Bienvenue, curieux voyageur

Avant que vous ne commenciez à rentrer dans les arcanes de mes neurones et sauf si vous êtes blindés de verre sécurit, je pense qu'il serait souhaitable de faire un petit détour préalable par le traité établissant la constitution de ce Blog. Pour ce faire, veuillez cliquer là, oui là!

15 avr. 2005

41.Fausse modestie ou pédanterie?

Je ne crois pas avoir pour principal défaut la pédanterie, mais la fausse modestie n'est pas ma principale qualité non plus. J'ai toujours essayé (par santé mentale) de maintenir un certain équilibre en me disant que tous les excès sont mauvais et se retournent contre ceux qui prétendent les ménager... ...Je parle de ça fort à propos car il m'est arrivé une petite aventure l'autre jour. Je venais de pénétrer dans mon pub favori quand je tombais sur 2 clients en grande discussion, prêts à en venir aux mains tant leurs opinions semblaient diverger, motif suffisant pour déclencher mon action quasi-immédiate, en l'occurence, celle de tendre l'oreille (mais de quoi je me mêle?)... Je ne mis pas longtemps à me rendre compte que le premier souffrait de pédanterie aigüe et le second de fausse modestie navrante, chacun à sa manière essayant de se mettre en valeur. Vers la fin, ils s'adressaient même à moi, me prenant à témoin. A ce jour, je ne suis toujours pas sûr duquel était le plus idiot (mais les deux étaient grossiers)...je ne sais pas s'il est préférable de pêcher par modestie (entendez: fausse modestie) que de pédanterie. Fréquemment, le pédant n'est rien de plus qu'un abruti qui se croit vraiment excellent, et, pratiquement avec la même fréquence, celui qui fait preuve de fausse modestie en croit de même mais il a découvert qu'il pouvait s'avérer plus profitable de se faire passer pour un abruti... C'est clair que, des fois, c'en est un, c'est pourquoi sa fausse modestie n'est pas une occultation, mais une vraie retraite. Celui qui se dénigre lui même est immoral (et s'il le fait sincèrement, il est pusillanime en plus d'être immoral, mais cette fois parce qu'il se manque lui-même de respect). Il faut, tant que possible, atteindre à une connaissance approfondie de nous même, en y incluant aussi bien nos défaillances et nos débilités que nos aptitudes et vivre en pensant que les premières ne sont pas totalement dévalorisantes (parce que personne n'est parfait) et que les secondes ne sont pas excellentes. En fait, il n'y a rien dans ce monde qui approche plus près de la connerie que l'ignorance sincère ou la stupidité consciente.