Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

31 mai 2006

179.Bruits de coursives

C’est quoi que je devrais faire ?
J’aimerais poster plus souvent des trucs sérieux, mais tous les jours il se passe un nouveau truc qui divertit mon attention alors je dois remettre à plus tard ce que je voulais dire. C’est comme une conspiration. Une attaque gouvernementale massive contrecarrant toutes mes tentatives pour corrompre les esprits les plus éclairés de ce monde à l’aide de mes conneries étonnement pathétiques et débiles.
Je peux juste imaginer ce qui se dit lors de ces rencontres gouvernementales hyper secrètes.

- Ah, Niko, merci d’être venu si vite.
- A ton service, Jako. Et comment ça va ce matin ?
- Eh bien mon bon Niko, il semblerait que l’autre taré du Blog Fondant essaie encore d’écrire un nouveau post cynique et désobligeant et nous ne souhaitons que ça cesse. Sécurité nationale et tout le toutim.
- Pourquoi donc ? Il me parait assez inoffensif. Il est même pas drôle.
- Non, il ne l’est pas. Mais il n’est pas inoffensif non plus. Il essaie de le cacher, mais nous savons qu’en réalité, il est membre de la section d’élite du Bureau National des Services Hyper Super Top Secrets Néo-Périgourdins. Sinon, comment aurait-il pu savoir que j’utilisais la Star Ac’ et Patrick Bruel ainsi que mon fidèle ami Drucker pour contrecarrer ses manigances ?
- Je vois. Et que veux tu que je fasse, Ô grand Jako ? Tu veux qu’il disparaisse? Un petit coup de karsher ?
- Rien de tel, mon bon Niko. Tiens le bien occupé, si occupé qu’il n’aura plus le temps de rien écrire. Et surtout qu'il aille pas déblatérer sur mon ami Guy Drut.
- Okay, j’en déduis que tu voudrais qu’un de nos gens des Transports lui trouve un commandement dans le fin fond de l’Amazonie, un truc dans ces eaux là ?
- Oui, ça pourrait le faire. Et puis aussi, tu devrais t’assurer que sa femme, celle qu’il appelle affectueusement Matuvu Mégaloquelque chose …
- Marylou Mégalovitchkaïanovna, pauvre tache...
- Marylou? T’es sûr ? Kasher ?
- Oui. Marylou.- Et où ce qu’il a été chercher un nom à la con pareil ?
- Pas pire que Bernadette.
- Je serais toi, je jugerais pas si vite, Niko…
- Ecoute, ducon…
- Peu importe. Assure toi seulement que cette femme en chie un max dans son bureau de poste. Faut la crisper, comme la mienne quand ses anglaises débarquent. Comme ça, il sera frustré, ça l’empêchera de pianoter sur son clavier.
- Okay, c’est noté. C’est tout ?
- Non, Niko, c’est pas tout. Je pense qu’il faudrait aussi que tu me dégotes quelqu’un pour écrire mes nouveaux discours à ma place. M’en faudrait un qui puisse me coucher un truc ou deux pour calmer les amis de nos enfoirés de Sénégalo-congolicains et sans papiers qui font chier tous mes vieux fidèles dans cette bonne ville et un autre destiné à la loge P4 des Grands Sucriers de France concernant notre attachement inaliénable à la PAC mode de chez nous.
- Ouais, t’as raison, Jako. Comme si les gens t’écoutaient encore, toi et tes discours merdiques. Ta vieille bigote de Soubirous est hémophile de la foufoune ou quoi ?
- C’est assez, Niko. Je suis Prézident des Gaules et tu ferais bien de montrer un peu de respect sinon ça va chier.
- Je te respecterai quand tu sauras prononcer ‘Président’ sans téléprompteur, pauvre tache.
- Tu te crois malin, hein Niko ? Essaie donc de lire le fond de ma pensée pour voir, face de rat venue des Carpathes.
- Parce que tu penses, toi, Ô fils unique du grand Charlot à face de singe ?
- Parle pas comme ça de mon père !
- Sinon quoi ? Tu vas l’appeler en chialant, femmelette ?
- Pas besoin de mon vieux pour des pin’s de ton espèce, Niko.
(Jako fout une baffe à Niko.)
- C’est pas ton papou qui va te sauver cette fois, vieux schnock !
(Niko refile une taloche à Jako.)
- Fais gaffe ou j’appelle Vil Lapin de Niquetamère !
- Je lui défoncerai le cul aussi !
(S’en suit un ballet de pinces à gogo)

Doux saigneur, qu’est ce qui m’arrive ? Je promets que mon prochain post sera plus divertissant que de vous verser un seau de crabes vivants dans le slip comme je viens de le faire.
Mais qui n’aime pas danser avec des étrilles frétillantes plein le calbute, hein, qui ?

30 mai 2006

178. L'orthographe en ligne a changé ma vie


J’avais remarqué que souvent je n’arrivais pas à lire les mails de mes lecteurs, donc encore moins à leur répondre. J’avais aussi remarqué que souvent je me retrouvais isolé dans des salons de discussion car ne comprenant rien à ce qui s’y disait. Mais aujourd’hui, tout cela a changé. Oui, aujourd’hui, ma vie est transformée car j’ai découvert la faune éthique en ligne. Et mes amis, je vous l’assure : R1 nvo la fonétik online !

1 gran mersi a tou lé jan 2 ché fonetik online, grassa euh, g appri a ekrir treb1 . Apré just 3 semène, g amilioré mon criture si b1 ke g + bzoin d’utilisé lkorecteur dortograf 2microsof word ! Jsuis si fier 2 moi davoir appri a icrire b1 ke g dcidé dan parlé atou lmonde isi mm su mon blog. Et pour la prém foi 2ma vie, jvé pas utilizé le dico.
Ha ! Jsui sur k’vouzavé mm po vula diferenss !
Jvoudré dire 1 gran marsi atou léjan ki on randu cejour possib. 1 gran merssi a kelig monfiss ki ma foutu l’pié don javé bzoin danl’cu pou’k’jadmète anf1 mon problem é m1scrive anf1 o program 2 fonetik online. A Anna ma fille, pour mavoir appri ke dan lavi, yapa 2’bouton rissett. Et b1 sur, a ma tandr é merveyeuz Marilou. L fu mon 1spirassi1, mon étoale dubergé hémon roché. Sanzel amécoté, joré jamé terminé l’program pour 2vnir le spl1did ecriv1 ke jsuis tojourdui.
Marilou, jtm !

1si, gsper cmé post avnir serviron d’ex1ple avoutouss ki avé ptet l’mm problm que javé av1. Néyé papeur 2vou l’vé édadmet’ k’vouzavé 1 problm. Céjamé trotar pour aprenda épelé! Et 1 jour, 3semen apré l’deb du program, vouzossi vous sré fier 2pouvoir dir:

« La Fonétik online a ch1g mavi ! »

27 mai 2006

177.No hay banda: Todo es ilusión: Mulholland Drive


Je sais pas si j’ai été conçu pour comprendre ce film pourtant c’est la quatrième fois que je le regarde et je crois que j’y reviendrai encore puisque je viens de l'enregistrer sur Canal. Il débute sur une histoire qui pourrait paraître réelle, sinon banale – un accident de bagnole grâce auquel une nana échappe à un assassinat . Tout va donc pour le mieux dans le meilleur de son monde, sauf pour la bagnole et les blessés. Puis surgit la boîte de Pandore et je me retrouve largué en route. On frise pas l'onirisme, on nage en plein dedans mais on le sait pas encore.

C’est tout de même une expérience, certainement, sauf que j’en vois pas le sens. J’arrive même pas à discerner laquelle des deux femmes est dans le rêve de l’autre. On dirait que la première partie est le rêve de la deuxième et versi-versa.
Mais ce n'est qu’une impression. J’espère pas trouver de réponse avant le 99ème visionnage, et encore. C’est hors limite de mon entendement. Le penchant à tirer des conclusions ou pire, à prédire ce qui va se passer dans la scène suivante, s’applique pas dans le monde de Lynch.

Mais ce que je trouve admirable chez lui, c’est qu’il arrive à nous montrer un truc auquel je n’ai rien compris mais que j’ai adoré quand même.
C’est plus une invitation à participer au mystère qu’à le résoudre ou le décoder en fait, et de ce point de vu là, le Da Vinci code n’est qu’un gros tas de merde.
Le passage au théatre avec cette scène sans orchestre – no hay banda, no hay orchestra, todo es ilusion résume le film à lu tout seul, cherchez pas de fil conducteur. La mexicaine mimant llorando , la scène d’amour entre Camilla et Diane, le rendez vous avec le cowboy à Ok corral.
Je suis pas certain que Lynch ait voulu faire passer un message à travers ce film, ou plutôt si, mais à vous de le rédiger.

En tous cas, c’est vraiment surprenant de voir comment une opinion peut changer une fois que le détenteur de cette opinion [ma pomme] arrive à une meilleure incompréhension de ce qu’était son opinion avant le dernier visionnage. Euh pardon..., pouvez pas répéter, j'suis pas sûr d'avoir suivi, là...


26 mai 2006

176.Marylou, Sisyphe et mon dentiste nazi: Même combat!


On est tous dotés de qualités négatives. Et nous passons une partie significative de notre vie à les combattre. Une partie du combat est engagée par le Moi, l’autre est conduite par notre entourage.
Moi par exemple, chaque jour, je me brosse les dents. Dans ce cas, c’est ma pomme qui décide de mener une lutte sans merci contre les forces de la carie, de l’entartrage et de la putréfaction des ratiches. D’autres fois, comme lorsque j’étais minot, c’était mes parents qui me demandaient de nettoyer le râtelier après usage, une force extérieure s’exerçait sur ma conscience.
Ces batailles de « maintenance » prennent de nombreuses formes. Nombreux sont ceux qui étudient pour restés aiguisés et/ou informés. D’autres font de la musculation ou du footing pour garder la forme et faire de vieux os. D’autres encore s’en font pour leur spiritualité et essaient chaque jour de devenir « meilleurs » en se rendant dans des séminaires ou sur le Café Philo.
Mais le pire, c'est que d’autres encore s’en font pour nos propres combats, famille et conjoints nous le font savoir quand nous ne vivons pas en accord ou en conformité avec leurs propres standards.
Mais en fait, ces batailles que nous livrons ne sont pas réellement des batailles d’entretien mais plutôt la recherche d’un équilibre instable et lent de la putréfaction. On espère s’entretenir, se maintenir en forme, mais c’est peine perdue. Tôt ou tard, nos dents pourriront, nous arrêterons la gym rythmique et nous en aurons marre de nous prendre la tête sur notre caractère jusqu’à l’extinction des feux. Sisyphe nous aura battu avec le même entrain qu’il a toujours eu à faire rouler sa boule jusqu’en haut de la montagne pour l’éternité.
Mais le pourquoi de notre engagement dans de telles batailles n’est pas surprenant. On aime combattre l’inévitable. C’est ce qui fait de nous des humains.
À la mode Don Quichottesque : C’est très noble et c’est moral. Et ce serait même romantique si j’ose m’exprimer ainsi. Ironiquement, c’est cette folle quête qui nous rend sains et qui nous donne un but. Ce qui est moins compréhensible, c’est pourquoi les autres se croient-ils autorisés à livrer ces batailles en notre nom?
Comme mon enfoiré de dentiste nazi par exemple - (ou Khmer vu que ce tortionnaire s’appelle Nguyen). C’est compréhensible de la part de parents livrant ces batailles pour leurs enfants. Pousser un gosse à faire un peu de maintenance dans l’espoir que le gamin le fasse lui-même un jour tout seul. Éventuellement, tous les gamins se brosseront les dents un jour ou l’autre, comme ils feront leurs devoirs d’écoliers.

L’action temporaire, peut, à l’occasion, conduire à l’action permanente. Plus tard dans la vie, on a moins envie de changer. Pourtant, nos conjoints ou autres personnages significatifs tentent continuellement de nous pousser vers des actes de maintenance.
Curieusement, même lorsque ces combats n’ont que très peu de chance d’être livrés par un individu, des forces extérieures nous y poussent. Comme Marylou ou le pote à Pol Pot cité plus haut. Certains poussent leurs bonnes femmes boulottes ou boulimiques à essayer le sauna ou à tenter les liposuccions, d’autres pousseront leurs maris dépressifs à consulter un psy ou à visiter de le musée de l’Homme. Certains même tenteront de conserver de vieux légumes, comme on l’a fait pour Jean Paul 2 y a pas si longtemps que ça.
Le Tsunami n’a pas frappé cette nuit – putain, si on peut plus faire confiance aux extra-terrestre maintenant, à qui doit-on se fier ? Mon dentiste n’a pas été emporté dans un monde meilleur éloigné du mien comme j'aurais pu le souhaiter. Et il en a profité, l’animal. Maintenant, j’ai le maxillaire inférieur droit en compote, j’suis sous sédatif et j’peux plus rien bouffer que du yaourt pendant 2 jours. Tout ça parce que ma brune veut que j’ai de toutes belles dents synthétiques, même si elles vont coûter la peau du cul de l’ours.
Et je suis abonné - merci encore Marylou - pour au moins trois ans dans la chambre aux délices, vu mes absences prolongées en mer.
Et ouais, amigos, on nous y pousse tout le temps. Les uns croient qu’en incitant les autres à livrer ce genre de batailles pendant une période temporaire, ils livreront une bataille éternelle personnelle. Ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est que cette incitation est elle-même une bataille sans fin.
Les gens ne perpétuent que rarement des actes par eux même sauf si ces actes sont naturels chez eux ou s’ils leurs ont été inculqués dès leur plus jeune âge, c’est à dire l’âge tendre.
C’est une idée présomptueuse que de vouloir que les gens fassent continuellement quelque chose pour le restant de leur vie, surtout quand on sait que la bataille sera perdue à la fin. Gardez ça à l’esprit avant de vous marier, les amis, ne l'oubliez jamais!

25 mai 2006

175. Après s'être élevé au ciel, Jésus va t'il nous bombarder de caillasses?


À l’image de tous les incroyants, lunatiques et autres futurs noyés qui se foutirent ou qui se fouturent de la gueule à Noë, on est tous entrain de se marrer en lisant les prédictions d’Eric Julien concernant la chute dans l’océan atlantique d’un fragment de la comète 73-P aux alentours de 16h00 locale (GMT+2, heure d’été).
Soit, je vous signale, cet après midi même en plein milieu de l’intrigue amoureuse de la Princesse de Brooklyn sur France 2 – putain, elle oserait pas nous faire ça quand même ???? – engendrant l’éruption de volcans sous-marins et un tsunami d’environ 200 mètres de haut qui atteindra les côtes bretonnes environ 12 heures plus tard soit vers 4h du mat’, ce qui est généralement le moment où je suis entrain - discrètement - d'essayer de remettre le couvert avec ma brune sans la réveiller (Je sais qu’elle rêve beaucoup de Brad Pitt ces derniers temps, je voudrais pas lui gâcher son rêve, mais en même temps, qu’est-ce qu’elle doit être bonne dans les bras de Brad Pitt !)

Bien sûr, je vous rassure tout de suite, ça n’arrivera pas – la comète, je veux dire. Ouais, c’est juste un truc pour nous faire marrer, non ? Après tout, un mec qui clâme avoir vu des Ovnis (comme Ezéchiel) et qui reçoit des messages télépathiques d’un autre monde – comme bien des personnages bibliques ont clâmé en avoir reçu de Dieu – ne peut être qu’un fêlé du ciboulot, hein ? Et lui faire confiance sur ses prédictions ferait de nous aussi des fêlés de première, hein ouais ? dîtes "Amen" si vous plaît ?

Puis tiens, puisqu’on en est aux superstitions…
Jeudi 25 mai, le Jour de la Comète, se trouve justement coïncider avec le jour de l’Ascension des chrétiens, en souvenir d’un mec (un faux-prêtre ou un homme qui voulait être Roi) qui fut mis à mort sur une croix (ou un arbre) et qui ressuscita miraculeusement 3 jours plus tard (si on admet qu’il se passe bien 3 jours entre un vendredi soir et un dimanche matin), et qui pour finir, s’éleva physiquement vers le ciel. Un macchabée sortant de sa tombe, tel un zombie, se baladant pendant 37 jours, enfin c’est ce qu’on nous raconte, puis s’envolant tel Superman pour ne jamais être revu ici-bas sauf dans nos cœurs et à notre mort.

Selon certaines superstitions locales bien de chez moi, ça porte malheur de bosser le jour de l’ascension.
Ceux qui souffrent d’un goitre doivent mordre l’écorce d’un pêcher ce jour là afin de transférer le mal dans le tronc innocent de l’arbre et être ainsi guéris.
L’eau de pluie collectée ce même jour fait des miracles chez ceux qui souffrent de maladies de l’œil.
Alors si le Gros Caillou galactique tombe vraiment dans la grande mare cet après midi, je suis sûr qu’on va en inventer une nouvelle : ça portera malheur de se baquer sur la plage de Tréflaouénan le jour de l’ascension.

24 mai 2006

174.Gravité: Je te hais!


Ce fait divers ne vous est pas gracieusement raconté grâce au soutien financier de "Reebok".

Y en a qui me disent que je suis trop sérieux parfois, que certains de mes posts manquent d’humour. Bon ben pisque c'est comme ça que vous le prenez, je vais vous prouver le contraire.

De ce pas.

Je me suis viandé par terre hier après-midi, ramassé la gueule, en pleine rue, devant tout le monde. Je peux pas dire que je suis tombé en faisant du skateboard, ou en essayant de faire des loopings avec le BMX de mon fils. Je peux pas dire non plus que je me suis rétamé en courant après le criminel le plus recherché de la planète ou en tentant d’échapper à toutes les hystériques de mon fan-club. Ou que je me suis vautré au 25ème kilomètre de mon marathon hebdomadaire. Ni que j’ai perdu l’équilibre en tentant un Mawashi-geri sur la gueule à Sarko malgré tous ses gardes du corps.

Je peux pas dire que je me suis cassé la gueule en faisant quelque chose d'extraordinaire. Non. Je suis juste tombé en marchant normalement, en matant nonchalamment, avec toute la désinvolture et l'œil aiguisé du prédateur, le cul des gonzesses comme n'importe quel mec normal. Et je marchais tout à fait normalement, exactement comme ces putains de voyeurs, pas plus au pas de l’oie que sur un fil tendu entre deux lampadaires. Je peux pas dire que j’étais plus pressé que d’habitude. Non. Je marchais juste normalement dans mes putains de Reebok made in China qu'ont dérapé comme toutes ces pompes chinetoques de merde le font dans toutes les merdes de clébards . Et boum. À plat ventre sur l’asphalte, les narines à 2 millimètres d'une deuxième crotte de clebs encore fumante. Je pense que vous avez là la preuve que je peux être cool tout en étant normal. Maintenant j’ai mal aux mains plus aussi à l'ensemble de la peau de mes dix doigts.
Et bordel, où ce que j’ai mis le baume du Tigre, main'nant?

23 mai 2006

173.Immobilier intergalactique


Re: Projet de parc immobilier sur la planète Terre.

Cher Dr. Zxanthrax, voici ma réponse à votre requête concernant le calendrier à respecter en vue du développement d'habitations mono-familiales que nous comptons construire sur cette planète.

L'atmosphère de la Terre n'est pas encore assez riche en toxines et en gaz à effet de serre pour supporter la vie de notre espèce. Il nous faudra attendre encore 50 à 100 années terrestres avant que ces niveaux ne soient adaptés à nos clients.

Je déconseille pourtant tout investissement supplémentaire visant à accélérer ce processus. Les habitants de cette planète dominent parfaitement leur environnement, et je peux vous assurer qu'ils atteindront les niveaux requis sans interférence aucune de notre part.

Cela prendra environ 50 années terrestres avant que nos premiers pionniers n'entament la colonisation de cette planète, alors mon conseil est le suivant: Économisons nos ressources en laissant les humains faire le travail à notre place.
Nous éviterons aussi toutes dépenses liées au nettoyage de ces pestilences puisque les humains se seront eux même éliminés de l'équation de leur écosystème à l'arrivée sur orbite de nos premiers colons. En clair, les projections de bénéfices de notre projet immobilier sur Terre sont mirobolantes.

Meilleures salutations, 

Krutzlxu.

22 mai 2006

172. L'amour ne serait-il qu'une protéine ?


Si vous avez bien appris vos fables à l'école primaire, vous savez qu’il existe des rats des villes (dans les égouts) et des rats des champs . Les rats des champs sont monogames – ils forment un couple pour la vie et lorsque des ratons s’en viennent bénir cette sainte union, le mâle les nourrit, les protège et se préoccupe du confort de sa douce et tendre rate.
Les rats des villes sont de mœurs beaucoup plus légères – le mâle se désintéresse royalement de sa progéniture et dès qu’il a fini d'honorer sa conquête d’une petite secousse, il quitte la femelle fécondée à la recherche de la suivante sur son carnet de rendez-vous.
Des chercheurs universitaires ont réussi à trouver le moyen de transformer ces machos des villes aux mœurs légères en chevaleresques et loyaux mâles des champs. Et ils ont réussi ce satanique exploit en leur injectant un virus.
Ce virus a été développé génétiquement dans un labo et on a ajouté quelque chose à son ADN : un gène de rat des champs qui manquait à celui de la City : Une solution contenant des virus à l’ADN ainsi modifié fut injectée dans le cerveau des rats casanovistes. Le virus infecta les cellules cérébrales, en pénétra l’intérieur, introduisant avec lui le gène du rat loyal afin qu’il s’agrège à l’ADN du libertin.
Résultat : Le rat des villes est devenu un bon et honnête père de famille. Cet abruti est devenu monogame.
De quel gène spécifique était porteur ce virus ? Il portait un gène qui codifie une protéine nommée Récepteur de Vasopressine. Cette protéine agit sur le Pallidum Ventral, une région du cerveau qui régit la sensation de prix et de conquête et est en relation directe avec la mémoire.
Par exemple, le Pallidum Ventral s’active (chez l’homme) lorsqu’on permet à un joueur compulsif de parier, ou quand un junkie en manque sait qu’il va recevoir sa dose tant attendue. Mais il fonctionne aussi dans un vaste spectre animal – il s’agit du centre qui contrôle la sensation de conquête et éveille les souvenirs d’expériences agréables.
Les rats monogames possèdent des récepteurs de Vasopressine en grande quantité dans leurs cerveaux, c’est pour ça qu’ils sont capables de se souvenir de la conquête de vous mesdemoiselles et mesdames, et d’associer à ce souvenir de bien agréables moments. Leurs confrères des villes manquent au contraire de ces récepteurs, c’est pour ça que la fusion entre leur mémoire de la conquête et celle du plaisir ressenti à ce moment là ne se concrétise jamais.

Ne bâtissez donc pas de faux espoirs, les filles ! Les chercheurs disent qu’ils sont loin de la production industrielle du vaccin de la fidélité. Jusqu’à maintenant, le seul truc qui a fonctionné a été l’introduction directe du gène dans le cerveau de ces rongeurs - ils ont encore rien tenté sur moi ni sur Paris Hilton.

19 mai 2006

171.Million Dollar Baby


J’ai entendu de bonnes choses sur Million Dollar Baby, si si, c'est Cristalle B36 qui me l’a dit alors ça pouvait être que vrai. Illico presto j’ai pris le DVD, impatient que j’étais, pour me rendre compte le lendemain qu’il passait ce soir sur Canal… Grrrr, Cristalle, attends que je t’attrape.
Parce qu’en plus, j’ai un graveur. Double erreur. Bon, je vais pas te boxer, je suis pas particulièrement bon dans la boxe puis ça me permet quand même de pouvoir le mater et le remater en plusieurs langues. Cool. Si c’est de la vraie boxe que vous voulez, allez plutôt voir Raging Bull ou Rocky série. 

Suite à ce que je viens de taper sur mon clavier, vous devez vous douter que j’ai pas trouvé particulièrement intéressantes les scènes où qu'ils se foutent sur la gueule. Cependant, la dernière ½ heure est splendide. Cristalle a chialé. Ho la chialeuzeuh !
Hem, moi aussi.

J’ai cogité sur ce que j’aurais fait dans une telle situation. Je pense que j’aurais fait comme Maggie Fitzgerald (Hillary Swank). Mais d’un autre côté, la tâche de Clint était plus difficile encore. Hillary est particulièrement convaincante en boxeuse blanche et Morgan Freeman prouve - une fois de plus - qu’il peut voler des scènes entières. Les deux méritent quand même des applaudissements pour leurs prestations. Clap clap clap.

Quant à Clint, je le considère meilleur que dans le temps. Le fait de se diriger lui-même déjà, c’est une performance. Il parle moins, il a pas peur de paraître vieilli à l’écran, et il sait que sa gueule possède encore de ce magnétisme qui guide les émotions mieux qu’une quelconque tirade ne saurait le faire.

Même s’il faut attendre à peu prés le 8ème round avant de se ramasser l’uppercut incendiaire dans les gencives. Même si le fait de regarder boxer une femme est à peu près aussi excitant que d’écouter un sermon de Raffarin, je vous conseille quand même ce film qui passe ce soir sur Canal. Émotions assurées bien après le générique final. 

18 mai 2006

170. Cannes Control: C'est moi: Icare!


L’univers de la fiction débute souvent avec des personnages heureux, contents, béats. Ou, disons, pas mécontents de leurs vies. On leur injecte un virus et le bonheur semble s’envoler, parti en fumée dans la rélingue de l’intrigue. A la fin, le problème est souvent résolu et tout le monde est de nouveau content, pour les siècles et le cycle des siècles. Cyclamen alléluia !
Je suis pas sûr que les personnages joués par Tom Hanks ou Audrey Tautou puissent être si heureux que ça à la fin, ni si la façon dont ils ont résolu leur binz puisse les rendre heureux jusqu’à la fin des temps. Ça paraît tout de même surnaturel!

C’est comme si le fait de commander quelque chose dans un resto à l’instant où y’a une bagarre générale en cuisines pouvait faire atterrir sur votre table quelque chose dont vous raffolez [mais n’auriez jamais osé commander] accompagné d’un chèque de gratification pour votre excellent choix judicieux.
Tout ça me paraît fort improbable et ça va à l’encontre de toute théorie économiste, même la plus keynésienne. Mais bon, le cinéma nous entraîne souvent en terra incognita . Il n’y a pas seulement hypothèse de nous ragaillardir, il y a hypothèse de nous super-ragaillardir.
Maintenant, dans le vrai monde, on en veut toujours plus. Les désirs infinis de l’homme me foutent les boules. On m’a tant drogué au plaisir et à la souffrance que je me retrouve tout le temps à la case Départ.

Hého les filles – je m’adresse à vous parce que c’est vous que j’préfère !
Alors, c’est pas vraiment surprenant que les hommes se construisent des rêves basés sur l’exaltation. Ce ne sont que des acomptes sur le jour de la paye, quand tout le monde est content et paye sa pinte.
Bien que tout un chacun sache – enfin je l’espère – que les religions orientales et que les déprimés chroniques décrivent souvent la vie comme une misère de Dieu, la plupart des gens essaient de se dire que c’est le contraire. Sous forme de richesse ou d’amour pur.
Ça peut aussi venir sous la forme d’une vie béate dans une autre sphère telle que le paradis ou le Nirvana. Tout le monde garde l’espoir, même les suicidaires qui pensent que la mort va améliorer leur bien-être.

Mais qu’en sera t’il si y’avait pas d’accord ? Comme Bush et Saddam Hussein ? Si y avait pas de fin bonarde ?
Si la vie continuait son chemin tel un escargot sans couche laissant sa bave collante vous laissant scotchés tels des punaises puantes sous vos propres narines, emplis de désirs jamais inassouvis ? Éternels insatisfaits ? Et dans ce cas et en le sachant, pourquoi continuer à lutter ?
Pour une extase momentanée ?
Puis merde, faut bien s’occuper, bordel de merde, et c'est ki k'a piqué mes ailes…?

16 mai 2006

169. Faites péter le Champagne: M56 is back OnLine


AOL m’avait coupé ma connection. Après environ 5 appels sur leur hot line ce weekend, plus de 20 euros à venir sur ma facture France Telecom et une petite mise au point, ils m’ont expliqué que j’avais été coupé sur plainte de X pour cause d’envoi massif de mails de déstabilisation massive.
J'ai donc dû me résoudre à surfer via un concurent et un modem 56k pendant 2 jours zentiers. Non mais vous vous rendez compte???

Ils ont finalement accepté de me reconnecter sur leur serveur après s’être assurés que mes mails ne constituaient aucun danger porteur de virus ou autres chevaux de Troie et que je n’essayais pas de promouvoir de quelconques formes de terrorisme via leur service. Alors maintenant, j’ai le droit - vous avez bien lu - à titre exceptionnel et uniquement sous le pseudo de Meltingpot56, et uniquement encore une fois à destination des assidus du café philo plus quelques autres heureux veinards- de vous envoyer des dépêches quotidiennes issues des complexités de mon système lymbique.
Même si certaines de ces dépêches sont aussi aussi nases que le retour de Mireille Mathieu chez Sébastien. [Avez-vous remarqué son lifting admirable ? Soixante quatre ans et pas Une ride. Ou si une, mais elle s’assit en général dessus, ce qui fait qu'on ne la discerne pas très bien] .

Alors maintenant que je suis de nouveau en ligne, j’ai décidé de passer ma journée à visiter mes sites pornos Blogs favoris. Demain, je recommencerai mes posts farfelus, mais pour l’instant, je vais juste profiter un max de mon accès illimité aux chattes accueillantes et aux sites de téléchargement illégaux de musique et de vidéos sites d’information et aux sites éducatifs.
Nom de Zeus, je savais pas qu’une femme pouvait se faire monter par un poney !

15 mai 2006

168.Bush / Ahmanidejad : Courrier du coeur


La récente lettre adressée à Bush par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est un document intéressant, très similaire à celle adressée par le vieux Jimmy Carter à Khomeiny durant la crise des otages américains. Dans les deux cas, le destinataire de la lettre se trouve dans un état de confusion avancée eu-égard à sa propre religion, donc l’expéditeur a l’amabilité de lui proposer de lui venir en aide.
Cette fois ci donc, c’est l’iranien qui est l’agresseur passif, exprimant plus de tristesse que de colère. Ahmadinajab essaie de faire comprendre à Bush qu’ils jouent tous deux dans la même équipe – celle des enculés de théocrates intolérants – alors pourquoi ne pas en rester là et faire amis-amis ?
Il se trouve – non vous n’allez pas rêver ce qui suit – que je me trouve en parfait accord avec les arguments avancés par l’iranien, et je ne doute pas que la majorité d’entre vous en fera autant après avoir lu la bafouille. Les deux présidents sont des tarés congénitaux interchangeables, leurs croyances religieuses des accidents géographiques. Le mieux  qu’on puisse espérer pour chacun des deux, c’est une éviction rapide suivie d’une longue retraite dans l’oubli et la disgrâce.

14 mai 2006

167.Pourquoi j'ai appris à me méfier de la dialectique et à détester Socrate

On a tous des idées, des opinions. Sur pratiquement tous les sujets. On croit en des choses, on les aime et on accepte des concepts comme des faits. En plus, on n’arrête pas d’être confronté avec des idées et opinions qui diffèrent des nôtres. Comment réagissons nous à la contradiction ? Ben on dirait que c’est pas les méthodes qui manquent.

Socrate avait une méthode. Disons que vous pensez que Pierpoljack est un mec cool, et que vous croyez que tout ce que dit Nicolas est parole d’évangile. Maintenant, imaginez que Nicolas vous dise que Pierpoljack est un trou du balle. Que faire, que penser ? Bordel vous êtes bien emmerdés, là, non ? Socrate dirait que si Nicolas a dit la vérité, alors Pierpoljack est tout sauf un mec cool. C’est simple comme bonjour et c’est très logique. Si vous émettez une hypothèse et qu’on vous la contredise, l’hypothèse est fausse. Point barre. Allez hop ! circulez là, y a rien à voir.

Bien sûr, les humains ne sont pas aussi logiques. D’un autre côté, ils sont beaucoup plus pratiques. Et pour le prouver, c’est là que s’est pointé Hégel et sa nouvelle méthode - bon, en vrai elle était pas de lui mais c’est à lui que l’histoire l’attribue. Alors lui, il est arrivé en nous expliquant le truc de la « thèse » supposée être exacte et de « l’antithèse » qui la contredit. Ensuite il nous a cuisiné la « synthèse » censée approcher la vérité et de ce fait, devenir la « nouvelle thèse ». On peut appeler ça un compromis mais là n’est pas le propos.
Alors disons que vous pensez toujours que Pierpoljack est un mec cool, c’est votre « thèse ». Nicolas, qui pour vous a la science infuse, clame haut, fort et toujours que c’est rien qu’un trouduc’, ça c’est « l’antithèse ». On peut faire une synthèse et avancer que « Pierpoljack est un mec cool que Nicolas perçoit comme un trou du balle ». Ou que « Pierpoljack est un trou de balle qui vous plait bien ». Ou encore que « Quelque part, Pierpoljack est assez sympa ».

Il y a quand même un problème avec chacune des deux méthodes. Tous deux chercheurs de vérité, ces deux mecs nous offrent des soluces un peu merdiques. Disons qu’une personne croit que ce que raconte la Bible soit absolument vrai quand se pointe Darwin et sa théorie sur l’évolution naturelle. Avec la méthode à Socrate, cette personne rejette Darwin tout de suite. Avec la dialectique à Hégel, elle synthétisera ces deux pensées de manière intelligente. C’est vrai qu’ avec Hégel, on approchera plus près de la vérité, mais si on prend pour thèse Darwin et pour antithèse la Bible, la synthèse nous éloignera de la vérité, non ? A première vue, on peut utiliser aussi bien Socrate qu’Hégel pour trouver la vérité. Mais on peut tout aussi bien se planter deux fois.

Ce qu’aucune des deux méthodes n’a testé, c’est la véracité des assomptions. Relisez les dialogues de Socrate et vous pourrez facilement pointer du doigt l’endroit où ses opposants avaient tort. Ils débutent tous par de mauvaises assomptions, s’y empêtrent et finissent par se plier à des contradictions ridicules. Pourquoi devrait-on admettre que le « bien » et le « mal » sont foncièrement différents ? Pourquoi croire que Nicolas détient la vérité ? Pourquoi croire que la Bible est tout sauf la stricte vérité ?
Alors quelque part, Hégel est pire que Socrate dans le sens qu’il n’est même pas logique. Les « antithèses », qui sont infinies en nombre, sont choisies, donc subjectives. Ce qui rend subjectives les synthèses qu’on en tire. Et aussi rhétoriques qu'un discours de Sarko. Je peux facilement vous sortir l’antithèse du postulat « les nuages sont fait de plomb fondu ». La synthèse, quelle qu’elle soit, impliquera la putréfaction d’une idée aussi ridicule.

Dans la pratique, la plupart des gens arrivent à se passer de Socrate ou d’Hégel. On laisse tout simplement courir. Eventuellement, on sera confronté à assez d’évidences pour changer nos assomptions. Eventuellement, on aura découvert des fossiles en nombre suffisant pour démontrer que c’est Darwin qu’avait raison et pas la Bible. Eventuellement, Sarko nous racontera des conneries. Eventuellement, il en racontera tellement que tout le monde lui tournera le dos.

Mais ça prend en général un sacré paquet d’évidences avant de démonter une assomption. Je suis pas certain que ce soit une bonne ou une mauvaise chose. Combien de fois faudra t'il s’en prendre plein le cul avant d’admettre qu’on est entrain de se faire enculer ?

13 mai 2006

166. Le plein de vide ou Magic Circus


J’ai rien d’intéressant en cale aujourd’hui. M’avez fait trop de la peine avec vos mails de haine. Sauf Amarielaure qu’est gentille et tout. Et quelques autres qui se reconnaîtront.

Alors je vous dirai rien aujourd’hui. Rien. Nadazéro. Zip.
Sérieusement, je pensais trouver quelque chose si je restais quelques heures penché devant mon écran, mais honnêtement, rien que de penser à tout votre fiel, je ne trouve plus rien à raconter qui puisse vous divertir alors vous feriez aussi bien d’aller voir ailleurs si j’y suis.

Ciao maintenant. Byebye.
Allez, ouste!
Bouh !
???
Mais qu’est ce que vous avez tous à me regarder comme ça ?

Qu’est ce que vous me voulez ? Vous voulez que je vous dance une bourrée ? Ça vous ferait marrer, j’imagine. Vous partiriez après ?
???

Okay. Voilà, je vous dance une bourrée! Regardez ce stupide M56 vous dancer une bourrée auvergnate pour vous divertir. Contents maintenant ? Vous êtes contents maintenant que vous m’avez fait dancer comme un chimpanzé ? Hein?

Oh, et arrêtez de pleurer, vous allez me faire rire.

Et pourquoi vous pleurez d’abord ? Je vous ai fait peur ? Désolé. Bon, je suis pas en colère, okay ? Je vous en veux pas alors arrêtez de pleurer. Vraiment. Je suis pas en pétard.

S’il vous plait, arrêtez de pleurer...

S’il vous plait ?

Voilà, c’est mieux. Vous voyez, ça ne valait pas le coup de chialer. Regardez, je souris maintenant. Ça signifie que je suis pas en colère. Je suis heureux, d’accord ?

Bien. Je suis content que vous pleuriez plus.

Quoi ? Qu’est ce que vous pointez du doigt ?

Pourquoi que vos doigts pointent ils vers mes godasses ?

Koi ??? Oh, c’est pas vrai !

Non. Je recommencerai pas.

NON !!!

Et merde, vous allez pas recommencer à chialer ! Arrêtez ! Allons, pleurez plus, siouplait…

Grrrrrrrrrrrr

Okay, okay… Je refais la dance du ouistiti mais seulement si vous me promettez de me foutre la paix après, d’accord ?

Pfiou, qu’est ce que je ferais pas pour ces tarés et pour un peu d'amour et d'audimat...

11 mai 2006

165. Steevy aux braguettes manettes.

Salut les copines, c’est moi Steevy, vous savéeuh, Steevy, de chez Ruquier! Récemment, j’ai donné un conseil à un de nos divins auditeurs, et ça a fait un tel tabac que M56 m’a offert un job comme conseiller sexuel pour adolescents. Il est trop cool ce mec, les copines, j'me'l'ferais tous les soirs s'il était pas déjà pris. En tous cas me voici, et commençons notre session si vous le voulez bien.

Comme je l’ai promis il n’y a pas si longtemps, nous allons parler des MST, plus connues comme maladies sexuellement transmissibles pour ceux d’entre vous qui ne comprennent encore rien aux acronymes. Ce sont des maladies en général assez déplaisantes, et toutes possèdent le potentiel inné de gâcher n’importe laquelle de vos soirées, aussi hot soit elle. Mais une bonne nouvelle quand même, puisque vous pourrez éviter ce genre de désagréments en restant vigilants.

Le VIH est certainement la plus mortelle des MST, quoiqu’un herpès au coin des lèvres n’arrive pas loin derrière, en fait, il est très difficile d’avoir des rapports préliminaires lorsqu’apparaît une de ces lésions, tout spécialement si vous vous tenez sous le spot central du Bains-douches, houlala, je vous raconte paeuh. Quand au HIV, la dance peut s’avérer très difficile car vous risqueriez d’emmêler vos longues jambes dans les différents baxters de vos intra-veineuses.

Le secret réside dans l’abstinence. Tout d’abord, il est très facile de remarquer si celui qui vous fait la cour a une maladie sexuellement transmissible. Alors je vais vous dire, évitez tous les hommes non affiliés à un réseau, vérifiez que leurs noms figurent bien dans les listings de l’UMPeuh. Les hommes riches à la peau claire n’ont jamais ce genre de maladies. Vous avez mieux à faire que de batifoler avec des gens de la Sonacotra de toutes façons. Tous ce que ceux là peuvent se payer, ce sont de fausses Nike du 93 qui se découdront au premier spasme.
Arrangez vous aussi pour qu’ils vous montrent dans quel genre de véhicules ils se déplacent. N’importe qui peut de nos jours se balader en BMdoubleV, voyons, regardez tous ces Turcs qui font et défont leurs entreprises comme je change de partenaires, et sans payer l’impôt en plus ! S’il n’ont pas de chauffeurs, assurez vous au moins qu'ils ont une série 7 ou une limousine personnalisée.
Et demandez à voir la carte grise, des fois que ce ne serait qu’une location.

Si tout a échoué et que vous n’êtes toujours pas sûrs de la sécurité d’un éventuel échange de fluides, vous pouvez toujours vous contenter de rapports buccaux. Sauf bien sûr, si vous avez cet affreux herpès au coin des lèvres. Aucune maladie sexuellement transmissible ne peut survivre aux sucs digestifs se trouvant dans vos estomac, ainsi vous pouvez vous tenir pour dit que la fellation ne comporte aucun danger.

Après une bonne caresse buccale, la plupart des hommes sortiront leur portefeuilles, ainsi, vous pourrez constater de visu et à son épaisseur qu’il était bien démuni de ce genre de maladies. Et, s’il s’est montré à la hauteur, peut-être pourrez vous en faire votre père spirituel.

Bon, je dois repartir à Neuilly maintenant, les hommes y sont chauds là-bas. Vous connaissez le dicton, tellement d’hommes, tellement peu de temps pour faire les courses. Continuez donc à creuser et vous trouverez aussi votre Nicolas. Lui et moi formons aujourd’hui le plus heureux couples de Sodomites de la capitale. Et si vous prenez la bonne carte, vous en trouverez peut-être même plusieurs. Ciao les filles.

10 mai 2006

164.Les cinq étapes de Clearstream


La colère peut être d’une drôlerie, je vous raconte pas. Puis si tiens. Mais pas dans le sens « Drôle, hahaha ! », disons plutôt « Drôle ! Hé, mais qu’est ce tu fous avec ta tronçonneuse et pourquoi t’as monté à fond le son de la télé ? » Ce qui peut effectivement s’avérer d’un comique inouï pour quelques unes des personnes impliquées, et je dis bien peut-être – mais pas forcément pour toutes.

Le contre coup de la colère, c’est qu’elle a tendance à vous faire oublier des choses : La plupart d’entre nous n’ont pas les capacités d’un Cyrano et doivent faire une pause respiratoire au beau milieu d’une tirade bien balancée. Pour réaliser à la fin de notre plein d’oxygène mêlé de CO2 le pourquoi de notre colère primaire ou originelle. Ou même - et c’est souvent -, pour en oublier nos manières en clamant des obscénités douteuses à pleine voix en place de Grève ou autre lieu public tel que les arènes de Nîmes ou les chiottes publiques du palais Bourbon. Quitte à en arriver à en oublier nos instincts de survie et à sortir nos griffes même si le mec en face est armé jusqu’aux dents et porte un uniforme 5 étoiles. Ce genre de choses arrive. Si si.

La plupart des mots prononcés à ce moment là n’auront aucun sens – Vous avez déjà vu un corbeau danser le Lac du Cygne ? Alors expliquez moi donc ce que c’est qu'un « corbeau sans grâce » ?

La première chose pourtant, qui semble jaillir de nos gosiers enragés, est souvent le nom de la personne dont nous nous escrimons à pénétrer le fion. Et ça peut s’avérer assez inconvenant. Pas seulement parce qu’il est laid d’oublier le patronyme d’une personne – et j’ajouterai que la laideur est dépassée depuis un bon bout de temps une fois arrivé à ce stade.
En tous cas, parmi toutes les tirades connues de ce côté des Pyrénées, je me suis rendu compte qu’il existait diverses classes de noms pour remplacer le mien. Ils peuvent oublier mon nom au cours d’une diatribe cousue de profanités, mais il doivent bien me nommer d’une manière ou d’une autre. Ne serait-ce que pour que l’objet de leur courroux leur prête un tout petit peu d’attention. Ce qui est bien et permet d’en faire profiter le reste de l'équipage.
Voici donc un guide pour trier les insultes qu’on peut vous balancer selon le degré d’effervescence. Peut-être cela les aidera t’il plus que ça m’a aidé moi.

1ère étape : Légèrement agacé.

On pourra vous traiter de: Mec, ma ptite dame, vous, gamin.
C’est la moins sérieuse des situations. Vous entendrez ce genre de termes pour les plus mineures des transgressions – Une queue de poisson sur la nationale, passez devant au distributeur à billets, ce genre de choses.
Si vous le saviez déjà, c’est que vous êtes le genre de personne à faire ce genre d’indignités régulièrement. Pas moi, évidemment. C’était juste des exemples.

2ème étape : Plus qu’agacé.On pourra vous traiter de : Bâtard, pèquenot, pauvre tache, attardé.Une connotation plus campagnarde donc. Le genre de trucs remettant en cause votre état mental ou social.
On pourra accompagner le verbe d’un doigt vengeur, mais ce n’est encore somme toute qu’une brûlure sans gravité. Ça vient souvent en réponse à des actes tels que celui de bouffer dans l’assiette de votre voisin ou après avoir déposé vos ordures sur son pas de porte. La plupart des gens ne prendront pas la peine de se montrer plus créatifs pour de telles futilités.
Pourtant.

3ème étape: Ça commence à frémir dans la bouilloire.

On pourra vous traiter de: Trou du cul, pauvre merde, salope, sale fiotte.C’est là que les joueurs de Scrabble aimant briller par leur manque de vocabulaire commencent à briller. A ce stade de la colère, la plupart des épithètes les plus communes ont déjà été utilisées et il ne reste que deux solutions – parcourir le dico pour trouver le terme approprié, ou commencer à rattacher les injures entre elles comme des wagons. Si vous avez le malheur de vous trouver en face de quelqu’un qui ne mache pas ses mots et qui est en même temps logophile, mettez vous à l’aise et savourez le spectacle.
Un petit supplément viendra avec l’introduction du mot « Pute » : On vous traitera de « Fils de pute » si vous êtes un homme, de « Sale pute » si vous êtes une femme. Bien qu’une dose de cette disparité soit dûe à un relent d’esprit chevaleresque dans nos temps dits modernes, je pense que l’utilisation de ce mot là a plus à voir avec le fait que les femmes ont souvent des ongles acérés, et elles vous sauteront facilement au visage toutes griffes dehors en vous balançant des genoux en des endroits où ces derniers en déplacement rapide n’ont aucune raison de se trouver. Ainsi donc, il faut une accélération assez rapide de la colère pour en arriver à ce genre d’insulte.

4ème étape : Courroux cyclonisantOn pourra vous traiter de : Déchet de capote, enculé de ta mère, résidu de fausse couche.
Là, vous êtes pas dans la merde. Je veux dire si, vous y êtes. Vous venez de froisser l’aile de la caisse de votre tyran de patron ou de laisser une trace de fèces sur la lunette des toilettes des dames du salon de thé huppé de Neuilly sur Seine. Vous êtes indigne, vous manquez de balance, vous êtes probablement dangereux, vous avez été pris sur le fait et on va vous le faire savoir. Il y a même sûrement un index vengeur vous martelant le thorax pour accompagner tous ces jolis mots. Et peut-être même que des coups seront portés. Vous êtes en territoire merdique et vous le savez.
La plupart des noms dont on vous traitera à ce stade n’auront aucun sens – ça ressemble à quoi un résidu de fausse couche ? Le pire que vous puissiez possiblement faire - à part ce que vous êtiez entrain de finir de faire, ptits salopiots – c’est de poser ce genre de question au cœur de la tourmente. Il n’y a plus place ni temps pour ce genre de conjecture physique, artistique ou grammaticale. Ne le faites pas. Croyez moi.

5ème étape : Frontières de l’homicideOn pourra vous traiter de : Arggggghhhh, Mon cher confrère, môssieur, madâme.
Laissez moi d’abord vous clarifier un truc. Je n’ai jamais eu peur de traiter quelqu’un de con lorsque j’ai jugé que cette personne le méritait. Je m’en traite personellement moi-même plusieurs fois par jour. Ou j'en traite d’autres aussi, mais seulement quand la compagnie s’y prête ou est appropriée. Mais j’ai déjà assez placé de gros mots dans mes posts depuis la création de ce blog sans faciliter le boulot de Google pour me me retrouver à chaque fois que vous taperez ce mot dans votre moteur de recherche préféré. Puis j’ai bien trop de respect pour cette partie de votre anatomie, mesdames. Et c’est pas ce genre de site que vous recherchez de toutes manières, jeunes Jedis pervers.
Je dirais, vu mes expériences passées que les mots les plus dangereux de cette liste non exhaustive – après les pires insultes auxquelles je puisse penser et le Argggggghhhhhh incohérent et rempli de mousse baveuse – sont Môssieur et Madâme. Le niveau de calme et de sérénité qu’ils impliquent, le niveau de politesse courtoise et formelle ne peuvent signifier qu’une chose :
La personne en face de vous a trouvé un moyen de se débarrasser de vous. Définitivement.
Si vous avez de la chance, elle sera sur le point de vous tourner le dos et de se barrer en vous oubliant. Ceci arrive quand vous ne connaissez pas l’interlocuteur qui vient de s’adresser à vous.
Mais s’il s’agit d’une relation proche ou d’un confrère au gouvernement, alors ça signifie qu’elle a finalement trouvé le moyen de se débarraser de vous sans laisser de trace. Courrez, enfuyez vous à l’autre bout de l’hémicycle ou de la planète. C’est le seul échappatoire.
Non mais sérieusement, pourquoi croyez vous que je file me planquer en Afrique tous les deux mois ou presque ?

9 mai 2006

163.Sarkozy n'est rien qu'un Sodomite


Lévitique 19 :34 – L’étranger qui réside parmi vous sera pour vous comme un compatriote et vous l’aimerez comme vous-même, car vous avez été étrangers en pays d’Egypte.


Vous aurez compris, j'espère, que c'est au sens biblique de Sodomite que je pensais quand j'ai tapé le titre de ce post. Alors amis de la Gay Pride, ne m'en voulez pas!
Mais je vais essayer d’être quand même plus précis pour les malentendants et vous permettre de mieux cerner cette bande de pédés.

L’éthique de la politique de l’immigration peut s’avérer très compliquée. La politique d’immigration, par définition, relève des frontières et des démarcations, du traçage de lignes distinguant un groupe de gens d’un autre groupe et dans l’établissement de lois pour traiter ces groupes de gens différemment. Notions qui sont en elles-même inaliénables de la notion d’Etat et de gouvernement. Toute politique d’immigration est aussi moralement dangereuse quand on prend conscience que pratiquement toutes les sortes de maux prennent naissance dans la discrimination entre groupe de gens afin de les traiter différemment.L’Éthique judéo-chrétienne peut, d’une certaine manière, être considérée comme une dispute sans fin entre nous, les humains, et un Dieu hypothétique, par laquelle nous tentons sans arrêt de créer des limites aux obligations morales hypothétiquement dictées par Lui.
Jésus, dit-on, puis plus tard Gandhi, virent où cela allait nous mener et tranchèrent dans le gras du mollet : « Aime ton ennemi ! »
Alors, en laissant de côté la question spécifique de l’Etat, l’éthique portant sur la manière dont nous devrions réagir avec les – ou même discuter des – immigrants n’est pas compliquée. Ils ont droit à la justice, et plus loin que la justice, ils méritent notre magnanimité. Les étrangers sont nos frères, nos voisins.

Aussi bien dans le Livre des Prophètes que dans le Nouveau Testament, on ne peut rater le refrain sur « les étrangers ». Il est inaliénable de la morale judéo-chrétienne, mais pas unique à cette tradition. L’hospitalité est une obligation ancienne et universelle. Et ce n’est pas une option.

Maintenant, souvenez vous de Procuste, alias Damastus ou Polypémon cité par Ovide qui coupait les pieds de ses invités du jour lorsqu’ils étaient plus grands que le lit qu’il leur offrait pour la nuit ou leur écartelait les membres lorsqu’ils étaient plus petits que ce dernier. Ou, si on en revient à la tradition Judéo-chrétiennne, pensez à Sodome. Les Sodomites n’offraient pas l’hospitalité aux étrangers qui atterrissaient chez eux, ils s’abattaient sur eux comme des bêtes de proie.

Les propositions et la rhétorique de Sarkozy ne sont en aucune manière différentes des actes et de la rhétorique de Procrustes ou des enculés de Sodome. Les Sarkozistes sont des Sodomites, ni plus ni moins. Et lorsqu'ils veulent formater les étrangers à leur image, ce sont des rustres en plus d'être des Procustes.

Mais ce qui me rend fou de rage en entendant les propos de Sarko et des UMPistes sur l’immigration en invoquant l’inhospitalité en tant que valeur républicaine, c’est que Sarko et ses sbires néo-conservateurs font partie de ceux qui clament le plus haut les vertus des 10 commandements tous les Dimanche dans les paroisses de Neuilly et alentours.
Voici comment débutent les 10 commandements dans Deutéronome 5 : « Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous a sortis d’Egypte, hors des griffes de l’ esclavage. »
En voici un autre refrain inescamotable de la loi des Prophètes.
"Traitez les étrangers avec bonté et justice, car vous êtiez vous-même étrangers en Egypte. Ne prenez pas avantage des faibles, car vous êtiez faibles et abusés en Egypte. Libérez les opprimés car le Seigneur vous a libéré de l’oppression en Egypte".
Sarkozy semble avoir oublié qu’il a un jour été opprimé dans sa putain de Hongrie. Et c'est ça qui me fait dire que c'est un enfoiré de Sodomite.

8 mai 2006

162.Le Voyage de Chihitchoum


Je me trouvais sur un navire nommé le « Robinet qui fuit ». Qu’est ce que je foutais là, ça demeure un mystère.
Je me souviens absolument pas ni du port ni de la date où et à laquelle j’avais rejoint ce rafiot ni pour quelle obscure raison je pouvais bien me trouver à bord, mais pour une raison qui m’échappe encore à ce jour, je ne remis absolument pas en question le fait que je m’y trouvais vraiment, qui plus est dans une mer tumultueuse et que de mes actes dépendaient le salut ou la mort de toutes les âmes se trouvant à bord.

J’étais frigorifié, à me tenir là à poil sur le pont, mais le froid n’importait pas. Pas plus d’ailleurs que le fait que je me trouve dans cette tenue frivole entouré d’une foule valsant au airs d’un orchestre de chambre dans leurs smokings et robes fourreau du dimanche. Tout ce qui comptait, c’était que j’agisse rapidement pour nous sauver tous. M’emparant d’une boite de sous-vêtements propres qui se trouvait à mes pieds, j’errai sur le sun deck qui servait de piste de danse à la recherche de réponses.
Et faillis trébucher en marchant par-dessus le Singe. (Pas mon alter-ego mais un véritable ouistiti)
Il se tenait debout au milieu d’un cercle de danseurs, vêtu d’un tuxédo blanc et tenait un plateau d’argent au centre duquel trônait une enveloppe. Soudain, je réalisai que j’étais quelque peu dévêtu pour voyager à bord d’un navire d’une telle classe, aussi m’empressai-je de me passer un slip kangourou propre sur la tête. Pour une raison qui m’échappe elle aussi, ça me remit à l’aise.

« Monsieur, un télégramme pour vous. »
« Ouah ! Mais vous savez parler ? »
« Bien sûr, monsieur. »
« Génial! »
« Incontestablement, monsieur. »
« Désolé de mon impolitesse; c’est juste que je savais pas que les singes savaient parler. »
« Avec ce type de réaction, peut-on nous blâmer si nous gardons le silence, monsieur ? »
« Touché. »
« Merci, monsieur. »
Cueillant la lettre sur le plateau, je sus immédiatement qu’il était vital que je la lise. Quelque part je savais que cette lettre contenait toutes les réponses à toutes mes questions. Questions telles que, “ Que foutais-je sur ce navire ? “, “Comment savais-je qu’il s’appelait le Robinet qui fuit ?” et “Pourquoi n’y avait-il que des slips kangourous et pas de strings léopards dans ce putain de carton ? ”
« M’sieur euh…»
« Mistah Ouisti Mouh Mouh, monsieur. »
« Vous vous appelez Ouisti Mouh Mouh ? »
« Oui, monsieur. »
« C’est trop rigolo ! Ouisti Mouh-Mouh ! Quel nom à la con! Mouahahah ! »
« Monsieur, je vous en prie, arrêtez ou je vous envoie mes fèces au visage. »
« Vous avez raison. Veuillez accepter mes excuses. Je suis tout à fait désolé. »
« Je vous en prie, monsieur, ça arrive à tout le monde. »
« C’est bien vrai. Bien, Ouisti Mouh-Mouh, il semblerait que je ne sache plus lire. Pourriez vous me dire ce que raconte cette lettre ? »
« Bien sûr, monsieur. C’est écrit Eeeek-eeeeek ! Oukou-oukou ! »
« Quoi ???? »
« Eeeek-eeeeek-eeeeek ! Oukou-oukou-eeeeek ! »
Lorsque Ouisti Mouh-Mouh commença à me bombarder de fèces, je pris mes jambes à mon cou.
Ne sachant où aller, je descendis dans un entrepont où je trouvai une coursive sombre aux parois faites de gelée de mûre. Comme j’errais à la recherche de… je ne sais quoi, les cloisons se mirent à bouger. N’y trouvant là absolument rien d’étrange, je continuai mon exploration jusqu’à ce que je me retrouve en face d’un gros ballon de basket jaune verdâtre pris dans une toile d’araignée géante. Sachant que c’était là ce que j’avais besoin de trouver, mais ne sachant pas le moins du monde ce que je devais en faire, je décidai de l’arracher à la toile gluante et de quitter au plus vite ce donjon de gélatine.
Gélatine qui de grenat comme des mûres mûres venait subitement de muer en pêche pêche.
Mais au moment où je posais les mains sur le ballon de basket, il explosa en millions de petites particules jaunes et oranges qui s’envolèrent le long de la coursive comme portées par une soudaine risée de noroît. Sachant que si ces démons jaunes orangés atteignaient le bout de la coursive avant moi, j’étais perdu, je m’élançai à leur poursuite. Du slip kangourou qui me servait de couvre-chef, je tirai le fidèle filet à papillons qui ne me quitte jamais et j’attrapai des milliers de ces petites salopes tandis que je galopais vers le fond de la coursive.
Mais je savais bien que ça ne suffirait pas.
D’une manière ou d’une autre, je dépassai les particules et me retournai pour leur faire face une fois atteint le bout de la coursive. J’appuyai sur le bouton rouge de mon filet à papillons qui se transforma en fusil d’assaut laser et je canardai le plus de petits points possible pour les empêcher de passer derrière moi lorsque je réalisai que je n’étais plus dans une coursive mais à l’intérieur de mon propre nez ! 

Soudain, je me retrouvai chef de section de la brigade antihistaminique et les pollinisateurs attaquaient sur tous les fronts dans un dernier baroud pour prendre notre drapeau. Je n’avais que mon fusil d’assaut et plus que trois cartouches laser dans le chargeur et je savais que nous étions perdus. Je me tournai vers mes hommes, leur adressai un rictus et me préparai à enjamber le parapet afin de descendre le plus grand nombre possible de ces bâtards de pollinisateurs avant de succomber sous leur nuage. Poussant notre cri de guerre - Pour la Libération des narines et de l’air pour tous ! -, j’enjambai le muret et…
« Philippe ? »
« Mmmmf ? »
« Oooh, mon pauvre chéri, t’as pas l’air bien du tout. Je suis désolée de te réveiller, mais c’est l’heure de souper et je me suis dit que tu avais peut-être faim. »
« Mmmf hissmmmff. Mfff, oooo, dodo. Pas faim, do’mir. »
« D’accord mon chat. Mais ça fait trois jours que tu quittes pas le lit. On commence à s’inquiéter… »
« Ummf, m’enfou. Mal mon nez. Veu mourir. Tue moi, mmmff, steuplé. »
« D’accord, Philippe. Essaie de dormir. Je te garde ton dîner au chaud. »
« Du si’op, donne mouah enco’e du si’op. »
« D’accord chéri, je vais te chercher le Néo Codion. Dors maintenant . »
« Ummf oui. G’os dodo. Do’mir…dodo…»
Putain, je hais le rhume des foins.