De la conscience si. Car sans cerveau, y a pas de conscience de soi.

Mais je pense que quand on fait du mal ou quand on a de mauvaises pensées, cette énergie attire de plus en plus d’énergie négative autour de nous et très vite, on peut se retrouver dans un tourbillon de merde gyroscopique.
La même chose quand on fait le bien, mais manifestement avec de bien meilleurs bénéfices.
Astrophysiquement parlant du paradis et de l’enfer, je crois qu’on peut utiliser ces termes comme des métaphores. Le paradis, le ciel sont l’espace, le cosmos, l’éther, sinon quoi d’autre, hein ? Et l’enfer, notre planète, qui comme chacun le sait, finira dans quelques quinze millions - ou milliards, je sais plus - d’années en super nova.

Je pense que l’énergie positive est une énergie dont la composition subatomique est plus légère que celle de la négative. Les électrons, les protons et les neutrons y sont plus espacés, plus à l’aise, plus relax.
L’homme dont la quantité subatomique d’énergie positive accumulée le jour de sa mort sera supérieure à la lourde énergie négative verra la sienne s’envoler dans l’espace, un peu comme un ballon d’hélium, car sa légèreté et son manque de densité lui permettront de vaincre la gravité. Elle rejoindra ainsi une énergie, une force, englobant tout l’univers.

Les autres, aux atomes stressés donc tassés, repliés sur eux même la verront attirer par la gravité vers le magma qu’est sous nos pieds où elle servira de carburant pour éclairer les lanternes de cet univers pour l’éternité ; à moins que, si la balance penchant en faveur de la négative le fasse avec une toute petite et infime différence, qu’elle aie le temps de réussir à planer un peu avant de s’enliser trop profond dans les entrailles de la Terre, et à se faufiler ou se faire bouffer par une vie végétale ou animale en espérant finir de nouveau dans un homme – qui je crois est le seul ici bas à avoir le pouvoir de choisir l’énergie qu’il attire, où elle s’incrustera pour s’en purger et tenter de perdre du poids. 
C'est ça qu'est-ce qu’on appelle la rédemption ou le purgatoire.

Je partage pas mes idées pour essayer de vous convaincre. Je n’attends de personne qu’il croit à ce que je crois ou n’essayé-je de planter ce genre de philo physique dans le cerveau de personne. Même quand on me pose des questions là-dessus, j’ai tendance à très vite changer de trottoir.
Tellement de gens sont morts à cause de la religion avant d’avoir fini leurs cures d’amaigrissement et d’avoir purgé leur énergie.
C’est une sacrée sale cuisine qu’elles nous tambouillent au nom d’un être suprême, vous trouvez pas ?

20 nov. 2007

276.Méfiez vous de leurs salades!


Le brésilien humide et salé de Marylou allongea ses fesses pulpeuses et ses hanches divines sur le drap de bain à côté de moi, son amant. Elle hasarda une main curieuse sous l’élastique de mon bermuda et alors seulement me rendis-je compte de sa présence.
“C’est cette nuit qu’on essaie?”, s’enquit-elle.
“Oui, c’est cette nuit. Tout est prêt mon bébé…” répondis-je, en me grattant sous l’aisselle…

Nous fîmes l’amour trois heures durant, bercés par le ressac de l’océan léchant le sable de la presqu’île à nos pieds. Le soleil était si haut et si chaud dans le ciel que nous nous prenions pour deux vibrants lézards. 
Derrière nous, à cinq cents mètres, l’antique maison de feux ses parents nous servait par temps de pluie de nid d’amour malgré la peinture écaillée, les volets descellés. Dans le grenier, entourée de toiles d’araignées, ma machine à remonter le temps patientait en couinant.
Mon esprit brillant, mon génie, l’avaient conçue! – une caisse de métal bleuâtre au milieu d’un tas de vieilleries et d’un monceau de vieux outils de ferme à son père - ; connectée par des tortillons de câbles à une batterie d’ordinateurs.

“Je pourrai venir, hein dis, je pourrai venir?" me suppliait la louve, “S’il te plaît, laisse-moi venir avec toi”
J’étais fébrile de tant de caresses reçues et prodiguées, et fatigué de la dissuader, “D’accord” je lui dis, “On ira ensemble…, mais juste pour essayer, ce sera qu’un test…, on voyagera dans le passé mais juste pour quelques heures. Y aura rien de spectaculaire ou de folichon”.
Elle fit la moue en regardant sa montre, “Il est deux heures et demie, j’ai un peu faim moi, on pourrait pas remonter dans le passé jusque juste avant midi pour que je prépare ma salade?”

… la nuit même à 23h30, nous pénétrâmes dans la caisse bleue, j’avais tout programmé pour notre virée, arrivée prévue 12 heures plus tôt le jour même à 11h30. Un tout petit peu en avance pour lui laisser le temps de prendre sa petite douche avant de faire sa salade. 
Nous nous regardâmes puis échangeâmes un baiser chargé de tendresse comme d’émotion, je lui entourai les reins d’un bras aimant et protecteur puis j’appuyai sur le bouton pour amorcer le voyage.

Le brésilien humide et salé de Marylou allongea ses fesses pulpeuses et ses hanches divines sur le drap de bain à côté de moi, son amant. Elle hasarda une main curieuse sous l’élastique de mon bermuda et alors seulement me rendis-je compte de sa présence.
“C’est cette nuit qu’on essaie?”, s’enquit-elle.
“Oui, c’est cette nuit. Tout est prêt mon bébé…” répondis-je, en me grattant sous l’aisselle…

… la nuit même à 23h30, nous pénétrâmes dans la caisse bleue, j’avais tout programmé pour notre virée, arrivée prévue 12 heures plus tôt le jour même à 11h30. Un tout petit peu en avance pour lui laisser le temps de prendre sa petite douche avant de faire sa salade. 
Nous nous regardâmes puis échangeâmes un baiser chargé de tendresse comme d’émotion, je lui entourai les reins d’un bras aimant et protecteur puis j’appuyai sur le bouton pour amorcer le voyage.

Le brésilien humide et salé de Marylou allongea ses fesses pulpeuses et ses hanches divines sur le drap de bain à côté de moi, son amant. Elle hasarda une main curieuse sous l’élastique de mon bermuda et alors seulement me rendis-je compte de sa présence.
“C’est cette nuit qu’on essaie?”, s’enquit-elle.
“Oui, c’est cette nuit. Tout est prêt mon bébé…” répondis-je, en me grattant la cervelle…


14 nov. 2007

275.Mes sales petits secrets



Ce post ne vous est pas gracieusement offert grâce au soutien financier de "LA REDOUTE" ou des "3 SUISSES"

Je viens d’apprendre que certains organismes de vente de chiffonnerie par correspondance postent plus d’un million de catalogues par semaines dont le papier est fabriqué à partir de pâtes extraites d’arbres provenant de certaines des forêts les plus en danger de disparition de la planète.

J’ai par ailleurs découvert que les femmes – et évidemment les hommes qui comme vous ou moi les aiment et les respectent – payent beaucoup trop cher leurs lingeries fines !

Pensez à l’argent gaspillé seulement pour les frais postaux de ces milliers de tonnes de catalogues dont 99.99% atterriront à la décharge si vous ne triez pas, comme 70% des ménages l’oublient tout le temps, vos ordures ménagères.
Pensez aux salaires faramineux payés à toutes ces top-modèles anorexiques pour qu’elles se dandinent du cul devant les lentilles des photographes et vous comprendrez aisément pourquoi un tout petit bout de triangle de gaze muni de bouts de ficelles et d’une fausse pierre en strass fabriqué dans une Z.I. de Macao vous coûtera 30 euros - si c’est pas plus - pour du bas de gamme.

Folie pure! Pourtant nous – oui, vous pouvez m’inclure dedans – continuons à les acheter et à détruire chaque jour un peu plus de notre environnement, annihilant ainsi le peu de chance de voir s’épanouir la vie des futures générations de nous mêmes. 
Merci La Redoute. Dieu vous bénisse, les 3 petits suisses.
Le prix à payer pour mater ma louve s’effeuiller dans des dessous à me rendre plus raide qu’une matraque de CRS, plus frétillant qu’une anguille électrique, en vaut-il vraiment le coup ? 
Le mâle concupiscent et amoureux qui vit en moi voudrait crier « Un peu, mon neveu ! » mais je sens soudain que ça fait des années que je suis entrain de trahir la survie des enfants de mes petits papotes …

Alors je viens de prendre une résolution des plus courageuses qui soit et qui, si les Verts avoinés prennent un jour le pouvoir, me vaudra à coup sûr la médaille du mérite agricole si c’est pas un ministère: à partir de demain, je ferai toutes mes petites emplettes bimensuelles de charme et coquines sur internet.

Je rentre de mer et d'Afrique dans une semaine alors si vous connaissez des boutiques de charme en ligne ou des ateliers de confections clandestins sur internet, n’hésitez pas à glisser leurs adresses dans les commentaires en bas de ce post.
Mon autre moi et moi-même vous en seront éternellement et rotiquement reconnaissants.

11 nov. 2007

274.La marque de la Bête

Y en a toujours qui se démerdent pour trouver des formules pour faire tenir en équilibre les équations qui n’tiennent pas debout afin de nous entraîner avec eux dans les obscurantismes les plus primaires.
Celle là, c’est Ozren, mon chief-mate croate (du mot cravata qui vient lui-même du mot Hrvat qui se prononce heur’vatt mais faut dire très vite la 1ère syllabe, très très vite sans quoi c’est plus du croate -, et qui signifie croate en croate, parce que Napoléon a pour la première fois de sa vie vue une cravate autour d’un cou croate en costume traditionel), qui me l’a montrée sur son laptop. Tenez-vous bien : Vous savez tous ce que signifie le mot COMPUTER puisque vous êtes penchés sur un de ces trucs sataniques en ce moment même - un ordi pour ceux qui ont la tête ailleurs. Ben y en a qui ont réussi à l’associer au ‘signe’ de la Bête.

Si si. Regardez :

Vous connaissez tous aussi bien que moi cette sorcellerie nommée numérologie. À chaque lettre de l’alphabet est assigné un nombre correspondant à son classement alphabétique. Bon, ce que je vais vous raconter n’est peut-être pas un scoop pour la majorité d’entre vous mais moi je viens de l’apprendre…
Mais d’abord, et pour les plus innocents d’entre vous, rappelons que 1=A, 2=B, 3=C et ainsi de suite – pour l’alphabet français - jusqu’á 26 qui correspond à la griffe de Zorro que vous connaissez toutes, les filles. Et tous aussi, les mecs, vous y avez tous joué quand vous êtiez minots.

Hem, enfin ça dépend de votre âge mental. D’autres parmi vous, fofolles, préféraient les poupées mais préfèrent aujourd’hui les poupons. D’autres encore jouaient à Zorro dans leur jeunesse mais préfèrent aujourd’hui les nénettes. Ce qui est mon cas, je dis ça pour vous les filles. Hem.

Mais où qu’j en étais déjà? Ah ouais, super, donc alors voici ce que m’a montré Ozren sur son laptop : prenez le mot COMPUTER, multipliez par 6 la valeur de chacune de ses lettres comme c’est marqué là-haut puis faites la somme – ou pour vous économiser les neurones (y a des fois où qu’ils sont plus compliqués que leurs nœuds, ces Hrvata), faites la somme des 8 lettres et multipliez-la par 6. Je sais que vous me faites confiance alors je vais vous faire gagner du temps : 666.
C’est pas banal, encore fallait-il penser à multiplier la somme par 6. Vous l’auriez fait par 7 et vous seriez tombés sur un des derniers modèles de chez Boeing, qui, si vous le multipliez par 6/7ème, ce qui représente, tenez-vous bien, 6 fois l’inverse de 7, vous ramènerait de nouveau au chiffre de la Bête. Rrrogntudjuuu !

Alors, après de multiples recherches approfondies, j’ai souhaité apporter ma propre pierre à l’édifice grâce à un mélange subtil de formules aussi tordues qu’un cep de vigne de mon propre cru. Comme je sais que vous êtes tous aussi intelligents que Jetla Jelta, donc loin d’être des neuneus, toutes sont vérifiables avec une calculette, une table d’équivalence des différents systèmes : métrique, américain, nautique, impérial, uranien, chinois, juif ou arabe, etc…, et une table des distances marines entre les ports du monde comme on en trouve sur tous les navires marchands dignes de ce nom, sous forme papier tel le Brown’s Nautical Almanach ou sous forme de progiciel professionnel, hey ho, ça va de soi, ça fait tout de même au moins un bail qu’on est plus au moyen-âge…
Vous êtes prêts ? Okay. C’est parti.


Bueno, moi-même - vous me connaissez en tant que navigateur devant l’Eternel -, je me tâte toujours trois fois pour entreprendre des traversées de 1 736.21 miles nautiques. Pas seulement parce c’est la distance exacte séparant Djibouti de Djeddah qu’emprunta à maintes reprises un certain de Monfreid malfaisant lors de ses trafiquantes pérégrinations mais surtout parce que cette distance convertie en kilomètres en représente tout de même 3215kms et 469 mètres plus 312 millimètres.
Je sémaphore en passant qu’un mile nautique vaut exactement 1852 mètres soit une minute d’angle de longitude si vous vous trouvez sur l’équateur et pas deux mètres plus haut et encore moins plus bas.
Ça vous dit peut-être pas grand-chose mais si vous divisez cette distance kilométrique par la longueur métrique d’un mile impérial, soit 1609.09344 mètres, vous obtiendrez exactement le chiffre 1998 qui est l’année de naissance de l’Antéchrist si j’ai bonne mémoire, qui devrait donc en ce moment avoir 9 ans donc trois fois trois (333).
Mais le plus époustouflant, c’est que la différence entre ce chiffre et l’an 2000 est de 2 années toutes rondes. Prenez ce chiffre 2 et multipliez le par 3, ou prenez ce 333 et multipliez le par 2 et vous viendrez d’obtenir, au choix, le premier chiffre de la marque de la bête qui je le rappelle pour les dormeurs, serait 666 donc 3 chiffres 6 à la queue leuleu ou ce même chiffre de cette même putain de bête qu’est 666 encore et toujours. Divisez maintenant le chiffre 1998 calculé plus haut par ce même 3, qu’est-ce que vous obtenez ?
Et ouais, je vous le fais pas dire et je vous le donne en mille, 666 lieues sous les mers, la distance exacte à parcourir en felouque pour aller de Djeddah à Djibouti et qui fut aussi la route maritime empruntée par les hordes arabes pour aller islamiser la Corne d’Afrique. Tout cela ne fut-il pas diaboliquement calculé par El Sheitan ?
La Lieue marine, qui je vous le rappelle est décrite dans les manuels d’officiers de Marine Marchande de la vieille époque et mesurées du temps de Jules Vernes à l’aide de lochs, de corde à nœuds et vérifiées par points astronomiques à l’aide de sextants et de chronomètres de précision indexés sur l’heure du méridien de Greenwich, équivalait à 4.828 032 kms soit 3 miles impériaux.
Ah ! ¿  Qué raro, qué sumamente extraño, no ? J’suis sûr d’être certain qu’ El Capitán vient de vous en boucher un coin là ! ¿ Me acuerden ?

Mais encore plus sidérant que ce que j’viens de vous dire, écoutez donc :
Saviez-vous que le début de la guerre d’indépendance américaine débuta à Boston, Massachussetts, lorsque des bostoniens en colère refusèrent de débarquer des balles de thé en provenance de Batavia – plus connue aujourd’hui sous le nom du crû de Djakarta -, thé que les bostoniens importaient alors dans leurs colonies d’Amérique afin de rafraichir leurs propres palais comme ceux de leurs dames de compagnie ; sous prétexte que sa très gracieuse majesté se gênait pas pour taxer au taux maximum permissible (T.M.P.) ces importations, ce qui évidemment faisait grimper le prix de la tasse de thé mouillée d’un nuage de lait ?
Ces mêmes bostoniens, un jour de raz le bol, décidèrent donc de balourder ces balles de thé dans les eaux du port plutôt que de travailler un jour de plus pour l’anglais maudit qui fit alors parler la poudre. Bang. Bang. Bang bang.


Savez-vous quelle est la distance exacte entre la bouée de Tanjung signalant l’entrée sous douane du port de Djakarta – anciennement connue sous le nom de Batavia - et la bouée d’atterrissage de Cape Cod au nord de Nantucket marquant l’entrée en zone de pilotage du port de Boston via le canal de Panama ? Elle est exactement de 10417.3 miles nautiques. Ouais.
Et alors me direz-vous ? Et alors ? Et bien calculez vous-même en vous servant des petits cailloux que je vous ai semés tout à l’heure entre Djeddah et Djibouti : Ce nombre de miles nautiques représente exactement 3996 lieues sous les airs soit 6 enfoirées de fois 666 lieues sous les mers !.
Et le canal de Panama n’existait même pas à l’époque de la révolte de Boston ! Si c’est pas une belzébuthienne coïncidence, je veux bien me faire éjecter sur une île déserte - mais bien achalandée - en compagnie d’Amarielaure et de Cristalle B jusqu'à la pétrification en sel de ces deux déesses.


Mais moi, j’ai ma petite idée sur ce qui a dû se passer. Le vilain Griffu pas beau, voulant sans doute faire la nique à cette bigote de reine Victoria, a alors dû planté l’idée dans la tronche à Lesseps de creuser ce canal et mettre ainsi à sa distance vibratoire favorite les champs de thé indonésiens des filles de joie de la plus vieille cité de Nouvelle Angleterre - où il devait prendre forme humaine en 1998 comme chacun le sait si vous n’avez pas raté les 3 premiers épisodes de la trilogie d’‘Omen’ qu’aucuns de vous autres ne devriez ignorer si l’ensemble de vous tous connaissait ses classiques.

Encore sceptiques ? Ah, bloggonautes de peu de Foi, venez donc pour voir faire un tour dans le monde sidéral qu’est mon point faible de prédilection !
Saviez- vous quel était le débit maximal du moins influent du plus petit des affluents aujourd’hui asséchés se jetant dans le réseau de vallées fluviales aux courants tumultueux – de nos jours également asséchées – au cœur de la période Hespérienne, il y a de cela 1 milliards d’années, et calculé par des experts planéto-géologues américains suite à la découverte de ce réseau par le géologue planétaire français Nicolas Mangold après étude des photos provenant du système d’imagerie spectrale Thémis, système lui-même embarqué dans la sonde spatiale Oddysee en orbite autour de la planète Mars depuis 2001 ?
Ce débit maximal était - tenez-vous bien -, compte tenu de la surface de la tranche du canyon, de sa dénivellation et de la gravité spécifique en vigueur sur la planète rouge, de 10 555 gallons US par minute très exactement, parole de planétologues.
¡ Maldito sea ! Voila qui représente un débit de
666 litres/seconde. Sainte Auberge et que Dieu me vampe, qui parmi nous aurait eu le cran d’aller taquiner une martienne dans ce río là sans gilet pare-balles d’eau bénite?

Et si vous voulez vous faire dorer la pilule - je m’adresse à vous, les blondes -, ne vous postez surtout pas, même et j’insiste, même avec la plus chère des plus efficaces des crèmes écran solaire, à
555 mètres de distance dans la trajectoire d’un laser vous arrosant de 176 081 460 photons/minute au pouce carré ! Un des trucs que je préfère chez vous risquerait de pas survivre aux 666 Watts/seconde au cm2 qui vous calcineraient sataniquement comme irrémédiablement le divin téton que vous y auriez mis à bronzer.
Démoniaque, non ?
Hem. Mais bref. Le chiffre de la Bête, donc.

Et bang ! Voila que je lis dans un vieux canard amerloque qui trainait sur mon rafiot que dans le Wisconsin, Mr.Hasenmueller – où ce brave meunier a t’il été pêché un lièvre pareil ? -, Ken de son prénom, s’est vu aléatoirement assigner par le service des cartes grises de cet état, la plaque 666-KEN pour le véhicule qu’il utilise tous les dimanches pour aller beugler ses alléluias en levant les bras au ciel avec les gens de bonne blancheur de son voisinage.
Alors ce père très chrétien de trois gosses, devant le refus de cette administration de changer ses plaques, a immédiatement réagi et engagé un avocat pour obtenir par décision de justice leur remplacement, par crainte surement que certaines de ses très pieuses voisines se fassent de fausses idées à son sujet, prétextant que sur cette plaque, son prénom soit associé à la marque reconnue comme étant celle du Démon'.
Vous rendez compte ? Le mec, il va payer un avocat et tout… Non mais non mais dis donc , quel trouduc !* Et quelles idées tu crois qu’elles vont se faire sur ta pomme, Ken? Que TU pourrais de fait être le véritable Antéchrist et que tu vas donc rediriger l’humanité avec toute la méchanceté dont t’es capable depuis ton gros quatre-quatre à Poduk, Wisconsin ?


Ouais…, ben tu fais surtout passer la Chrétienté – qui en avait pas vraiment besoin, la rédaction de ce blog y veille déjà, m’a-t-on fait remarquer - pour une bande d’allumés si tu veux mon avis. Retourne dans ta crèche téter Marie rejoindre ta Barbie, Ken!

*sur la rengaine de cette chanson que j’adore, la voix, la musique, la chanteuse, -yum-, son visage, -yum yum- et un peu les paroles, j’ai pas eu bien le temps de bien tout lire avec mes oreilles qui sonnibourdonnent à cause des trompettes de l’apocalypse
**International Ships & Ports Security System

3 nov. 2007

273.En méditant Gogol Popol


Tandis que j’inspectais, comme je le fais chaque semaine, les cabines de mon équipage afin d’en mesurer l’état d’hygiène mentale, des pensées me traversaient et elles avaient la forme approximative - c’est dire si j’y mets du cœur - des reins de ma loubine.

C’est alors que je tombai, couchée à même la couchette défaite d’un de mes matelots, sur un vieux bouquin usé ouvert sur une page aux lignes recouvertes de Stabylo, certaines en rose, d’autres en vert, et le reste en jaune, - donc une primaire, une secondaire et une tertiaire, je suis pas Miró miraud comme vous pouvez le constater -.

Il s’agissait de l’apôtre Paul et il disait à peu près ceci dans cette épître imbibée de fluorine : « Concernant les nantis d’aujourd’hui, conseillez leur de pas se la jouer hautaine, et de ne pas placer leurs espoirs sur l’incertitude de la richesse, mais plutôt sur Dieu qui nous fournit tout ce dont nous avons besoin en ce bas monde pour nous éclater la panse comme les neurones .» ; ce qui n’est pas si stupide que ça quand on y regarde de plus près, considérant l’Euro qui grimpe aussi vite que le Dollar se casse la gueule, le prix du baril qui déborde, les ventes de bagnoles qui touchent le fond, les marchés immobiliers qui frissonnent - et soudain, personne n’a plus d’exacte notion sur la valeur de sa baraque ou de son appart’ -, et le désastre qui s’enlise en Irak, et la calotte polaire qu’a perdu plus de 5 fois et demi la surface crânienne de l’hexagone, alors on ferait peut-être bien d’apprendre à apprécier de nouveau une ballade en forêt, à recroquer dans la pomme et à savourer toutes les Cristalles et les Amarilaures de la planète. Tous ces plaisirs naturels qu’on a tendance à oublier.

Nous sommes confrontés à des temps incertains.

Pour ceux d’entre vous richards qui ont été élevés à coup d’évangiles derrière les oreilles, souvenez-vous de la parabole de l’homme riche en enfer et de Lazare la cloduque au paradis.

Mais malgré cela, vous persistez à n’accepter de dîner qu’à la Tour d’Argent ou ce genre de tables, n’acceptez de conduire que des Ferrari ou de grosses limos, ne dormiraient qu’au Georges V ou bien au Ritz, à la rigueur au Sheraton, ne vous vêtiraient qu’en Armani et ne demanderez l’heure qu’à votre Rolex ou votre Cartier.

Même si vous agitez les bras au dessus de votre tête tous les dimanches à l’église évangéliste car vous avez reçu le Seigneur J.C. dans votre cœur. Même s’il ne vous reste peut-être que très peu de temps avant que des flammes purificatrices s’en viennent lécher les fenêtres de vos usines, de vos labos ou de vos bureaux d’affaires – parce que ça prend la plus démunie des éducations pour vraiment apprécier la chaleur et la beauté d’un foyer, la fraîcheur d’une salade de pissenlits, le fumet d’un pot au feu, le parfum d’un pain à l’ail, la douceur d’un pain perdu ou l’arôme ensoleillé d’une tomate farcie de chipolata, d’ail et de persil.

Pour apprécier le nectar, il faut en avoir le plus grand des besoins.

Mais plus que les montres, hôtels et restaurants, costards et grosses bagnoles de luxe pour faire valoir votre statut, la porno que vous préférez le plus, c’est les demeures de Paris Match en fin de magazines chaque semaine, l’immobilier de prestige du Point ou les Propriétés & Châteaux du Nouvel Obs. – les grosses villas surplombant le Cap d’Antibes, le penthouse dans le 16éme, le parc du château de Bel-Abri à Deauville avec vue imprenable sur la mer et l’hippodrome.

Je regarde les photos et je m’imagine le bonheur que ce serait si je pouvais seulement vous voir sauter là-dedans à pieds joints et disparaître de la face du temps jusqu'à la fin du monde.


J’ai grandi au rez-de-chaussée d’un parallélépipède blanc, un HLM de 4 étages. T3, famille de six. Avec une grande vitre donnant sur les pentes dominant la ville en contrebas. Mon regard, perçant les brumes industrielles, tentait d’imaginer virtuellement ma mère virtuelle, Grace la Monacale, avant son accident mortel qui fit que le Sérénissime amnésiaque, ayant sous le choc oublié qui j’étais, me confia en adoption à un couple hispano-breton.
Elle était princièrement riche, vous devez vous en douter, et m’aurait conduit à la Sorbonne, à Oxford ou même à Harvard si ce n’avait été pour la putain de tenue de route merdique de sa décapotable de sport, et j’aurais pas eu à me farcir deux fois par jour la montée en vélo de cette grimpante avenue volcanique pour rentrer de Godefroy de Bouillon et puis, plus tard, de Blaise Pascal. Et j’aurais pas eu à souffrir les remontrances du sieur Klaver qui ne savait me corriger autrement qu’en Latin ou en me tapant sur les doigts avec sa règle en bois, et j’aurais pas eu non plus ce con de prof de gym avec son crâne dégarni et son catogan qui nous obligeait à courir et à sauter par-dessus le cheval d’arçon et à faire des galipettes sur le tapis de sol malgré le fait que j’étais timide et que je portais des lunettes ‘semi-précieuses’ à l’époque.

Mais bon, c’est la vie, c’était comme ça, on accepte.
On vivait pas une vie de luxe dans ce T3. On trouvait parfois des épluchures d’orange tombées et oubliées aux pieds du canapé du salon, et de temps à autres une paire de chaussettes sales sous le lavabo de la salle de bain. 
Et quand on avait la visite surprise de madame Pagès, Valentine pour son Maurice et ses amis, la bigote du troisième dont le frère était Père Blanc en Ouganda, on se dépêchait, obéissant aux grands coups de sémaphores de la matouze, de camoufler ce genre de preuves à charge le plus vite et le plus loin possible au fond du tiroir le plus proche ou dans la poche d’un anorak pendu avec d’autres vêtements dans notre mini-vestibule d’entrée, ouvrions la porte et ma mère prétendait être agréablement surprise. 
Elle s’excusait pour le désordre et lui proposait une tasse de thé ou de café qu’elle lui servait dans le service de porcelaine chinoise hérité de son grand père adoptif qu’avait été ingénieur Ponts et Chaussée en pays Amanite et à Diego, accompagné des petits fours qu’elle sortait pour les grandes occases. « Oh, mais ne vous en faites donc pas pour ça ! » lui répondait sœur dame blanche immaculée.

Si les gens avaient su la vérité – s’ils avaient vu ces épluchures sur le sol du salon – nous auraient ils encore appréciés ? J’ai encore jamais su répondre à cette terrible et angoissante question. Ça rend tout homme nerveux, toujours entrain d’essayer d’éviter ceux qui le connaissent trop bien et à la recherche d’amicaux inconnus.

Mais les riches peuvent se permettre de voyager, eux, et ils sont tellement plus attractifs, vous trouvez pas ? Oui, c’est sûr. 
Ils vivent entourés de marbres, et un peu de cette marbritude leur déteint au visage et les élève au dessus du combat quotidien que nous , plébéiens, devons livrer soit pour le fric, soit pour la renommée. En plus, ils ont des valets pour ramasser leurs chaussettes sales et leurs ’pluches d’oranges.

Mais je me suis rendu compte en me recomptant en mémoire les couleurs de cette épître que ça fait un bout de temps en fait que je regarde de temps en temps les annonces immobilières de ces hebdomadaires ou du magazine d’Air France dont les pubs n’ont de tous temps été destinées qu’aux premières classes. La mansion aux Seychelles avec court de Tennis, piscine eau de mer et bâtiment de servitude pour la valetaille (13,7 millions d’euros) est superbe, mais elle ne soulève pas mon palpitant.

Je vis dans une maison où l’on me manque quand je suis en mer, même si tous ceux qui y vivent me connaissent mieux que bien. Mon mobile sonne et les cordes vocales de ma fillotte me demandent d’une voix plaintive comme orpheline « Dis papa, c’est quand que tu rentres ? ».
Un plaisir plus que divin, donné aux riches comme aux pauvres. Sans ce genre de plaisirs, y’aurait plus d’ici, y’aurait plus de là, vous seriez toujours en déplacement, vous seriez jamais à votre place, ce qui dans mon cas se trouve en général dans les bras de ma Louve, ou sous la couette, lové comme une amarre contre les fesses à Marylou.

De retour dans tes bras dans deux semaines, chérie !